Antoine, un fils aimant : Le livre de Sandrine Cohen
Antoine, un fils aimant - Trailer
À dix-sept ans, Antoine Durand est un lycéen brillant, sans histoires, qui grandit dans la banlieue huppée de Meudon. Jusqu'à ce dimanche de février où, dans la cuisine, Antoine pointe un fusil de chasse sur son père. Pour le braver, le faire rire, mais l'arme est chargée et le coup part. Xavier Durand meurt sur le coup.
Enquêtrice de personnalité, Clélia Rivoire se charge du dossier. Son travail : retracer la trajectoire de vie du prévenu, comprendre les raisons de son passage à l'acte et apporter des pièces au dossier en vue du procès. Mais le garçon est un roc. Aucune émotion, un discours maîtrisé et une fine connaissance du système judiciaire français. Que cache son arrogance ? Pourquoi refuse-t-il la main tendue de Clélia ?
De (auteur) : Sandrine Cohen
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
Casapazza
• Il y a 1 mois
Livre sans chapitre, cette lecture a été vraiment étonnante. Je l'ai commencé en Juin, puis après 50 pages je l'ai reposé, j'étais pas dedans, puis je l'ai repris en Août et j'ai relu les premières 50 pages et j'ai du mal à le reposer (comme quoi certains livres ont un timing de vie). Quelle oeuvre! J'avais lu des critiques très négatives sur Babelio comme quoi le côté sexuel était de trop, mais c'est franchement une goutte dans un vase de fine psychologie et d'écriture très profonde... j'ai adoré le livre de Sandrine Cohen, car on sent les personnages, on vit avec eux, on les aime, (ou pas... la belle-mère... seigneur! je spoile rien hein, c'est une évidence dès le début) et même si c'est assez dense, on tourne les pages comme si c'était LE thriller de l'année. Bravo à Sandrine Cohen, elle m'a bluffée, alors que c'est pas du tout mon genre de livre! Quelle émotion.
lesmilleetunepageslm
• Il y a 1 mois
Le commentaire de Lynda : Dans ce roman, Sandrine Cohen livre une histoire à la fois intime et universelle, le roman débute sur les chapeaux de roue, avec cet appel à la police, où quelqu'un avoue avoir tué son père. La personne au bout du fil, et bien, c'est Antoine, 17 ans, qui a tiré sur son père. Il répète que c'est un accident, qu'il voulait essayer l'arme. Le juge a de la difficulté à comprendre ce qui s'est vraiment passé, comme si quelque chose clochait. Il va donc charger une enquêtrice, Clélia Rivoire de se pencher sur ce cas et essayer d'y voir plus clair, essayer de savoir si c'est vraiment un accident, un meurtre ou encore un homicide involontaire. Mais Clélia qui n'a rien d'une sainte en passant, creuse un petit peu, elle découvre certaines choses qui pourraient tout changer. Ce qui rendra la tâche vraiment difficile, c'est qu'Antoine est fermé complètement, aucune émotion, tout semble calculé avant qu'il ne dise quoi que ce soit. On embarque dans l'enquête que mène Clélia, et ce même si celle-ci avec son attitude, sa façon d'être et d'agir nous hérissent un tout petit peu, mais il faut reconnaître qu'elle semble savoir ce qu'elle fait. Elle va aller au fond de l'affaire, creuser la cellule familiale, pour y dénicher tout plein de secrets qui sont derrière l'affaire. Une chose est bien certaine, ce thriller est quelque chose qui vient nous chercher, il nous fait vivre une tonne d'émotions, autant de la tristesse que de la colère, de l'incompréhension également. Vous dire que je me suis attaché à ce jeune homme, je ne dirais pas que ce fut le cas, par contre à certains moments, il m'a ému solidement. L'auteure a bien démontré un sens d'analyse dans son roman, et de par sa plume, elle nous invite à en faire de même. J'ai aussi aimé les personnages de Cybele et Mélissa, la mère et la petite sœur d'Antoine, elles apportent encore plus un côté humain à toute cette affaire. Je vous recommande ce titre, l'auteure touche à plusieurs thèmes, entre autres le système juridique qui est assez intéressant, en bref le style d'histoire que l'on ne peut pas mettre de côté!
VIVI29
• Il y a 2 mois
« Juger, c’est comprendre " « Savoir, c’est être actif, c’est pouvoir agir, savoir, c’est le début de la liberté." Découverte en début d'année avec "Rosine, une criminelle ordinaire", qui est lauréat du Grand Prix de littérature policière 2021, je brûlais d'impatience de relire Sandrine Cohen et c'est chose faite. Et je peux d'ores et déjà vous dire que ce fut encore une lecture intense et passionnante. Antoine, 17 ans, lycéen sans histoire, vit dans la banlieue huppée de Meudon. Un dimanche de février, son père rentre de la chasse, et provoque son fils, ce dernier s'empare de son fusil qui n'est jamais chargé et tire. Mais cette fois il était chargé et son père est tué sur le coup. C'est peu de temps après que Clélia Rivoire va intervenir. Cette dernière est enquêtrice de personnalité. Un métier qui consiste à recueillir des renseignements concernant la personnalité de la personne mise en cause, sur sa situation matérielle, familiale et sociale. Et si l'accident semble être la cause de ce décès, Antoine lui paraît un peu trop sûr de lui. Clélia va devoir déterminer s'il est sincère tout comme sa mère et sa sœur pour prouver ou non sa culpabilité . Clélia a face à elle un "enfant" de 17 ans qui se destinait à faire du droit et qui semble connaître ses droits parfaitement... Clélia s'interroge sur son innocence et se lance dans une enquête va la bousculer plus d'une fois. Elle est elle-même fragile et vit ses enquêtes à coups de fulgurances qui la laissent parfois vidée de ses forces. Clélia, cette femme de justice avant tout, bouleversante d'humanité, m'a encore beaucoup touchée ici, j'aime sa personnalité avec sa sensibilité à fleur de peau, qui d'ailleurs la sert et la dessert parfois. Elle vit tout avec intensité et rage à la fois. Isaac, son mentor, est lui aussi très touchant et d'une humanité rare et j'ai aimé retrouver Samuel, le seul policier qui la comprend je crois. Quant à Antoine et sa famille, ils sont bouleversants. L'autrice s'intéresse à l'aspect psychologique du crime et fouille avec brio l'ambivalence de l'âme humaine. "Elle avait un don pour l'investigation, elle a trouvé un domaine où elle excelle à l'utiliser : les abîmes de l'âme humaine." Je suis définitivement fan de cette plume qui me touche et m'emporte totalement à chaque fois, dès les premières lignes, et j'ai hâte de la retrouver dans un nouveau titre ! Si vous aimez les romans noirs, lisez Sandrine Cohen !
