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Villette
Date de parution : 15/05/2013
Éditeurs :
Archipoche

Villette

Date de parution : 15/05/2013
Lucy Snowe, 14 ans, a développé une profonde affection pour le jeune Graham Bretton, fils de sa marraine. Leur attachement est mutuel, mais le père de Graham vient bientôt récupérer... Lucy Snowe, 14 ans, a développé une profonde affection pour le jeune Graham Bretton, fils de sa marraine. Leur attachement est mutuel, mais le père de Graham vient bientôt récupérer son fils...Peu de temps après leurs adieux, Lucy doit quitter la maison. Après quelques hésitations, elle est engagée comme aide... Lucy Snowe, 14 ans, a développé une profonde affection pour le jeune Graham Bretton, fils de sa marraine. Leur attachement est mutuel, mais le père de Graham vient bientôt récupérer son fils...Peu de temps après leurs adieux, Lucy doit quitter la maison. Après quelques hésitations, elle est engagée comme aide par Miss Marchmont, une dame handicapée. À la mort de celle-ci, pleine d'attentes et d'espoirs, Lucy prend un navire pour le royaume de Labassecour et sa capitale, Villette, où elle est employée comme institutrice à l'internat pour jeunes filles de Mme Beck.Dans cette école, un certain Dr John rend souvent visite à la coquette Ginevra, dont il est amoureux. Mais on apprend que le Dr John n'est autre que Graham Bretton. Bientôt, Lucy et lui renouent...Charlotte Brontë a transposé dans son dernier roman, de façon à peine voilée, son expérience de préceptrice à Bruxelles, dans la pension de M. Héger.
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EAN : 9782352874850
Façonnage normé : BROCHE
Format : 111 x 178 mm
EAN : 9782352874850
Façonnage normé : BROCHE
Format : 111 x 178 mm

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • StephanieMvL 17/03/2024
    J'avais envie d'un tempo lent, d'un temps où faire 100 kilomètres est un voyage d'une journée, d'une attention soutenue aux mouvements de l'esprit et aux intermittences du cœur, Villette s'imposait donc. L'histoire ? Lucy Snowe, d'abord adolescente puis jeune adulte doit tracer son propre chemin solitaire. Sans soutien ni revenus, elle cherche autant un travail qu'une place dans la vie. Sur un coup de tête, elle part sur le continent, à Villette, capitale du royaume de Labassecour (tout au long du roman, il y a une gentille ironie sur les noms de lieux et certains titres nobiliaires) et trouve une place d'enseignante d'anglais dans une pension pour jeunes filles bourgeoises. L'institution est tenue par Mme Beck, habile, doucereuse, inquisitrice et supérieurement intelligente. Pour tenir ses troupes, elle n'hésite pas à obtenir des doubles de clés et à espionner le courrier des institutrices. Lucy doit aussi composer avec Monsieur Emanuel, professeur autoritaire et colérique (quelques scènes pénibles à lire aujourd'hui sur le respect, l'obéissance obligée des femmes) mais dont la vie et le tempérament se révéleront plus complexes... L'histoire de Lucy se croise avec celle de sa marraine anglaise retrouvée à Villette, de son fils et de deux jeunes filles, Polly et Ginevra, dont les destinées parallèles ne sont pas sans rappeler Amelia et Becky dans Vanity Fair de Thackeray. Les thèmes brassés sont riches et nombreux : l'éducation, la place des femmes, la religion, la solitude, il y a presque plusieurs romans possibles en un seul. De très belles scènes restent en mémoire, par leur intensité émotionnelle liée à des moments (souvent nocturnes) et des paysages ou des lieux très particuliers (campagne au printemps, jardin, ville en fête...). Quelques passages peuvent paraître un peu arides par leur mélange d'exigence spirituelle adossée à une morale religieuse, mais le livre vaut vraiment la peine par sa galerie de personnages. J'avais envie d'un tempo lent, d'un temps où faire 100 kilomètres est un voyage d'une journée, d'une attention soutenue aux mouvements de l'esprit et aux intermittences du cœur, Villette s'imposait donc. L'histoire ? Lucy Snowe, d'abord adolescente puis jeune adulte doit tracer son propre chemin solitaire. Sans soutien ni revenus, elle cherche autant un travail qu'une place dans la vie. Sur un coup de tête, elle part sur le continent, à Villette, capitale du royaume de Labassecour (tout au long du roman, il y a une gentille ironie sur les noms de lieux et certains titres nobiliaires) et trouve une place d'enseignante d'anglais dans une pension pour jeunes filles bourgeoises. L'institution est tenue par Mme Beck, habile, doucereuse, inquisitrice et supérieurement intelligente. Pour tenir ses troupes, elle n'hésite pas à obtenir des doubles de clés et à espionner le courrier des institutrices. Lucy doit aussi composer avec Monsieur Emanuel, professeur autoritaire et colérique (quelques scènes pénibles à lire aujourd'hui sur le respect, l'obéissance obligée des femmes) mais dont la vie et le tempérament se révéleront plus complexes... L'histoire de Lucy se croise avec celle de sa marraine anglaise retrouvée à Villette, de son fils et de deux jeunes filles,...
