Un cri dans le désert : Le livre de Catriona WARD

Lorsqu'elle a fui Sundial, un ranch isolé dans le désert californien, Rob Cussen s'est juré de tout oublier de son enfance et des terribles événements qui l'ont profondément marquée. Pour tenir ce passé sous clé et protéger ses deux filles, elle est prête à tout. Mais quand son aînée, Callie, se met à parler à des amis imaginaires et que des ossements d'animaux sont retrouvés dans leur maison, Rob comprend que sa fille constitue une nouvelle sorte de menace. Pour endiguer l'ombre qui commence à planer sur leurs existences, elle ne voit qu'une seule issue : emmener Callie à Sundial, là où tout a commencé, là où les fantômes de sa jeunesse attendent depuis longtemps son retour. Et la jeune fille terrorisée comprend rapidement qu'entre elle et sa mère, il se pourrait bien que l'une des deux seulement en ressorte vivante... Après "La Dernière Maison avant les bois" et "Mirror Bay" , la reine de l'angoisse psychologique est de retour. Catriona Ward signe un excellent thriller, une véritable boule d'angoisse qui vous poursuit durant toute la lecture. C'est l’histoire d’une mère de deux filles. L’une d’elle est douce, l’autre est plus difficile à gérer. Le jour ou sa mère découvre des ossements et autres actions macabres dans sa chambre et envers sa sœur, elle décide d’amener sa fille dans le désert, au sein de son ancienne demeure familiale. Entre passe et présent, les limites se brouillent et l’on découvre l’horreur d’une famille… Ward maîtrise l’art de manipuler son lecteur, une intrigue saisissante, intelligemment bien construite, avec des personnages attachants ou pas, et malheureusement inspirée de faits réels pour une partie du récit. L'auteure n'hésite pas à s'éloigner des codes classiques du genre, pour plonger dans des psychés dévoyées. L’intrigue se révèle de plus en plus dingue, les protagonistes de plus en plus surprenants. Au-delà de l’histoire éprouvante psychologiquement, de la violence qui plane, l’écrivaine développe son récit autour de la question de l’inné, l’acquis et du libre arbitre. Ce qui fait la force de ce roman, au-delà de son intrigue tortueuse et de sa noirceur, c’est son exploration magistrale de la psychologie de ses personnages. L’autrice dissèque avec une précision chirurgicale les liens d’une famille dysfonctionnelle, la complexité des relations mère-fille et celles entre sœurs. Une atmosphère aussi inquiétante qu'envoûtante, un sens captivant et déroutant du récit, des personnages meurtris et inoubliables. Un thriller qui ressemble à un cauchemar psychologique d’une intensité rare, un roman qui nous laisse essoufflés, qui nos hante de la première à la dernière page. Une lecture incontournable pour les amateurs d’émotions fortes. Un grand frisson, troublant, renversant et fort addictif. Catriona Ward démontre une fois de plus sa maîtrise du thriller angoissant. Excellent.

