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Ma vie balagan
Date de parution : 09/10/2008
Éditeurs :
Robert Laffont

Ma vie balagan

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Date de parution : 09/10/2008

Le matin de ses soixante-dix-huit ans, Marceline Loridan-Ivens, née Rozenberg, calcule que 7 et 8 font 15 : quinze ans, son âge lors de sa déportation au camp d'Auschwitz-Birkenau. Elle...

Le matin de ses soixante-dix-huit ans, Marceline Loridan-Ivens, née Rozenberg, calcule que 7 et 8 font 15 : quinze ans, son âge lors de sa déportation au camp d'Auschwitz-Birkenau. Elle contemple les objets de sa maison, qui réveillent en elle des fragments de sa vie faite de désordres, de révoltes,...

Le matin de ses soixante-dix-huit ans, Marceline Loridan-Ivens, née Rozenberg, calcule que 7 et 8 font 15 : quinze ans, son âge lors de sa déportation au camp d'Auschwitz-Birkenau. Elle contemple les objets de sa maison, qui réveillent en elle des fragments de sa vie faite de désordres, de révoltes, de provocations et d'engagements sur les marges du monde...
1945 : revenue d'Auschwitz détruite à mort, Marceline se lance dans la vie comme si elle n'avait plus rien à perdre. Elle hante les nuits bleues des caves de Saint-Germain-des-Prés, entre au PC, claque la porte, porte les valises pour le FLN, s'engage pour l'avortement - elle est de tous les combats. Et rencontre le grand cinéaste Joris Ivens ; la voilà avec lui au Vietnam sous les bombardements, à Pékin pendant la Révolution culturelle... Une grande histoire d'amour et de cinéma commence.
Simone Veil, son amie pour la vie, se rappelle que même à Auschwitz Marceline racontait des histoires drôles. Une façon pour elle de survivre à la souffrance omniprésente du souvenir. Ainsi se reconstruit à la première personne, sur une mémoire fuyante et une force de vie contagieuse, la légende intime de Marceline Loridan-Ivens, que le feu des nazis n'a pas pu anéantir.