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  • fannvince65 22/01/2024
    Après avoir lu Jane Eyre, qui fut une lecture inspirante et enrichissante, j'avais de nombreuses attentes en ce qui concerne Villette… et malheureusement, j'en fus déçue. Charlotte nous comte des problématiques fortes telles que la solitude, le chagrin, la complaisance de certains et les actes dérisoires de d’autres. Ces problématiques ont été admirablement caractérisées par Charlotte. Lucy, notre personnage principal, a bon caractère, a un bon discernement en ce qui concerne les personnes de son entourage et elle reste bienveillante, sans se mettre à faire des commérages. Des qualités qui peuvent se perdre dans une vie en communauté. Lucy fait partie de ces gens pauvres, qui ne connaissent pas tous les plaisirs que peut offrir la vie… Et bien que la vie n’a pas été tendre envers elle, elle a conservé la pureté de son être, lui valant une fin heureuse et amplement méritée. Je pense que psychologiquement, je n’étais pas prête à lire ce roman. Dans d’autres circonstances, ces problématiques auraient pu m’apparaître sous un autre jour, avec plus de clairvoyance. Néanmoins, par sa plume, j’ai décelé des mots, des phrases qui me sont apparus comme inspirants : « c’était très agréable. Je sentais nettement que je faisais des progrès; je n’étais plus inactive, en proie à la moisissure et à la rouille ; j’accélérai mes facultés » L’image que je retiens : ne jamais cesser de s’instruire pour atteindre ses rêves, même s’ils nous paraissent inatteignables. Après avoir lu Jane Eyre, qui fut une lecture inspirante et enrichissante, j'avais de nombreuses attentes en ce qui concerne Villette… et malheureusement, j'en fus déçue. Charlotte nous comte des problématiques fortes telles que la solitude, le chagrin, la complaisance de certains et les actes dérisoires de d’autres. Ces problématiques ont été admirablement caractérisées par Charlotte. Lucy, notre personnage principal, a bon caractère, a un bon discernement en ce qui concerne les personnes de son entourage et elle reste bienveillante, sans se mettre à faire des commérages. Des qualités qui peuvent se perdre dans une vie en communauté. Lucy fait partie de ces gens pauvres, qui ne connaissent pas tous les plaisirs que peut offrir la vie… Et bien que la vie n’a pas été tendre envers elle, elle a conservé la pureté de son être, lui valant une fin heureuse et amplement méritée. Je pense que psychologiquement, je n’étais pas prête à lire ce roman. Dans d’autres circonstances, ces problématiques auraient pu m’apparaître sous un autre jour, avec plus de clairvoyance. Néanmoins, par sa plume, j’ai décelé des mots, des phrases qui me sont apparus comme inspirants : « c’était très agréable. Je sentais nettement que je faisais des progrès;...