lecturesdudimanche
• Il y a 2 mois
Antoine a 17 ans. Il a tiré sur son père, mais c’était un accident. Pas de point d’exclamation, non. C’est une constatation. Antoine est navré. C’était un accident. Il est responsable. Enfin, autant qu’on peut l’être à 17 ans. Il n’y a pas de raison de chercher plus loin. Sauf que c’est justement à Clélia Rivoire de s’en assurer. Et Clélia n’est vraiment pas du genre à se contenter des apparences. Car oui, en apparence, il ne s’agit que d’un banal accident. Mais derrière le regard froid du jeune homme, derrière son discours et son air buté, Clélia craint un manipulateur. Il maîtrise tout, beaucoup trop bien… Clélia est fermement décidée à creuser, parce que c’est son métier. Clélia est enquêtrice de personnalité. Son rôle ? Comprendre. Pas les faits bruts : le tir, le sang, la panique de l’appel à police secours, ça, c’est pour les policiers. Elle, elle s’occupe de ce qui se cache derrière. Elle rencontre, elle écoute, elle fouille. Elle interroge les proches, elle relit les bulletins scolaires, elle décrypte les silences. Elle cherche des failles, des repères, des raisons. Elle ne juge pas, elle éclaire. Son rapport, c’est un faisceau d’indices sur ce que vaut l’humain derrière l’accusé. Pour que la justice voie plus loin que le dossier. Pour que l’on sache qui est Antoine. Et pour creuser, fidèle à sa méthode, Clélia rencontre les proches de la victime et du jeune homme. D’abord la grand-mère paternelle, une vieille dame austère et aussi souple qu’une poutre en béton. Et raciste, de surcroît ! Ce qui est plutôt gênant quand on sait que Cybèle, la mère d’Antoine, sa belle-fille, donc, est métisse, et que sa petite-fille, Mélissa, est beaucoup trop noire à son goût… Ensuite, Cybèle, si belle et si fragile, si désemparée… Enfin, Mélissa, la petite sœur, victime de cette explosion familiale, et qui répète en boucle que oui, c’était un accident… Parce que c’est vrai, parce qu’elle veut y croire, ou parce qu’elle n’a plus rien d’autre à quoi se raccrocher ? C’est à Clélia de démêler les fils de ce discours convaincu ! Et forcément, elle va mettre le doigt sur certaines choses, mais il serait criminel de ma part d’en dire plus, je préfère largement vous laisser la surprise ! Mais je peux vous parler un peu de Clélia. Clélia, que l’on avait déjà rencontrée dans « Rosine, une criminelle ordinaire« , est un personnage volcanique. Elle est entière, et elle traîne un paquet de casseroles derrière elle. Elle est fragile dedans, mais dehors, c’est une tempête. Sous ses airs extravagants, elle brûle la chandelle par les deux bouts, pique des colères monstrueuses et éprouve de très grandes difficultés à rester dans les clous quand le système la bride, au grand dam d’Isaac, son ami juge et, disons-le, père de substitution. Probablement la seule personne à qui Clélia fasse confiance. Et pendant qu’elle se bat contre ses propres démons sur lesquels l’auteure lèvera un tout petit morceau de voile, Clélia se jette corps et âme dans l’histoire d’Antoine, Cybèle et Mélissa. Parce qu’elle a un profond besoin de vérité et de justice, parce qu’elle attend d’un procès qu’il soit juste, justement. Car son métier, c’est de permettre de comprendre. Expliquer l’inexplicable, sans pour autant l’excuser. Il y a les faits, et il y a l’éclairage qu’y apporte Clélia. C’est un roman noir, qui explore les origines de la violence, l’engrenage qu’il est si difficile de briser et qui, parfois, est inscrit dans l’héritage familial. C’est un roman noir, qui parle d’une justice qui broie, qui opprime, qui punit, mais qui, souvent, oublie de réparer. C’est un roman noir, qui rappelle que, parfois, les âmes les plus nobles peuvent perdre leurs convictions en chemin, sacrifiées sur l’autel de l’ambition. C’est un roman noir, qui trouble et qui questionne, qui force le lecteur à réfléchir. C’est un roman noir, qui crie que personne, jamais, n’est à l’abri de devenir, un jour, un criminel ordinaire…
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Policiers & Thrillers , Thrillers
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- EAN
- 9782714404671
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- Collection ou Série
- Belfond Noir
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 384
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- Dimensions
- 207 x 142 mm
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20,00 € Grand format 384 pages