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Comme une gazelle apprivoisée
Bernard Turle (traduit par)
Collection : Belfond Vintage
Date de parution : 06/06/2019
Éditeurs :
Belfond

Comme une gazelle apprivoisée

Bernard Turle (traduit par)
Collection : Belfond Vintage
Date de parution : 06/06/2019
Teinté d’humour et d’ironie, paru en Angleterre en 1950 et chez Fayard en 1989, le premier roman de la grande Barbara Pym chronique délicieusement les intrigues d’une paroisse faussement paisible, qui fleure bon la campagne anglaise…
 
Le nouveau vicaire semblait être un jeune homme très convenable, mais quel dommage que l’on vît, dès qu’il s’asseyait, le bas de ses caleçons longs négligemment fourrés dans ses chaussettes... Le nouveau vicaire semblait être un jeune homme très convenable, mais quel dommage que l’on vît, dès qu’il s’asseyait, le bas de ses caleçons longs négligemment fourrés dans ses chaussettes ! Belinda l’avait déjà remarqué lors de leur première rencontre au presbytère la semaine précédente, et en avait été fort... Le nouveau vicaire semblait être un jeune homme très convenable, mais quel dommage que l’on vît, dès qu’il s’asseyait, le bas de ses caleçons longs négligemment fourrés dans ses chaussettes ! Belinda l’avait déjà remarqué lors de leur première rencontre au presbytère la semaine précédente, et en avait été fort gênée. Peut-être Harriet pourrait-elle lui en toucher un mot ; avec ses manières enjouées et sa franchise, elle parvenait toujours mieux que la timide Belinda à expliquer aux gens ces petits détails embarrassants. 

Les sœurs Bede vivent une existence tranquille et prospère. Volubile et coquette, Harriet voue un culte sans limite aux nouveaux vicaires ; timide et rêveuse, Belinda nourrit une passion pour l’archidiacre Hoccleve. Mais le quotidien de ces demoiselles pourrait bien être chamboulé par la venue d’un fameux bibliothécaire et d’un évêque africain…
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EAN : 9782714479662
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 336
Format : 140 x 205 mm
EAN : 9782714479662
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 336
Format : 140 x 205 mm

Ils en parlent

« L’un de mes romans préférés de Barbara Pym… Les fans de Pym se sentiront complètement chez eux lorsqu’ils se plongeront dans les vies d’Harriet et de Belinda Bede, dignes des plus grands romans de Jane Austen. »
The Christian Science Monitor