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  • Echo_65 15/10/2023
    Villette est le dernier roman de Charlotte Brontë, écrit juste avant son mariage et son décès et plusieurs années après la perte de son frère et de ses soeurs, les seules personnes au monde capables de la comprendre, selon ses dires. Et cela se ressent dans ce roman, qui est empreint de tristesse et de solitude du début à la fin. Le roman est écrit à la première personne, il raconte l’histoire de Lucy Snowe, une orpheline qui, quand l’histoire débute, a quatorze ans et réside chez sa marraine, Mrs Bretton. Quelques années plus tard, elle décide d’essayer de gagner sa vie en allant vivre à l’étranger afin de devenir gouvernante. Son choix se porte sur le royaume de Labassecour, où l’on parle français. Sur place, elle est embauchée dans l’école pour jeunes filles de Mme Beck. A l’inverse de ses précédents récits, l’histoire se déroule en ville, plus particulièrement dans la ville de Bouquin-Moisi (les noms des lieux et des personnages francophones sont très imagés !), ce qui nous permet d’apprécier les descriptions faites de la plume toujours exceptionnelle de Charlotte Brontë. Il m’a fallu du temps pour lire Villette car j’ai eu du mal à m’investir émotionnellement, et ce dès le début. Le livre est très bien écrit et les personnages sont intéressants, même si certains ne sont pas très nuancés mais pour moi le gros problème vient de la narratrice. Bien qu’elle décide de changer de vie en partant à l’étranger, c’est quelqu’un de plutôt passif, qui se contente d’observer la vie des autres. Elle dit que la solitude lui pèse et devient de plus en plus malheureuse au fil des pages mais en même temps elle a l’air de s’y complaire et ne fait pas vraiment d’effort pour aller vers ses pairs. En ce qui concerne son histoire avec M. Paul, que dire…. Je n’ai pas réussi à passer outre la façon dont il a été présenté et, même s’il s’étoffe et devient plus intéressant au fur et à mesure que Lucy le découvre, il reste pour moi un peu grotesque, tyrannique et misogyne. Ce qui me rend totalement hermétique émotionnellement à ce qui se passe dans les dernières lignes du livre. Malgré tout, je pense que je relirai Villette, pour voir si, a posteriori je découvrirai des indices laissés ça et là par Lucy. Car, il faut l’avouer, elle nous cache quand même pas mal de choses sur ce qu’elle sait ou ressent (on est loin d’une Jane Eyre qui se confie totalement). Pour conclure je dirai que même si je n'ai pas été emportée par l'histoire et qu'elle nous est contée par vagues, j'ai tout de même apprécié ma lecture. Je pense que la psyché de Lucy Snowe reflète ce que devait ressentir Charlotte Brontë après avoir perdu quasi toute sa famille et rien que pour cela il est intéressant de découvrir ce récit, qui est son roman le plus autobiographique.Villette est le dernier roman de Charlotte Brontë, écrit juste avant son mariage et son décès et plusieurs années après la perte de son frère et de ses soeurs, les seules personnes au monde capables de la comprendre, selon ses dires. Et cela se ressent dans ce roman, qui est empreint de tristesse et de solitude du début à la fin. Le roman est écrit à la première personne, il raconte l’histoire de Lucy Snowe, une orpheline qui, quand l’histoire débute, a quatorze ans et réside chez sa marraine, Mrs Bretton. Quelques années plus tard, elle décide d’essayer de gagner sa vie en allant vivre à l’étranger afin de devenir gouvernante. Son choix se porte sur le royaume de Labassecour, où l’on parle français. Sur place, elle est embauchée dans l’école pour jeunes filles de Mme Beck. A l’inverse de ses précédents récits, l’histoire se déroule en ville, plus particulièrement dans la ville de Bouquin-Moisi (les noms des lieux et des personnages francophones sont très imagés !), ce qui nous permet d’apprécier les descriptions faites de la plume toujours exceptionnelle de Charlotte Brontë. Il m’a fallu du temps pour lire Villette car j’ai eu du mal à m’investir émotionnellement, et ce dès le...
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  • Naycole 06/10/2023