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EAN : 9782221106587
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 270
Format : 135 x 215 mm
EAN : 9782221106587
Façonnage normé : BROCHE
Nombre de pages : 270
Format : 135 x 215 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • LouSayahazar 28/03/2024
    Avec Ma vie balagan, Marceline Loridan-Ivens trace le bilan d’une vie mouvementée. L’auteur nous entraîne à sa suite en nous offrant des instants d’une existence riche en rencontres, en amour et en travail. Passant d’un moment à un autre sans s’embarrasser de chronologie, se tisse les réflexions universelles d’une vie que seul l’âge permet de mettre en mots. Et nous, de nous interroger sur le sens que nous donnons aussi à nos actes. Entre passé et présent, occultation et fuite en avant, Marceline arrive à l’essentiel. Dans son cas, toute une vie pour comprendre comment l’acceptation du « je » s’inscrit dans le « nous » et vis versa. Une harmonie trouvée aux origines de ses racines et d’une culture juive qu’elle éprouve au dernier quart de sa vie.
  • Atchoum92 27/04/2021
    Le témoignage d'une vie de luttes, de renaissance, mais de morts aussi et de renoncements. Un témoignage de vie en somme. Celle d'une debout, rebelle et tellement vivante. La force de ce livre réside dans la liberté que Marcelline Loridan-Ivens s'est accordée. Une leçon à suivre...
  • Dixie39 10/02/2019
    "Comme Imre Kertész, j'ai envie de dire : "Vous voulez entendre l'horreur, ça vous plaît ? Eh bien, je vais vous raconter autre chose". Parce que les gens ne nous demandent pas comment nous avons vécu pendant tout ce temps-là. Ils nous demandent : "Raconte-moi les horreurs. Ils te battaient ? Et comment ? Et qu'est-ce qu'ils te faisaient ?" La seule question de ma mère, c'était : Est-ce que tu as été violée." La seule chose qui vous intéresse c'est l'horreur. Mais ça suffit. Vous ne comprendrez rien, vous ne voulez pas comprendre, vous ne faîtes pas l'effort. Et l'horreur que je vous décris, ce n'est pas l'horreur, pour vous, puisque ça vous régale. Autant vous parlez du bonheur des camps". Voilà ! Ça c'est dit ! Maintenant vous pouvez ouvrir ce livre et mesurez la force incroyable de ce petit bout de femme ! Elle en a fait grincer des dents, Marceline, jamais la langue dans sa poche, toujours un mot plus haut que l'autre. Rebelle et indignée. C'est peut-être cela sa revanche, prendre toutes les libertés, même et surtout, celles qu'on lui refuse... Elle évoque ses souvenirs, les hommes de sa vie, ses combats et bien sûr les camps. C'est une révoltée, une rebelle, Marceline. Insaisissable, toujours en mouvement : une valise toujours prête au cas où, ses marches folles jusqu'à l'épuisement et ce désir de foutre le camp ! "Oui, foutre le camp, comme dit Myriam dans la petite prairie aux bouleaux", ce film qu'elle a tourné avec Anouk Aimée que j'aimerai tant découvrir... Et cette femme après la projection qui lui demande si elle en a fait exprès d'utiliser cette expression "foutre le camp". "Vous vous rendez compte ?" Non elle ne s'était pas rendu compte... On connait tous son amitié pour Simone Veil : les pages qu'elle lui consacre sont emplies de sobriété et de pudeur. On y découvre Simone comme elle aimait la raconter. Et d'autres anonymes également, auxquels elle tente de rendre justice, avec cette peur et cette tristesse que sa mémoire n'y suffise plus... L'âge lui vole ses souvenirs, elle s'en plaint à la fin du livre, mais certainement pas sa détermination et son indignation ! Ma vie balagan n'est pas un mémorial où reprendrait vie ceux qui ne sont plus, ma vie balagan est une formidable ode à la vie, à la détermination et à cette ténacité qui fait que vivre, c'est ne rien lâcher, ne pas plier. Tenir bon ! Toujours ! "Je pense que la mort arrive à un moment du chemin où ça va comme ça. Ça suffit. Mais je n'en suis pas sûre non plus. Il y a des gens qui ont très peur de mourir. Moi, je ne peux pas dire que je n'ai pas peur. J'aimerai encore simplement être. C'est tout. Pas faire. Être." "Comme Imre Kertész, j'ai envie de dire : "Vous voulez entendre l'horreur, ça vous plaît ? Eh bien, je vais vous raconter autre chose". Parce que les gens ne nous demandent pas comment nous avons vécu pendant tout ce temps-là. Ils nous demandent : "Raconte-moi les horreurs. Ils te battaient ? Et comment ? Et qu'est-ce qu'ils te faisaient ?" La seule question de ma mère, c'était : Est-ce que tu as été violée." La seule chose qui vous intéresse c'est l'horreur. Mais ça suffit. Vous ne comprendrez rien, vous ne voulez pas comprendre, vous ne faîtes pas l'effort. Et l'horreur que je vous décris, ce n'est pas l'horreur, pour vous, puisque ça vous régale. Autant vous parlez du bonheur des camps". Voilà ! Ça c'est dit ! Maintenant vous pouvez ouvrir ce livre et mesurez la force incroyable de ce petit bout de femme ! Elle en a fait grincer des dents, Marceline, jamais la langue dans sa poche, toujours un mot plus haut que l'autre. Rebelle et indignée. C'est peut-être cela sa revanche, prendre toutes les libertés, même et surtout, celles qu'on lui refuse... Elle évoque ses souvenirs, les hommes de sa vie, ses combats et bien sûr les...
