Jane Eyre : Le livre de Charlotte Brontë

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Jane Eyre, orpheline à dix ans, est maltraitée par les Reed chez qui elle a été placée. Envoyée à Lowood, une institution rigide, elle y souffre de privations et de nouvelles brimades. Elle s'y fait une amie, Helen Burns, emportée par une tuberculose due aux mauvaises conditions sanitaires de l'internat – tout comme Maria Brontë, morte en bas âge à Cowan Bridge.Jane saura pourtant s'adapter et – tout comme Charlotte Brontë – devient professeur après six ans d'études. Une annonce passée dans un journal lui permet de devenir gouvernante : la voilà chargée de l'éducation d'Adèle, la protégée de Mr Rochester, riche propriétaire du château de Thornfield-Hall... dont elle s'éprend sans savoir qu'il est mariée à une folle enfermée au grenier. Elle l'apprendra le jour même de leurs noces...Hors de toute geste héroïque, Jane Eyre se révolte à sa manière contre la fatalité de sa condition et, dans une certaine mesure, contre l'ordre social. Charlotte Brontë ne s'est jamais cachée d'avoir emprunté à sa propre vie dans ce roman (1847) dont le sous-titre français – Mémoires d'une institutrice – est éloquent.

De (auteur) : Charlotte Brontë
Traduit par : Souvestre Lesbazeilles
Préface de : Emmanuel Dazin

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Avis Babelio

Paupi_Stache

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Jane Eyre est souvent présenté comme une grande histoire d'amour. Pourtant, ce roman est avant tout le portrait d'une femme qui cherche à exister, à penser et à aimer sans se soumettre. Jane, orpheline, pauvre, humiliée dès l'enfance, construit lentement sa dignité et son indépendance dans un monde qui ne laisse que peu de place aux femmes de sa condition. C'est un roman d'une intensité rare, traversé par des élans presque mystiques, des paysages sombres et une émotion à fleur de peau. Charlotte Brontë y met tout : sa colère, sa soif de liberté, sa lucidité face à l'hypocrisie de son époque. Jane, elle, est une héroïne d'une modernité incroyable. Elle est intelligente, lucide, sensible, mais surtout consciente de sa valeur. Et pourtant… le grand point de débat reste Mr Rochester. Ce personnage, charismatique pour certains, insupportablement suffisant pour d'autres, cristallise tout ce que Jane doit dépasser. Il est l'épreuve de son émancipation, mais pas forcément son idéal. Rochester est orgueilleux, manipulateur parfois, enfermé dans sa propre douleur, et c'est en lui résistant, plus qu'en l'aimant, que Jane s'affirme vraiment. Leur relation n'a jamais été, à mes yeux, une romance modèle : elle est un champ de tension. Rochester ne mérite sans doute pas Jane, mais c'est en le quittant qu'elle devient pleinement elle-même. Et c'est sans doute là que réside la force du roman. Jane Eyre n'est pas une histoire d'amour, mais une histoire de liberté.