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • 4bis 09/01/2024
    N’avez-vous jamais rêvé de rentrer dans le quotidien de vos personnages préférés en dehors de tout drame ? Parfois, la vie sentimentale d’un inspecteur ou les relations d’une enquêtrice avec ses proches sont tellement bien croquées qu’on se plairait à imaginer qu’elles ne soient plus seulement l’arrière-plan d’une intrigue policière mais deviennent l’objet d’un roman à part entière. Cette fantaisie est devenue réalité avec Comme une gazelle apprivoisée. Ses deux héroïnes, les demoiselles Bede, semblent en effet tout droit sorties d’un roman d’Agatha Christie avant qu’aucun meurtre ne soit commis. Dans un village d’Angleterre du début du 20e siècle, les deux sœurs, à la fleur de l’âge bien entamée par une cinquantaine assumée, vivent une confortable et convenable existence de bonnes paroissiennes. Bien qu’assez malhabile, à ses dires, l’ainée, Belinda, participe à la préparation de la kermesse dans le jardin de son amour de jeunesse, l’archidiacre Hoccleve, un homme pompeux, paresseux et tout à fait imbuvable, ce qu’elle ne parvient pas tout à fait à nier mais qui ne lui enlève aucun des tendres sentiments qu’elle continue de lui porter secrètement. Tandis qu’elle élabore des pyramides de courges, sa sœur Harriet met la dernière main au plantureux repas qui sera servi au jeune vicaire. Harriet a une passion immodérée pour les vicaires. Elle n’aime rien tant que de les gaver de volailles et de gelée de pomme maison, leur tricoter des chaussettes grises, toujours légèrement trop grandes ou trop petites, fidèle en cela à la ligne de conduite que semblent s’être fixé toutes ces dames à l’endroit des hommes d’église qu’elles choient avec autant de zèle que d’approximation. Pour ces guirlandes de vicaires qui se succèdent au fil des ans affichant une similitude physique et morale des plus remarquables, Harriet cultive une coquetterie vestimentaire qui met en valeur ses formes rondes. Dans le cercle étroit de leurs estimables relations, les sœurs comptent, outre l’archidiacre et le vicaire du moment, un comte italien de tout temps épris d’Harriet, un bibliothécaire, un évêque anglican, une couturière qui n’est pas tout à fait de leur monde et quelques vieilles filles qui n’ont pas leur charme. Ce petit monde s’observe, se reçoit et se jauge, passant au crible des bonnes mœurs revendiquées le moindre geste de ses voisins. Bien sûr, tout ceci nous est raconté avec l’humour et la finesse d’analyse d’une romancière délicieusement anglaise. Ainsi cet échange avec le bibliothécaire d’un collège d’Oxford après qu’il aura précisé que le chauffage central et des cabinets de toilettes pour les dames ont été installés depuis une dizaine d’années : « « Je n’aime pas beaucoup cette attitude révérencieuse et pleine de discrétion à l’égard de notre grande bibliothèque. Après tout, elle est faite pour les êtres humains, n’est-ce pas ? – oui, je le suppose », répondit Belinda peu convaincue : elle se rappelait en effet les personnages étranges qui y travaillaient du temps où elle était étudiante et dont beaucoup, si l’on s’en tenait à leur apparence, n’auraient guère mérité ce qualificatif. » Il parait que le vicaire se serait fiancé. Harriet est aux quatre-cents coups. Belinda renonce à tricoter un chandail pour l’élu de son cœur. La couturière a trouvé une chenille dans le gratin de chou-fleur qu’on lui a servi. L’épouse de l’archidiacre part prendre les eaux quelques semaines pour remédier à ses rhumatismes. Il n’en faut pas plus pour rendre toute chose cette brave Belinda bien qu’elle ne parvienne pas réellement à profiter de la situation. « Et pourtant, comment pouvait-on profiter pleinement de l’absence de la femme d’un archidiacre ? Aucune demoiselle vraiment respectable n’aurait pu, ni voulu, le faire. C’est ce qu’elle rappela à Harriet, laquelle, avec son obstination caractéristique, refusa de comprendre, et se contenta de souligner que nous ne rajeunissons pas. » Et voilà qui fera l’intégralité du roman. Il sera à peine question de demandes en mariage, juste assez pour que la potentialité d’un changement rende plus rassénérant le retour à la tranquille normalité d’une vie où il ne se passe absolument rien. Mais de manière si délicate, désuète et surannée qu’on en redemanderait (presque). Il est toutefois remarquable que ce charmant roman malgré qu’il ait abordé la condition des femmes célibataires et autonomes, les colonies anglaises en Afrique, les prétentions d’une élite culturelle bien peu à même d’utiliser son bagage au service d’un regard plus clairvoyant sur le monde, n’ait strictement rien dénoncé. Peut-être que toute la charge doit être assumée par un regard amusé, à peine taquin, pas même mordant ? Quoiqu’il en soit, après ces délices suaves et subtiles qui feraient passer une tasse de tilleul pour un alcool fort, je me suis sentie d’attaque pour entamer quelque chose d’un tout petit peu plus costaud. Quelque chose où il y ait un peu d’action, tiens. N’avez-vous jamais rêvé de rentrer dans le quotidien de vos personnages préférés en dehors de tout drame ? Parfois, la vie sentimentale d’un inspecteur ou les relations d’une enquêtrice avec ses proches sont tellement bien croquées qu’on se plairait à imaginer qu’elles ne soient plus seulement l’arrière-plan d’une intrigue policière mais deviennent l’objet d’un roman à part entière. Cette fantaisie est devenue réalité avec Comme une gazelle apprivoisée. Ses deux héroïnes, les demoiselles Bede, semblent en effet tout droit sorties d’un roman d’Agatha Christie avant qu’aucun meurtre ne soit commis. Dans un village d’Angleterre du début du 20e siècle, les deux sœurs, à la fleur de l’âge bien entamée par une cinquantaine assumée, vivent une confortable et convenable existence de bonnes paroissiennes. Bien qu’assez malhabile, à ses dires, l’ainée, Belinda, participe à la préparation de la kermesse dans le jardin de son amour de jeunesse, l’archidiacre Hoccleve, un homme pompeux, paresseux et tout à fait imbuvable, ce qu’elle ne parvient pas tout à fait à nier mais qui ne lui enlève aucun des tendres sentiments qu’elle continue de lui porter secrètement. Tandis qu’elle élabore des pyramides de courges, sa sœur Harriet met la dernière main au plantureux repas qui sera...