    C'est le 2e livre que j'ai lu de Charlotte, le 1er étant Shirley et le 3e Jane Eyre. Il me reste Le Professeur, puis je "m'attaquerais" à ses soeurs. Ce livre n'a pas l'air autant aimé ni connu que Jane Eyre. J'ai autant aimé les 2, mais différemment, [masquer] meme si il y a des similitudes, comme je l'ai lu. Il y a aussi des différences. C'est le livre d'elle qui m'a le plus marqué pour le moment. la fin est atroce, surtout quand comme moion la comprend après quelques secondes d'incertidude et de "je n'ai pas compris ce que je crois avoir compris n'est ce pas?" Après quelques recherches sur le net, à priori j'avais bien compris, même si officiellement, cela reste sujet à interpretation (je ne vois pas comment, c'est au final clair comme de l'eau de Roche). J'ai eu envie de pleurer. J'ai lu que son père lui avait demander "d'adoucir" la fin en la rendant ambigue, je ne sais pas si c'est vrai, mais ça n'a rien adouci pour moi. Contrairement à beaucoup apparemment, j'ai fondu pour M. Paul. Je ne trouve pas non plus Graham ou son epouse fade comme je l'ai lu, ils ne sont simplement pas du même caractère que Lucy. Et il était clair comme de l'eau de Roche là aussi, depuis le début, que la petite finirait par epouser son Graham adoré. Le classique "je t'epouserai quand je serai grande" " c celaaa oui" et patatras. Bon chez Charlotte Dieu Merci c plus subtil que dans un roman à l'eau de rose (cette fois), mais les ingrédients etaient là.[/masquer] Bref, je m'égare. Je recommande beaucoup ce livre, comme tous ceux que j'ai lu d'elle jusqu'à present. C'est le 2e livre que j'ai lu de Charlotte, le 1er étant Shirley et le 3e Jane Eyre. Il me reste Le Professeur, puis je "m'attaquerais" à ses soeurs. Ce livre n'a pas l'air autant aimé ni connu que Jane Eyre. J'ai autant aimé les 2, mais différemment, [masquer] meme si il y a des similitudes, comme je l'ai lu. Il y a aussi des différences. C'est le livre d'elle qui m'a le plus marqué pour le moment. la fin est atroce, surtout quand comme moion la comprend après quelques secondes d'incertidude et de "je n'ai pas compris ce que je crois avoir compris n'est ce pas?" Après quelques recherches sur le net, à priori j'avais bien compris, même si officiellement, cela reste sujet à interpretation (je ne vois pas comment, c'est au final clair comme de l'eau de Roche). J'ai eu envie de pleurer. J'ai lu que son père lui avait demander "d'adoucir" la fin en la rendant ambigue, je ne sais pas si c'est vrai, mais ça n'a rien adouci pour moi. Contrairement à beaucoup apparemment, j'ai fondu pour M. Paul. Je ne trouve pas non plus Graham ou son epouse fade comme je l'ai lu,...
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  • Tachan 14/09/2023
    Quatrième et dernière visite des oeuvres de Charlotte Brontë et je tiens enfin le titre qui aura su me convaincre en dehors de son chef d’oeuvre Jane Eyre. Ouf, je n’y croyais plus ! Dernier titre paru du vivant de l’autrice, il est également l’un des plus autobiographique, puisque comme Le Professeur, qui en est la genèse, il s’inspire de ses mois passés à Bruxelles comme élève, puis enseignante, où elle avait développé une passion amoureuse non réciproque pour l’un de ses enseignants. Mais là où Le Professeur avait été long et sombre, Villette est long et lumineux. La plume de l’autrice est également bien plus assurée et cette fois, contrairement à Shirley, elle ne faiblit pas mais fait preuve d’une constance fort agréable. Il ne manque que la profondeur et l’originalité gothique de Jane Eyre pour en faire un chef d’oeuvre. Villette est le nom du village où l’héroïne, Lucy Snowe, une jeune anglaise, va trouver un poste d’enseignante après quelques déboires. Celle-ci, fille toute simple, a quitté son pays natal pour se trouver une situation et ne pas dépendre de sa famille. Villette est donc le récit du désir d’indépendance d’une femme protestante en pays catholique à une époque où on n’envisage pas d’autre destin pour les femmes que celui d’épouse ou vieille fille à la charge de sa famille. Charlotte Brontë y fait donc preuve de beaucoup d’originalité. Elle ose dénoncer la situation des femmes mais ne s’arrête pas à ce constat et propose des solutions : ici, le travail comme enseignante et le désir d’ouvrir sa propre école pour en être directrice. Merci madame ! Cette ambition d’offrir autre chose que juste un simple récit, on le retrouve tout du long de l’histoire. Ses personnages sont tout sauf simples et linéaires. Chacun est complexe et change au fil des ans. Les situations sont aussi porteuses, dans un premier temps vues comme de banals clichés de l’époque, mais petit à petit fortes de messages féministes et universalistes, jusque dans la religion. L’autrice invoque pour chacun qu’il doit travailler pour réaliser ses rêves et ne pas laisser la situation d’étioler sans rien faire. J’aime. Mais c’est aussi mon âme de fleur bleue qui a tant aimé ce looong texte, car oui, il y a encore des longueurs coupables et de nos jours un travail d’édition serait à faire pour supprimer les passages faibles et/ou inutiles. Cependant, j’ai beaucoup aimé suivre la destinée de Lucy Snowe, que ce soit dans un premier temps chez sa marraine où elle rencontre la singulière Polly (6 ans) et assiste à l’éclosion de son amitié avec l’amusant Graham (16 ans), puis lors de ses années comme enseignantes où elle peine à trouver sa