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Jordivalbuena

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Après la mort de ses parents, l’orpheline Jane Eyre est recueillie par une tante acariâtre et sévère, qui finit par placer Jane dans un sombre pensionnat. Elle sortira de cet endroit à sa majorité pour aller servir comme gouvernante de l’enfant d’un homme énigmatique, Mr. Rochester, un aristocrate qui vit en pleine retraite dans un manoir étrange et mystérieux. Le rapprochement entre Jane et Rochester sera entravé d’obstacles, tandis que l’ombre des secrets du passé s’allonge et se cerne sur la maison. Intense histoire d’amour gothique : Régulièrement classé dans les dix meilleurs romans en anglais de tout le temps, ‘Jane Eyre’ est un chef d’œuvre d’époustouflante sensibilité et intensité, qui est aussi très entertaining. Les rebondissements qui peuplent cette histoire d’amour bigger than life (et que je ne dévoilerai pas), sont très souvent un peu attendus. Peu importe, cela reste un de ces livres qu’on n’arrive pas à lâcher, notamment quand le dénouement s’approche. ‘Jane Eyre’ possède autant le côté accrochant de l’intrigue que le côté profond du travail d’introspection psychologique. Puis il a aussi l’atmosphère gothique des landes ténébreuses et surtout de cette maison remplie de secrets, de mystères et… d’une aile interdite. Probablement un peu autobiographique, le personnage de Jane Eyre semble sans doute être un alter ego de Charlotte Brontë elle-même, héroïne solide, dévouée et constante, déterminée à se battre contre toutes les adversités. Son récit en première personne nous offre une fenêtre privilégiée vers son esprit, et justement, c’est à travers le regard de la douce Jane que le lecteur sera touché par le sombre et torturé Rochester, personnage inoubliable de la littérature universelle. D’ailleurs, Rochester sera le protagoniste d’une préquelle à grand succès littéraire. En 1966. Le roman ‘La prisonnière des Sargasses’ de Jean Rhys, nous retracera la vie passée de Rochester aux Antilles, avant son retour en Angleterre. Ne lisez rien sur ce roman, si ne voulez pas être spoilés avant de lire ‘Jane Eyre’. La douce et humble Jane et le sec et mondain Rochester font un couple à priori mal assorti, mais très crédible. Ce contraste saisissant, dans lequel chacun apportera à l’autre ce qui lui manque, nous fera croire à leur relation, mais souffrir par les difficultés d’une issue positive. Dans cette lutte contre les conventions, les fantômes du passé, les remords de Jane, mais surtout contre les démons intérieurs de Rochester, personne ne semble pouvoir sortit gagnant. Après que son premier roman ‘The Professor’ fut rejeté unanimement par les maisons d’édition, Charlotte Brontë écrivit, sous le pseudonyme de Currer Bell, ce deuxième et merveilleux roman. Le succès fut énorme, ce qui entraina l’édition des romans de ses sœurs (‘Agnes Grey’ d’Anne Brontë et ‘Les hauts de Hurlevent’ d’Emily Brontë). ‘Jane Eyre’ est un de ces classiques, qu’on pourrait recommander à n’importe quel lecteur qui voudrait s’initier à la lecture du XIXe siècle anglais. Bouleversant, doté d’une expressivité et une perspicacité hors du commun, ‘Jane Eyre’ ne cesse pas de fasciner.

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fanny1555

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

Ce livre, je l'avais déjà lu, il y a plus de 20 ans. J'ai eu très envie de le relire. Ici, il s'agit d'un classique de la littérature anglaise. L'histoire se découpe en cinq parties. Dans la première, elle vit chez sa tante qui la déteste. Ensuite, elle vit en pension. Dans la troisième, elle travaille chez un particulier où elle s'occupe d'une enfant. Dans l'avant dernière partie, elle rencontre sa famille de sang. Et pour finir, elle revient là où son cœur la mène. L'aspect religieux est très présent dans ce livre.