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  • Mouche307 07/12/2023
    Dans une commune retirée de la campagne anglaise, le grand plaisir des sœurs Harriet et Belinda Bede, outre les cancans, est l'accueil du nouveau vicaire de la paroisse. Ces dames s'en donnent à cœur joie pour lui tricoter des chaussettes, lui cuisiner du poulet et lire avec lui des poèmes classiques, le soir au coin du feu. Dans cette petite communauté, chacune a sa place et son rôle à tenir et si l'intrigue est vite résumée, c'est l'ironie mordante de l'autrice qui fait tout le charme de ce récit. Les demoiselles Bede "entre deux âges" comme elles aiment à se définir, se demandent si elles auront encore des "propositions" pour le seul plaisir pourrait-on penser, d'éconduire leurs prétendants. La vie de la paroisse est sinon bien monotone et il faut toute l'adresse de cette gent féminine sur le déclin pour nous en faire sourire.
  • askarticle 24/04/2023
    Belinda et Harriet Bede sont sœurs, célibataires, d’une cinquantaine d’années. Elles vivent dans un petit village. La passion d’Harriet est de s’occuper des jeunes vicaires (en tout bien tout honneur). Sa sœur Belinda, plus réservée, aime en silence depuis 30 ans l’archidiacre Hoccleve. La vie d’un village, avec ses habitudes, ses potins. Je n’ai pas accroché. Entre déjeuners, thés et réunions j’ai trouvé le tout long et lent. Les personnages sont malgré tout bien décrits et on arrive à se faire une idée précise de la vie quotidienne de tout ce petit monde.
  • Philios 06/04/2023
    "Délicieux", voici le qualificatif utilisé ici et là pour résumer ce roman. Et je n’en trouve pas d’autre tellement il correspond ! Deux sœurs célibataires, plus très jeunes - à une autre époque, on aurait plutôt employé le terme "vieilles filles" tant ces deux demoiselles sont confinées à un petit monde pétri d’habitudes, de micro-événements, circonscrit à un village, et dont la vie, chaste, se limite à des projections ou de secrets émois. Belinda, le plus âgée, est aussi la plus discrète et la plus réfléchie, alors que sa sœur Harriet est plus légère et plus coquette. Elles reçoivent vicaire, archidiacre, évêque, bibliothécaires… seule proximité masculine propre à les faire rêver. On invite aussi amies pour le thé, participe à des œuvres charitables, cuisine, jardine… Et l’on commente la vie avec moult citations empruntées au registre classique. Ce ne sont que quelques détails qui nous rappellent que nous sommes dans l’Angleterre du début des années 1950, mais on aurait pu tout aussi bien se trouver cent ans plus tôt dans ce même village. La petite musique du roman exerce un charme suranné, discret mais têtu. Et l’on a plaisir à retrouver, chapitre après chapitre, ce qui ponctue la vie des deux sœurs : une réception, un départ, une visite, une demande en mariage… Le style raffiné de l’auteure, son humour, l’équilibre de la construction du roman entre dialogues, réflexions et descriptions en font un bijou discret. Qui évoque immanquablement les romans de Jane Austen, mais version villageoise, loin de l’univers de la petite ou de la grande aristocratie terrienne. Ses aficionados devraient apprécier Barbara Pym, son charme, sa délicatesse. Un délicieux roman !"Délicieux", voici le qualificatif utilisé ici et là pour résumer ce roman. Et je n’en trouve pas d’autre tellement il correspond ! Deux sœurs célibataires, plus très jeunes - à une autre époque, on aurait plutôt employé le terme "vieilles filles" tant ces deux demoiselles sont confinées à un petit monde pétri d’habitudes, de micro-événements, circonscrit à un village, et dont la vie, chaste, se limite à des projections ou de secrets émois. Belinda, le plus âgée, est aussi la plus discrète et la plus réfléchie, alors que sa sœur Harriet est plus légère et plus coquette. Elles reçoivent vicaire, archidiacre, évêque, bibliothécaires… seule proximité masculine propre à les faire rêver. On invite aussi amies pour le thé, participe à des œuvres charitables, cuisine, jardine… Et l’on commente la vie avec moult citations empruntées au registre classique. Ce ne sont que quelques détails qui nous rappellent que nous sommes dans l’Angleterre du début des années 1950, mais on aurait pu tout aussi bien se trouver cent ans plus tôt dans ce même village. La petite musique du roman exerce un charme suranné, discret mais têtu. Et l’on a plaisir à retrouver, chapitre après chapitre, ce qui ponctue la vie des...
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  • Cabossee 23/02/2023
    Si la gazelle du titre évoque de vastes étendues africaines, c'est dans un espace resserré que se situe l'action : le village anglais où habitent les sœurs Bede. Harriet et Belinda ont des tempéraments différents, mais elles sont toutes les deux attachées à leurs habitudes et à leur mode de vie ronronnant. Le roman aurait pu s’appeler "Quelques mois dans la vie de deux paroissiennes", car les "intrigues" tournent autour de la vie de la paroisse : l'archidiacre (amour de jeunesse de Belinda), le nouveau vicaire (chouchouté par Harriet) et un évêque africain animent le décor. Intrigues entre guillemets, car ni la tension ni les frissons ne sont au rendez-vous. Malgré son aspect lisse et vieillot, et même s'il ne se passe pas grand chose, j'ai lu Comme une gazelle apprivoisée sans déplaisir (parfois avec un sourire en coin, car l'humour n'est pas absent de ces pages). Pour l'ambiance. Et puis deux "vieilles filles" qui voient des avantages à leur situation, c'est plutôt rafraichissant !
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