Une maman qui ne m'aimait pas : Le livre de Eric Solal
Toutes les mères ne sont pas des saintes, la mienne était encore pire.
" "Si je suis con, toi tu es naïve et inconsciente ! Ta vie, c'est toi qui la fais ! C'est toi qui la rates ! Je ne suis pas responsable de tes erreurs !
–; Et pourquoi tu serais pas responsable de ta mère ?"
Plus je la haïssais, plus elle me détestait en retour. Elle ne supportait pas que j'accepte sans me révolter de ne plus l'aimer comme autrefois. Après avoir été trompée par son mari, elle était aujourd'hui trahie par son fils. Un fils qui n'avait pas eu le bon goût de naître fille. Décevant dès sa première respiration. "
Dans ce récit – partagé entre épopée familiale et souvenirs acérés d'une enfance malmenée –, l'auteur raconte comment une femme ordinaire peut devenir un être " haïssable, infréquentable ", à la vie intensément toxique. Alors qu'elle a été élevée dans l'Algérie coloniale, très tôt mariée à une future légende du jazz, les illusions de 1968 ne lui offrent qu'échecs et soif de revanche.
Au fil des ans et des déceptions, l'auteur dessine la fresque intime de celle qu'il a aimée, et qui l'a manipulé, broyé ; finalement, il en brosse un portrait implacable, brutal et magnifique, teinté d'indulgence, qui remue en plein coeur notre lien maternel.
De (auteur) : Eric Solal
Expérience de lecture
Avis Babelio
Sweet_Revenge_76
• Il y a 1 mois
Je viens de finir "Une maman qui ne m'aimait pas" d'Eric Solal : un roman captivant, qui sent le vécu, et qu'on ne lâche pas. Eh oui, il existe des mamans qui n'aiment pas leurs enfants (comme il existe des enfants qui n'aiment pas leur maman, je ne vous conseille pas d'être entre les deux...). "Toutes les mères ne sont pas des saintes, la mienne était encore pire." nous dit Eric. Qui déjà a eu le tort de naître garçon, première vacherie faite à sa mère. Une mère, née en Algérie, gâtée par ses parents et habituée à être servie, qui en s'installant en France, se voit en Brigitte Bardot, et pour qui aucun homme (ni aucune femme d'ailleurs) ne trouve grâce à ses yeux. Elevée comme une princesse, elle veut traverser la vie comme telle et ses exigences sont multiples. Les autres n'ont que des devoirs envers elle : la rendre heureuse. Eric Solal devra la supporter jusqu'au bout, car malgré le personnage détestable, on sent qu'elle reste "sa maman".
Nechan
• Il y a 2 mois
C’est ce titre intrigant, qui m’a tout de suite interpellé. Comment un amour maternel, ce sentiment naturel ressenti et exprimé par tant de mères envers leurs progénitures pouvait être mis en doute ? Une autre particularité ; ce livre n’est pas un roman. L’auteur a tenu à préciser sur la couverture qu’il s’agissait d’un récit. Dès les premières lignes, Eric Solal nous informe de la mort de sa mère en 2018. C’est l’ histoire de cette dernière qu’il décide à nous raconter. Nous voilà en 1939 à Alger, capitale de l’Algérie coloniale. La mère est la jeune fille unique capricieuse et gâtée d’une honorable famille française aimante. Le père est conseiller juridique et la mère femme au foyer. Âgée de 10 ans, cette jeune fille affiche déjà un caractère bien trempé avec en prime la particularité d’être têtue, menteuse et rusée. Les distractions sont rares dans cette ville accablée par la touffeur. Certains jours, les rayons brûlants du soleil obligent les Algérois à vivre dehors, et pour les plus chanceux, sur leurs balcons. Une véritable vie existe au balcon ; dès qu’elle le peut, elle profite du spectacle offert par le plus merveilleux des films : la vie. C’est alors qu’elle commence à flirter avec un garçon du balcon d’en face. Très vite, elle met en place une stratégie pour entamer une relation amoureuse secrète avec ce garçon. Il est musicien et se destine à une carrière de pianiste de jazz. Bien que ses parents désapprouvent cette liaison au prétexte que la famille du jeune homme semble peu fréquentable, elle décide de se marier avec ce jeune virtuose. Pour les besoins de son métier, le jeune homme doit quitter Alger pour Paris où les opportunités de concrétiser des contrats de travail sont nombreuses. Elle le rejoint à Paris et exige une vie digne de son rang qu’il ne peut lui offrir. Elle se retrouve seule dans cette grande ville, car son mari décroche des contrats un peu partout en France. Elle s’ennuie. Elle n’apprécie ni son nouveau cadre de vie ni le jazz et appelle son père à l’aide pour qu’il améliore ses conditions d’existence. Le père s’exécute. La vie reprend son cours et son lot de surprises. Elle attend un enfant. Elle est heureuse, car elle est persuadée que ce sera une fille. C’est un garçon, Eric, notre narrateur. Elle est déçue. Elle est également déçue et triste de cette vie monotone ; emprisonnée dans ce rôle de mère et de femme au foyer, loin