Jane Eyre : Le livre de Charlotte Brontë

C’est une des plus grandes figures féminines de la littérature anglaise (et mondiale), Jane Eyre, au fil des siècles, continue de passionner encore et toujours les férus des plus grands classiques. A la lecture du roman, on ne pourra d’ailleurs s’empêcher de faire un parallèle avec Catherine Earnshaw l’héroïne des « hauts de Hurlevent » le roman de la sœur de Charlotte. Autant être sincère, « Jane Eyre » est un pavé ! Un de ces classiques dont nous avons tous un jour entendu parler. Certains le conserve dans leur PAL sans jamais vraiment oser se lancer dans sa lecture. Et pourtant, c’est bien là un monument parmi les classiques mais, comme tous les plus grands romans, il a lui aussi ses petits défauts… Nous lecteurs, faisons donc la connaissance de la jeune Jane Eyre. Ses parents ne sont plus de ce monde et c’est son horrible tante qui en a récupéré la garde. Jane doit faire face à cette haine omniprésente à la fois de sa tante et de ses cousins / cousines. Alors que Jane tente de s’affirmer dans ce milieu familial qui ne veut clairement pas d’elle, elle parvient à entrer à l’internat, seule solution pour se soustraire à une existence de sévices et de maltraitance. Là, elle va se lier d’amitié avec une autre élève mais la vie va montrer une fois de plus à Jane qu’elle a décidé de ne pas être tendre avec elle et une terrible épidémie de typhus emportera bon nombre de ses camarades de classe. Devenue professeur au sein de l’internat, Jane rêve de voler de ses propres ailes, d’aller de l’avant. Elle va trouver un poste de gouvernante au château de Thornfield, dont le propriétaire, le mystérieux Mr. Rochester, est régulièrement absent, en déplacement. Le temps passe et Jane se sent irrémédiablement attiré par Mr. Rochester et une histoire d’amour entre les deux êtres que tout oppose semble finalement possible. Mais ici, dans les murs de Thornfield, un mal ancien semble exister et hanter les lieux. Jane entend régulièrement des hurlements dans la bâtisse le soir venu. Ce mal pourrait bien nuire aux espérances de Jane et à son rêve de devenir enfin quelqu’un de respecter dans cette société mais surtout, son rêve de fonder un jour sa propre famille... Honnêtement, ce roman aura été incroyable. Du haut de ses 750 pages, il représente l’œuvre ultime qu’il faut avoir lu das sa vie à l’image des « Hauts de Hurlevent ». La première partie du roman m’a complètement hameçonné. Charlotte BRONTË décrit l’enfance de Jane, ses supplices, cette résilience de petite fille. J’ai eu cette sensation de découvrir un « Oliver Twist » ou un « De grandes espérances » version féminin. J’ai adoré le style et tout simplement suivre les mésaventures de Jane au début de son récit. Puis vient l’âge adulte et son emploi au sein du domaine de Thornfield. Jane a grandi, elle est plus mature, consciente de ce qu’elle appelle par certains détours « sa laideur » mais se moque des préjugés. Elle souhaite travailler et va tout faire pour que son maître soit fier de son labeur. Vient se mêler à l’intrigue ces brides de mystères quant aux personnes qui habitent les lieux du château et ensuite cette possibilité future d’un amour entre Jane et Rochester. Les pages vont ainsi défiler jusqu’à un twist complètement inattendu sur la fin du 3ème quart du roman. J’ai été incroyablement scotché sur la tournure que prenait alors le récit. Et puis soudain, ce fût pour moi l’incompréhension. J’ai trouvé extrêmement maladroit de la part de BRONTË de décider des suites de l’avenir de Jane de cette façon. A mon sens, le dernier quart du roman (pour ceux qui connaissent la fin) est complètement inutile. L’exil de Jane, son arrivée dans un nouveau foyer chez les Rivers… Cette dernière partie a été une vraie torture en ce qui me concerne. Et puis la toute fin du roman, le retour de Jane, la conclusion a toute cette histoire : Certes, une fin un peu trop vite envoyée, comme si BRONTË culpabilisait de rendre son héroïne aussi malheureuse qu’elle l’avait été elle aussi, décidait d’écrire un happy-end salvateur pour Jane. Alors oui, la dernière partie fût très longue, beaucoup trop longue mais le dénouement en valait finalement les moyens. Même si j’émets quelques réserves sur ce dernier quart du roman, il ne pourrait balayer d’un revers de main l’intégralité du roman quant à lui complètement incroyable. Je suis très heureux d’avoir terminé cet immense classique qui selon moi, fait partie des livres qu’il faut avoir lu dans sa vie avant notre dernier soupir. Et puisqu’il faut éviter dans la mesure du possible de mourir idiot, j’encourage tous les passionnés de littérature classique à se ruer sur ce classique qui perdurera encore bien des siècles après nous, humbles lecteurs.