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  • Shabanou 01/10/2018
    Bonjour les lecteurs ... "Balagan" mot d'origine russe signifiant " désordre, bordel". Elle, c'est Marceline Rozenberg. Elle, elle est juive, gauchère rouquine et minuscule. Elle, elle se raconte, de façon balagan Elle, bien entendu, évoque la déportation, les camps, l'horreur. Mais pas seulement ... Elle, elle parle aussi de l'avant et de l'après, de sa famille meurtrie. Elle raconte qu'on n'oublie jamais, que pas un instant ne passe sans qu'on y pense . Elle, elle a eu du mal à se reconstruire .. y est-elle seulement arrivée ? Elle, elle s'est affichée pour l'avortement, contre la guerre d'Algérie. Elle c'est l'éternelle rebelle au caractère bien trempé. Elle, elle raconte ses souffrances, ses regrets, ses ravages de façon " destroy" , de façon balagan. Elle qui n'a plus voulu s'appeler Rozenberg, trop dur, trop difficile. Elle, c'est Marceline qui est partie il y a quelques semaines vers d'autres cieux
  • JulienL0710 15/04/2018
    Ma vie balagan, c’est la biographie de l’illustre Marcelline Loridan Ivens. Pourquoi Balagan ? Car en hébreu, « balagan » c’est chamboulé, désordonné. Un peu comme le fut la vie de Marceline. Cette biographie est construite autour de deux éléments fondamentaux pour elle. Les camps, qu’elle conserve en elle physiquement et surtout psychologiquement. Elle ne s’en est jamais remise. Dans le fond, sa vie est déterminée par cette douloureuse expérience. Puis la sortie du camp de Bergen-Belsen et sa réinsertion difficile dans la société d’après-guerre. C’est l’époque où elle rencontre le cinéaste Joris dont elle deviendra éperdument amoureuse. Et c’est cette rencontre qui concrétisera son rêve de cinéma mêlé de voyages et de rencontres. Avec lui, elle s’embarque en Asie, celle des révolutions communistes. Ils tentent alors, tous deux, d’en être les témoins même s’ils arrivent à entendre les silences, les non-dits d’une révolution qui cache d’autres atrocités. L’écriture est simple malgré la brutalité de l’expérience. On y vit les questionnements d’une dame qui estime avoir bien vécue. Une dame brisée par l’horreur des camps et des tâches qu’elle était obligée d’exécuter comme creuser des fosses toujours plus grandes pour y enterrer les dizaines de milliers de Juifs hongrois lors de l’été 44. Brisée également par la disparition prématurée des membres de sa famille. Son père d’abord, puis son frère, sa sœur, et bien d’autres. C’est aussi l’histoire d’une dame pour qui la vie doit être vécue pleinement. Car, on le voit, cette femme a du caractère et un côté très anar (elle nous avoue, en fin d’ouvrage, fumer, à son âge avancé, de l’herbe). Et c’est son côté très libéré qui l’a lié d’amitié pour Simone Veil, autre rescapée de Bergen-Belsen. Ma vie balagan, c’est la biographie de l’illustre Marcelline Loridan Ivens. Pourquoi Balagan ? Car en hébreu, « balagan » c’est chamboulé, désordonné. Un peu comme le fut la vie de Marceline. Cette biographie est construite autour de deux éléments fondamentaux pour elle. Les camps, qu’elle conserve en elle physiquement et surtout psychologiquement. Elle ne s’en est jamais remise. Dans le fond, sa vie est déterminée par cette douloureuse expérience. Puis la sortie du camp de Bergen-Belsen et sa réinsertion difficile dans la société d’après-guerre. C’est l’époque où elle rencontre le cinéaste Joris dont elle deviendra éperdument amoureuse. Et c’est cette rencontre qui concrétisera son rêve de cinéma mêlé de voyages et de rencontres. Avec lui, elle s’embarque en Asie, celle des révolutions communistes. Ils tentent alors, tous deux, d’en être les témoins même s’ils arrivent à entendre les silences, les non-dits d’une révolution qui cache d’autres atrocités. L’écriture est simple malgré la brutalité de l’expérience. On y vit les questionnements d’une dame qui estime avoir bien vécue. Une dame brisée par l’horreur des camps et des tâches qu’elle était obligée d’exécuter comme creuser des fosses toujours plus grandes pour y enterrer les dizaines de milliers de Juifs hongrois lors de l’été 44....
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