Maddaddam : Le livre de Margaret Atwood

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Robert Laffont

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" Margaret Atwood est une Mata-Hari discrète, un personnage mystérieux et violent [...] qui se dresse telle une pyromane contre un monde trop propre et trop ordonné. "
Michael Ondaatje.

Une peste créée par l'homme a ravagé la Terre. Les rares survivants forment une communauté avec une espèce inoffensive, fabriquée pour remplacer les humains, les Crakers. À sa tête, un couple au passé tumultueux, Toby, experte en champignons et abeilles, et Zeb, mangeur d'ours et fils d'un prêcheur maléfique. Dépositaire et garante de la mémoire, Toby transmet aux Crakers, curieux comme des enfants et avides de légendes, l'histoire des hommes. Au contact les uns des autres, humains et Crakers posent les fondements d'un nouveau monde...
Avec une verve extraordinaire, une imagination et une inventivité d'écriture sans limites, un humour décapant, Margaret Atwood joue de la dystopie pour bâtir un conte d'un genre unique. Mêlant tout à la fois récit d'aventures et histoire d'amour, pamphlet politique et écologique, réflexion sur la science et la religion, la sexualité et le pouvoir, elle nous offre ici une œuvre d'une grande maturité, un " roman total " qui conclut magnifiquement le cycle commencé avec Le Dernier Homme et Le Temple du déluge.

De (auteur) : Margaret Atwood
Traduit par : Patrick Dusoulier

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Expérience de lecture

Avis Babelio

Eli97

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 mois

Il y a comme une impression de décrochage, une trajectoire qui s’essouffle après l’élan brutal et fascinant du premier tome. J’ai suivi ce dernier volet avec un mélange d’intérêt sincère pour certains développements, et de lassitude devant une structure qui peine à retrouver la tension d’origine. Le récit reprend là où Le Temps du déluge s’arrêtait, mais au lieu de se recentrer sur Jimmy, dont la voix désabusée donnait tant de relief au début de la trilogie, on retrouve Toby, devenue narratrice de substitution. Elle assure la transition le temps que Snowman reprenne des forces, mais ne lui rend jamais son « rôle principal ». Ce que j’ai trouvé captivant, c’est l’approfondissement du passé de Zeb et d’Adam Premier. Le lien entre leur histoire intime et la genèse du mouvement religieux écologique gagne en complexité. Atwood continue de déconstruire le religieux, avec cette ironie mordante et cette lucidité crue qui la caractérisent. Mais là où le premier tome maniait la satire avec une efficacité presque clinique, ici la critique se dilue parfois dans des longueurs narratives ou des flashbacks dont la pertinence m’a paru discutable. Les Crakers, eux, restent l’une des réussites de la trilogie. Leur évolution dans ce dernier tome apporte une vraie matière philosophique : comment une société post-humaine pourrait-elle émerger, avec ses mythes, ses limites, sa propre innocence ? C’est dans ces passages, souvent touchants, que j’ai retrouvé ce qui faisait la puissance étrange de l’univers de Crake. J’ai aussi apprécié que le roman éclaire le système des painballers, ces survivants violents réduits à un état gladiateur, devenus des bêtes sociales entretenues pour le spectacle. La critique est claire, brutale, et fait écho à notre propre rapport au voyeurisme et à la violence ritualisée. Mais malgré ces éclats, j’ai souvent eu du mal à saisir où Atwood voulait réellement nous emmener. Le rythme, la construction, les multiples fils narratifs qui peinent à se rejoindre, tout donne une impression d’éparpillement. Et puis cette fin… pas mauvaise, mais prévisible. Elle confirme ce que je pressentais depuis Le Temps du déluge : après un premier tome tendu, visionnaire, glaçant, la saga s’est tournée vers un horizon plus didactique, moins tranchant, comme si la narration s’était noyée dans sa propre mythologie. Au final, MaddAddam referme la trilogie avec des éléments intéressants, quelques belles fulgurances, mais aussi un goût d’inachevé. Pas un mauvais roman, loin de là, mais clairement moins prenant par rapport à ce qu’Atwood avait su construire dans « Le dernier homme ».

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ZennYX

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 8 mois

J'ai enfin terminé la trilogie MaddAddam de Margaret Atwood et je ne regrette absolument pas d'être allé jusqu'au bout. Même si ce troisième tome est, pour moi, le moins bon de la série, ma lecture était plaisante. Ici, on ne se focalise plus vraiment sur l'univers des romans, car on la suffisamment bien exploré, mais beaucoup sur les personnages et ce qui leur arrive après la catastrophe. Leur évolution avec les Crakers, ainsi que la fin du roman sont plutôt touchante. Le seul souci c'est que suivre le passé de Zeb et sa romance avec Toby n'était pas très intéressant, pour moi. Je voulais surtout revoir Jimmy, mais son rôle est minime. C'est aussi le livre de la trilogie sur lequel j'ai noté le moins de citations (moins de scènes marquantes). Cette trilogie m'a beaucoup marqué et je la conseille à tout ceux qui ont le coeur accroché. Surtout pour le premier tome qui est le meilleur et se suffit à lui-même. Apparemment, une série est en préparation depuis longtemps, mais on a pas de nouvelles. J'espère qu'elle n'est pas annulée, je suis beaucoup trop curieux.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Science-Fiction Dystopie
  • EAN
    9782221141304
  • Collection ou Série
    Pavillons
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    432
  • Dimensions
    242 x 156 mm

L'auteur

Margaret Atwood

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23,00 € Grand format 432 pages