place et la reconnaissance qu’elle souhaiterait, jusqu’à ses retrouvailles avec sa marraine et son fils qui vont lui ouvrir tout un tas de portes dans la vie sans s’en rendre compte et la changer du tout au tout ! Lucy est une jeune fille à qui le destin a réservé plein de surprises et le lecteur sera ravi de les suivre. Il faut dire que Charlotte Brontë a fait d’énormes progrès pour conter ce genre d’aventures. Autrefois quand elle racontait les heures moroses de son héros comme professeur, c’était à se tirer une tirer une balle tant c’était ennuyeux. Ici, c’est bien plus fin, elle décrit réellement le quotidien de celle-ci, son rapport à ses élèves, à sa directrice, à ses collègues, ses ambitions et ses désillusions, mais surtout elle n’en reste pas là. L’héroïne est bien plus active dès qu’on lui en offre l’occasion, son destin est plus lumineux, elle se vautre moins dans le désespoir. En plus, l’autrice ajoute une petite pointe mystérieusement gothique avec un fantôme que l’héroïne croiserait à plusieurs reprises, ce qui rend la lecture frétillante. Charlotte Brontë a aussi appris à affiner ses personnages. Ils ne sont plus aussi monolithiques qu’avant et vivent de belles évolutions. J’ai été charmée ici, en particulier, par le collègue de Lucy : M. Paul Emmanuel, que l’autrice nous révèle au fur et à mesure que Lucy elle-même le découvre derrière la première impression un peu froide et guindée qu’elle s’était faite de lui. Elle va découvrir un homme à multiples facettes bien plus généreux et ouverts qu’elle le croyait. Enfin, l’autrice propose ici une double, voire triple, romance qui m’a beaucoup séduite et il en va de même pour les relations amicales qu’elle fait naître au cours du récit pour lutter contre la solitude de son héroïne. Dans sa propre vie, Charlotte a connu l’importance des sentiments et elle en rend compte dans ce récit. Elle aussi avait de grandes amies avec qui elle échangeait des lettres, il en sera de même pour Lucy quand elle trouvera chaussure à son pied. Charlotte a fini par se marier, elle donnera également des compagnons de vie à ses héroïnes. J’ai beaucoup aimé la subtilité de l’écriture des romances dans ce roman où jusqu’au bout il y a eu mystère et hésitations pour certaines. L’autrice prend le temps de faire éclore les sentiments amoureux et se base souvent sur une amitié préexistante, ce que j’adore. Même si les sentiments sont forts, ce ne sont pas des passions qui feraient tout oublier et perdre tout sens commun, on a des couples qui tiennent compte de leur entourage, ce que j’ai apprécié et qui m’a touchée. Chaque couple est à la fin exactement tel que j’aurais voulu qu’il soit, avec une belle entente, de beaux sentiments éloquents, et une situation peut-être banale, simple, mais dans laquelle ils connaissent le bonheur. Ça me touche. Loin du coup d’éclat très sombre de Jane Eyre, c’est la simplicité et le cheminement vers la lumière des héros de Villette qui m’ont touchée dans ce dernier roman. J’ai aimé le portrait réaliste et cru d’une enseignante sur qui la solitude pèse. J’ai aimé la finesse d’écriture des relations qui se nouent et permettent à tous de trouver leur voie dans la vie. L’autrice a fait de sacrés progrès dans l’écriture d’un long récit, de personnages et situations crédibles et dans la délivrance de messages, ici féministes et universalistes, importants depuis Le Professeur et Shirley. J’ai enfin ma 3e oeuvre préférée des soeurs Brontë après Les Hauts de Hurlevent et Jane Eyre.Quatrième et dernière visite des oeuvres de Charlotte Brontë et je tiens enfin le titre qui aura su me convaincre en dehors de son chef d’oeuvre Jane Eyre. Ouf, je n’y croyais plus ! Dernier titre paru du vivant de l’autrice, il est également l’un des plus autobiographique, puisque comme Le Professeur, qui en est la genèse, il s’inspire de ses mois passés à Bruxelles comme élève, puis enseignante, où elle avait développé une passion amoureuse non réciproque pour l’un de ses enseignants. Mais là où Le Professeur avait été long et sombre, Villette est long et lumineux. La plume de l’autrice est également bien plus assurée et cette fois, contrairement à Shirley, elle ne faiblit pas mais fait preuve d’une constance fort agréable. Il ne manque que la profondeur et l’originalité gothique de Jane Eyre pour en faire un chef d’oeuvre. Villette est le nom du village où l’héroïne, Lucy Snowe, une jeune anglaise, va trouver un poste d’enseignante après quelques déboires. Celle-ci, fille toute simple, a quitté son pays natal pour se trouver une situation et ne pas dépendre de sa famille. Villette est donc le récit du désir d’indépendance d’une femme protestante en pays catholique à une époque où...
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