La destinée de Jane Eyre, petite et laide, mais passionnée et entière dans l'Angleterre victorienne des années 1820, ballottée de famille adoptive non aimante, puis de pension stricte et maltraitante, elle veut toutefois découvrir le monde et se libérer de la servitude. Elle arrive à s'échapper en devenant institutrice dune jeune orpheline, dans le domaine de Thornfield, auprès du Maître Mr Rochester, homme sombre, tourmenté, mais magnétique. Une histoire d'amour contrarié et passionné sur fond de rigueur religieuse anglicanes intenses, Charlotte Bronte étant fille de pasteur elle-même , mais bercée de passions et d'un caractère indomptable. Roman romantique et gothique. La nature passionnée reflète les sentiments des protagonistes, c'est une écriture vive, délicate, mais extrêmement fine, précise et imagée dans la description autant de la nature que des caractères personnels et des situations sociales. Très en avance sur son temps, Charlotte Bronte est je trouve d'un féminisme très engagé. Malgré la presence recurrente des citations religieuses et de l'expression de la foi, où le devoir prend le pas sur les sentiments personnels, mais jusqu'à un certain point seulement Pour lecteur du 21e siècle, il y a certes des longueurs dans ce roman écrit en 1847... Mais les sentiments décrits sont si intenses, et originaux, le style nous emporte tellement, que personnellement, je n'ai pas pu le lâcher.

(Lu en anglais) Gothique, romantique, manoirs, fantômes, Angleterre… J'ADORE ! Je ne pensais jamais lire « Jane Eyre », car j'avais vu une ancienne adaptation des années 40 qui m'avait déplue. Mais après avoir relu « Les Hauts de Hurlevent », j'ai eu envie de découvrir l'oeuvre de la soeur d'Emily Brontë. de plus, la série de la BBC avec Timothy Dalton a fini de me décider et je n'ai pas été déçue ! Le roman a été un véritable coup de coeur. La plume de Charlotte Brontë est à la fois belle, fluide et empreinte d'une douce mélancolie. J'y ai retrouvé toute la beauté et la puissance de la langue anglaise, malheureusement trop souvent malmenée de nos jours. « Jane Eyre » s'inscrit dans le courant romantique, et plus particulièrement dans le sous-genre du roman gothique. C'est, à mes yeux, l'un des piliers de ce mouvement ! J'aime ce surnaturel qui parsème le récit, nous sommes dans la lignée de Mary Shelley ou de Lord Byron. Ce roman est profondément ancré dans son époque. Parlons maintenant des personnages. La grande force du roman réside dans le fait que l'on suit Jane depuis son enfance, permettant ainsi de comprendre ses réactions, ses valeurs et son évolution. C'est une héroïne parfois effacée, voir naïve, mais toujours attachante. Et puis, parlons de mon favori : Mr Rochester. D'abord antipathique, il incarne pourtant à la perfection le héros romantique. Ses élans passionnés me ravissent, même si ce genre de personnage semble désuet aujourd'hui. Sans oublier son sarcasme mordant et Dieu sait à quel point j'aime le sarcasme ! En revanche, St John m'a profondément agacée tout au long du roman. L'une des grandes forces du roman réside dans son décor et son atmosphère. le mystérieux manoir de Thornfield Hall, au coeur des landes anglaises, contribue largement à cette ambiance à la fois romantique et gothique. On sent à quel point l'environnement des soeurs Brontë imprègne leurs oeuvres, leurs descriptions révèlent une connaissance intime de cette nature sauvage, rude et mystérieuse à la fois. En lisant « Jane Eyre », on a presque l'impression d'entendre le craquement du manoir dans la nuit. À présent, je n'ai plus qu'une envie, partir en Angleterre pour visiter leur maison et marcher sur leurs traces. PS : Pour ceux qui sont intéressés - lien de la série BBC avec Timothy Dalton qui est une adaptation fidèle à la narration du roman (en langue anglaise) : https://m.youtube.com/watch?v=HcJnd2ICywAt=8267s

J’ai bien aimé la lecture de Jane Eyre de Charlotte Brontë, un roman plein de rebondissements et d’émotions fortes. On suit le parcours de Jane, une jeune femme orpheline, qui malgré les humiliations et les épreuves, reste déterminée à trouver sa place dans le monde et à être aimée pour ce qu’elle est vraiment, sans trahir ses valeurs. Ce qui m’a le plus marquée, c’est la relation entre Jane et Mr. Rochester. Leur lien est à la fois complexe, passionné et dérangeant. Il y a entre eux une attirance évidente, mais aussi un rapport de pouvoir inégal, qui questionne la liberté et la dépendance affective. Jane, bien qu’amoureuse, cherche toujours à préserver son indépendance, ce qui rend le personnage profondément moderne pour son époque. Je me suis d’ailleurs souvent demandé comment cette relation avait été perçue lors de la parution du roman, au XIX#7497; siècle : est-ce qu’elle avait déjà choqué les lecteurs de l’époque autant qu’elle peut encore déranger aujourd’hui ? On s’attache rapidement à Jane, à sa droiture morale, sa sensibilité et son courage. C’est une héroïne à la fois fragile et forte, humaine avant tout. Même si l’on sent que le féminisme n’est pas encore passé par là, Charlotte Brontë parvient à faire de son personnage une figure d’émancipation avant l’heure. En somme, Jane Eyre est un roman intense et captivant, à la fois une histoire d’amour, de lutte et d’identité. Une lecture qui, malgré son ancienneté, reste étonnamment actuelle.