HardTgun

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

C’est une des plus grandes figures féminines de la littérature anglaise (et mondiale), Jane Eyre, au fil des siècles, continue de passionner encore et toujours les férus des plus grands classiques. A la lecture du roman, on ne pourra d’ailleurs s’empêcher de faire un parallèle avec Catherine Earnshaw l’héroïne des « hauts de Hurlevent » le roman de la sœur de Charlotte. Autant être sincère, « Jane Eyre » est un pavé ! Un de ces classiques dont nous avons tous un jour entendu parler. Certains le conserve dans leur PAL sans jamais vraiment oser se lancer dans sa lecture. Et pourtant, c’est bien là un monument parmi les classiques mais, comme tous les plus grands romans, il a lui aussi ses petits défauts… Nous lecteurs, faisons donc la connaissance de la jeune Jane Eyre. Ses parents ne sont plus de ce monde et c’est son horrible tante qui en a récupéré la garde. Jane doit faire face à cette haine omniprésente à la fois de sa tante et de ses cousins / cousines. Alors que Jane tente de s’affirmer dans ce milieu familial qui ne veut clairement pas d’elle, elle parvient à entrer à l’internat, seule solution pour se soustraire à une existence de sévices et de maltraitance. Là, elle va se lier d’amitié avec une autre élève mais la vie va montrer une fois de plus à Jane qu’elle a décidé de ne pas être tendre avec elle et une terrible épidémie de typhus emportera bon nombre de ses camarades de classe. Devenue professeur au sein de l’internat, Jane rêve de voler de ses propres ailes, d’aller de l’avant. Elle va trouver un poste de gouvernante au château de Thornfield, dont le propriétaire, le mystérieux Mr. Rochester, est régulièrement absent, en déplacement. Le temps passe et Jane se sent irrémédiablement attiré par Mr. Rochester et une histoire d’amour entre les deux êtres que tout oppose semble finalement possible. Mais ici, dans les murs de Thornfield, un mal ancien semble exister et hanter les lieux. Jane entend régulièrement des hurlements dans la bâtisse le soir venu. Ce mal pourrait bien nuire aux espérances de Jane et à son rêve de devenir enfin quelqu’un de respecter dans cette société mais surtout, son rêve de fonder un jour sa propre famille... Honnêtement, ce roman aura été incroyable. Du haut de ses 750 pages, il représente l’œuvre ultime qu’il faut avoir lu das sa vie à l’image des « Hauts de Hurlevent ». La première partie du roman m’a complètement hameçonné. Charlotte BRONTË décrit l’enfance de Jane, ses supplices, cette résilience de petite fille. J’ai eu cette sensation de découvrir un « Oliver Twist » ou un « De grandes espérances » version féminin. J’ai adoré le style et tout simplement suivre les mésaventures de Jane au début de son récit. Puis vient l’âge adulte et son emploi au sein du domaine de Thornfield. Jane a grandi, elle est plus mature, consciente de ce qu’elle appelle par certains détours « sa laideur » mais se moque des préjugés. Elle souhaite travailler et va tout faire pour que son maître soit fier de son labeur. Vient se mêler à l’intrigue ces brides de mystères quant aux personnes qui habitent les lieux du château et ensuite cette possibilité future d’un amour entre Jane et Rochester. Les pages vont ainsi défiler jusqu’à un twist complètement inattendu sur la fin du 3ème quart du roman. J’ai été incroyablement scotché sur la tournure que prenait alors le récit. Et puis soudain, ce fût pour moi l’incompréhension. J’ai trouvé extrêmement maladroit de la part de BRONTË de décider des suites de l’avenir de Jane de cette façon. A mon sens, le dernier quart du roman (pour ceux qui connaissent la fin) est complètement inutile. L’exil de Jane, son arrivée dans un nouveau foyer chez les Rivers… Cette dernière partie a été une vraie torture en ce qui me concerne. Et puis la toute fin du roman, le retour de Jane, la conclusion a toute cette histoire : Certes, une fin un peu trop vite envoyée, comme si BRONTË culpabilisait de rendre son héroïne aussi malheureuse qu’elle l’avait été elle aussi, décidait d’écrire un happy-end salvateur pour Jane. Alors oui, la dernière partie fût très longue, beaucoup trop longue mais le dénouement en valait finalement les moyens. Même si j’émets quelques réserves sur ce dernier quart du roman, il ne pourrait balayer d’un revers de main l’intégralité du roman quant à lui complètement incroyable. Je suis très heureux d’avoir terminé cet immense classique qui selon moi, fait partie des livres qu’il faut avoir lu dans sa vie avant notre dernier soupir. Et puisqu’il faut éviter dans la mesure du possible de mourir idiot, j’encourage tous les passionnés de littérature classique à se ruer sur ce classique qui perdurera encore bien des siècles après nous, humbles lecteurs.

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Littérature Classique
  • EAN
    9782352876113
  • Collection ou Série
    classique et littérature
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    631
  • Dimensions
    178 x 110 mm

L'auteur

Charlotte Brontë

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7,65 € Poche 631 pages