de ce qu’elle espérait. Elle finit par comprendre que ce mari n’a pas de temps pour s’occuper d’elle. En plus, il la trompe. Ils se séparent une première fois alors que l’enfant a 4 ans. Mais il y a peu de place pour cet enfant dans la vie de ce couple à l’épreuve de la précarité. Eric représente une entrave à sa vie. Elle essaie plusieurs solutions pour écarter cet enfant qui gêne: le placer d’abord chez ses grands-parents maternels puis en pension. Elle le rend «coresponsable, co-auteur» avec son père de ce conflit conjugal. Le couple finit par divorcer en 1960. Les prémices de l’indépendance de l’Algérie se font sentir. Les parents sont contraints, comme bon nombre de français, de quitter le pays à l’issue du conflit algérien en 1962. Ils se réfugieront à Paris et cohabiteront avec leur fille. Elle veut être libre, amoureuse de l’amour qu ‘elle n’a jamais ou peu connu. Elle est loin de la vie dont elle a rêvé : un métier de mannequin, une vie de princesse adulée par un prince qui n’existe pas. D’autres hommes traverseront sa vie. Elle se mariera une deuxième fois, satisfaite de retrouver son statut de femme mariée, sans soucis matériels. De cette relation avortée, naîtront 2 enfants : une fille et un garçon. Manipulatrice, elle se sert d’Eric comme alibi et de faire valoir. Il devient tour à tour, son ami, son confident, son frère, son amant. Jusqu’au jour où Eric arrivera à s‘émanciper de cette mère et la verra sous un autre jour, le vrai. Récit autobiographique qui rapporte sans émotion, mais avec précision les évènements vécus par l’auteur qui joue le rôle d’intermédiaire entre la narration et le lecteur. Le cheminement psychologique de cette mère toxique montre qu’elle met tout en œuvre pour organiser sa vie autour d’elle. Il n’y a aucune remise en question de sa part ; elle n’est pas responsable, ce sont les autres. La relation mère/fils bascule d’attraction à répulsion lorsque Eric s’aperçoit qu’il doit accomplir son devoir de fils, mais qu’il possède aussi des droits. Fort de ce constat, il commence à haïr sa mère tyrannique, castratrice et dominatrice. Il découvre son vrai visage. Elle se victimise, cherche le conflit, ne pardonne pas. Elle est insatisfaite et se réfugie dans ses fantasmes loin de la dure réalité. Persécutrice, elle critique, juge, manipule et compare sans impunité son entourage familial (maris, enfants, belles-filles…) et proche (voisins, concierge, femme de ménage...) Des longueurs et des répétitions à déplorer causées par de nombreuses anecdotes qui n’apportent pas grand-chose et ne font pas avancer l’histoire. Il est à noter que l’auteur n’a dévoilé que le prénom de sa grand-mère ; les autres prénoms n’ont pas été révélés (sa mère, son père, son grand-père). Est-ce pour permettre au lecteur de pouvoir s’identifier facilement aux personnages, ou par souci d’anonymat ? Écriture simple, quelquefois drôle, factuelle, mais qui provoque quelquefois l’empathie du lecteur.
chrismurz
• Il y a 3 mois
J’ai lu ce livre sur les recommandations de Gerard Collard et Valérie expert. Éric Solal est journaliste, fils de martial Solal, pianiste de jazz de renommée mondiale. Après le décès de sa mère, il se decide à raconter l’histoire de sa relation avec sa mère. C’est le portrait d’une femme ordinaire, enfant pourrie gâtée adulée par ses parents, qui voulait devenir une princesse Élevée dans l’Algérie coloniale, elle décide à 17 ans de se marier avec un pianiste de jazz. Malgré les réticences de ses parents Croyant à toutes les histoires d’amour que sa mère lui a raconté, elle pense vivre une vie trépidante Elle déchante très vite. Entre ses tournées et ses Représentation, son mari n’est jamais là, les cachets sont maigres et l’argent manque Quand elle se découvre enceinte, elle est folle de joie et persuadée qu’elle attend une fille. Déception c’est un garçon La banalité du quotidien, les déceptions, l’infidélité de son mari l’amènent a détester ce fils non désiré. Éric Solal partira à la conquête de cet amour maternel mais serra sans cesse rejeté. Elle ira jusqu’à le faire passer pour son petit ami, elle ne sera que manipulation, mensonge et séduction L’auteur nous partage ses souvenirs violents d’une enfance maltraitée sans filtre, avec sincérité On touche du doigt sa douleur. L’écriture est fluide, bouleversante mais avec une pointe d’humour.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Français
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- EAN
- 9782221278093
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- Collection ou Série
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 450
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- Dimensions
- 217 x 137 mm
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22,90 € Grand format 450 pages