“Un cri dans le désert” est le troisième roman de Catriona Ward traduit en France. Dans ce thriller vous retrouverez ce qui fait le charme des histoires de cette autrice avec ses personnages sombres et borderline. Nait-on psychopathe ou le devient-on ? C’est la question qu’on se pose à travers la relation entre une mère et ses filles, un lourd secret, un ranch dans le désert, une histoire de chien, un désert dangereux, des expériences scientifiques etc. Êtes-vous prêts à ça ? J’avais eu un énorme coup de cœur pour son premier roman “la dernière maison avant les bois“. Depuis, je lis chacune de ses sorties. J’avoue avoir moins aimé son précédent “Mirror Bay“. J’avais envie d’essayer de nouveau avec “un cri dans le désert” et je ne regrette pas. J’ai retrouvé ce que j’aime chez elle : la psychologie tortueuse des personnages et la découverte finale qui vient éclaircir et expliquer tout ce qu’on a lu. C’est tordu, certes, mais c’est palpitant et original. “Mirror Bay” allait sans doute trop loin dans le “tortueux”. Une superbe plume à découvrir. Je continuerai à la suivre. Un cri dans le désert : qui l’entendra ? Tout semble tourner autour de ce ranch que Rob a hérité de ses parents et dans lequel elle a grandi, entourée par le désert. Quel est son rôle dans cette histoire ? Nous le découvrons tranquillement en suivant à la fois Rob adulte avec sa fille Callie, et Rob enfant et tout ce qui s’est passé pour l’amener jusque là. Que compte-elle faire à sa fille pour l’aider ? Callie a-t-elle tué ces animaux pour en faire des œuvres d’art ? Quel secret est lié à cet endroit ? Pourquoi peut-il aider la mère à aider sa fille ? Beaucoup de questions dont les réponses arrivent au fur et à mesure de l’histoire (quand d’autres questions n’émergent pas entre temps.) L’histoire est centrée sur les personnages qui n’ont rien d’héroïque. Dans “la dernière maison avant les bois” nous nous questionnions sur le personnage principal avec ce doute : est-ce lui qui s’en est pris à cette petite fille ? Nous retrouvons cette incertitude avec “un cri dans le désert”. Mais pour tout comprendre et tout découvrir, il faut le lire de bout en bout. Et une fois encore la réflexion finale est très intéressante. Je n’ose pas trop vous en dire mais l’autrice questionne sur des particularités et des troubles psychologiques. Dans ce roman je dirai juste qu’on aborde les relations intrafamiliales, l’éthique des recherches scientifiques et la possibilité d’être programmé dès la naissance à devenir de futurs tueurs psychopathes. Je n’en dirai pas plus ! Le conseil de la bibliothécaire : Si vous aimez ce genre de thriller psychologique, tordu, tortueux, centré sur la psychologie des personnages, avec des personnages sombres et borderline, où vous ne comprenez pas forcément tout avant la fin et l’explication à toute l’affaire, sans enquête policière, alors foncez ! Si vous n’avez pas accroché avec “Mirror Bay”, accrochez-vous et essayez “un cri dans le désert” pour, peut-être, vous réconcilier avec l’autrice. Si vous ne connaissez pas, lisez impérativement “la dernière maison avant les bois” ^^. Sinon, essayez “Délivrées“, autre thriller psychologique à découvrir !

Avant de poursuivre, je me dois d'avertir les lecteurs potentiels que ce roman aborde des sujets auxquels certaines personnes préféreront peut-être ne pas s'exposer, notamment la maltraitance des animaux (en particulier des chiens), la maltraitance des enfants, la violence domestique et la toxicomanie. Elle vise en fait à mettre le lecteur mal à l'aise. Cet aspect ne m'a pas vraiment surpris et ce n'est pas non plus la raison pour laquelle j'ai trouvé ce roman si décevant. Je ne sais pas dans quelle mesure le style de ce livre ressemble à celui du livre précédent de Catriona Ward, mais celui-ci m'a semblé à plusieurs reprises comme une tentative d'imiter Stephen King. C'est un objectif louable, mais il est loin d'être atteint. Catriona Ward sait certainement écrire. Parfois, sa prose et sa rédaction descriptive prouvent amplement son talent pour l'écriture , mais elle ne fait pas preuve des mêmes capacités narratives captivantes que Mr. King. Il y a eu de longues périodes où le rythme était beaucoup trop lent et je me suis sentie assez ennuyé. Avec environ 350 pages, il n'est pas un roman exceptionnellement long, mais il semble beaucoup plus long.

L'une des narratrices est une mère de deux petites filles. Elle et sa soeur jumelle ont eu une enfance particulière dans une ferme à chiens, dans laquelle certaines expériences étaient pratiquées. Elle essaye d'oublier ce passé mouvementé mais voilà que l'une de ses filles (l'autre narratrice) commence à parler à des amis imaginaires et à collectionner le morbide. Et surtout, aurait-elle tenter d'empoisonner sa soeur ? Elle décide de partir avec sa fille dans ce lieu du passé pour éclaircir et réagir. Elle va devoir lui raconter toute leur histoire : parce que les côtoyer c'est laisser beaucoup de morts sur la route. Notre autrice nous emmène dans une ambiance simplement glauque mais efficace pour un final qui apporte toutes les réponses évidemment. Le sujet principal est tiré d'expériences qui ont été effectué réellement par les USA sur des humains au XXe siècle. Bon thriller pour vacance : on se laisse mener sans avoir à trop cogiter.