Azadi : Le livre de Saïdeh Pakravan

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Belfond

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Azadi signifie " liberté " en persan. Certains la rêvent et d'autres paient le prix pour la vivre.
Lauréate du Prix de la Closerie des Lilas 2015
Lauréate du Prix Marie Claire du roman féminin 2015

Téhéran, juin 2009.
Après les élections truquées qui ont imposé pour la seconde fois Mahmoud Ahmadinejad à la tête de la République islamique d'Iran, une colère sourde s'empare de la jeunesse instruite de Téhéran et les manifestations se multiplient malgré une répression féroce.
Raha, étudiante en architecture, son fiancé Kian et leurs amis, ont sincèrement cru que le temps du changement était arrivé. Mais la supercherie qui a permis à Ahmadinejad de s'autoproclamer élu a définitivement transformé leur crédulité en un sentiment de trahison profonde et d'injustice.
Malgré les mises en garde de leurs aînés qui ont connu les révolutions antérieures, rien ne peut les empêcher de risquer leur vie et leur liberté en descendant dans la rue.
Et malgré les suppliques de ses parents, chaque matin, Raha se lève pour aller manifester. Une première fois, elle doit sa survie à Hossein, jeune garde révolutionnaire, qui saura la mettre en lieu sûr. Mais quelques jours plus tard, Raha est arrêtée en pleine manifestation et une réclusion d'une violence inouïe bouleversera sa vie...
Dans un pays où l'application de la loi est arbitraire et où le sort des femmes n'a aucune importance, Raha se bat pour que justice lui soit rendue. Mais ceux qui marchaient à ses côtés pour défendre des idéaux politiques sauront-ils l'accompagner dans cette épreuve ? Hossein, tiraillé entre ses sentiments naissants et sa loyauté vis-à-vis de sa foi aussi bien que du régime, la soutiendra-t-il ? Existe-t-il seulement une place, dans un tel contexte, pour deux êtres que tout oppose ?

Lauréate du Prix de la Closerie des Lilas 2015
Lauréate du Prix Marie Claire du roman féminin 2015

De (auteur) : Saïdeh Pakravan

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Expérience de lecture

Avis des libraires

Ecrit en français par une Iranienne, ce roman de la liberté écrasée pétille pourtant de vie et d'espoir.
Marie Claire
Une plongée dans un pays paradoxal, où se côtoient le pire et le meilleur.|Elsa Margot
Avantages
Un patchwork passionnant, tant humainement que pour son éclairage philosophique et géopolitique
Métro (presses de Belgique)
L'histoire de cette jeune femme retient et impressionne, éclaire sur la société contemporaine iranienne, les privations de liberté et rend compte avec effroi des conditions de vie de la population soumise à un régime religieux barbare et obscurantiste, si peu respectueux des femmes et qui glace le sang.|Cécile Pellerin
Actualitté
"Nous sommes en 2009 à Téhéran. Ahmadinejad vient de se faire réélire président, à l'issue d'élections dénoncées comme "truquées". Les Téhéranais, et notamment la jeunesse, descendent dans la rue pour protester et convergent vers la tour Azadi (qui signifie "liberté" en persan).Au sein de ces manifestants, Raha, une étudiante en architecture, croit en un avenir meilleur en Iran. Jusqu'au jour où elle se fait arrêter, puis emprisonner, dix jours qui vont changer le cours de sa vie.
Si les personnages sont fictifs, les faits s'inspirent de la réalité de ce soulèvement.

Je n'ai pas l âché ce roman : l'histoire est racontée du point de vue alterné de différents personnages qui se retrouvent tous liés les uns aux autres autour de ces manifestations. On découvre donc peu à peu et au plus près de leurs pensées, de leurs interrogations, la complexité de leur histoire, de leur sensibilité, leur rapport à la société iranienne et autant de visages de l'Iran.

On s'attache à Raha, l'insouciance et la force de caractère conjuguées, on s'interroge sur Hossein (qui fait partie des forces de sécurité), on réfléchit avec Kian (fiancé de Raha) etc...

Jusqu'à ce jour de l'arrestation de la jeune Raha.
Alors, en tant que lecteur (et en tant que femme), on suffoque et on est éprouvé, autant le dire.
L'auteur n'en rajoute pas, elle décrit.

Ce n'est pas pour autant LE sujet du roman, mais cela fait partie de l'histoire de Raha et de nombre de femmes. L'Iran ne se réduit pas à cela, car nous suivons aussi Raha quand elle se relève, quand elle fait face et se fait aider.

La grande réussite de ce roman à mon sens, c'est, au-delà de son plaisir (bien qu'éprouvant parfois) de lecture, de ne jamais forcer le trait.
Cela fait partie des lectures qui poursuivent, car l'auteur ne verse ni dans le documentaire poussif ni dans la fiction larmoyante ; Saïdeh Pakravan maintient cet équilibre qui, entre les lignes, éclaire et interroge son lecteur...

...Et le pousse à porter un regard sur le monde qui n'est sensiblement plus tout à fait le même.
Notre regard et notre réaction en miroir deviennent aussi intéressants à interroger que la lecture elle-même."|Lucile FRASSY
Librairie La Suite -Versailles - 78

Avis Babelio

Lawbel10

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 8 mois

Un livre qui m'a été conseillé suite à ma chronique de Badjens de Delphine Minoui. Il évoque aussi la liberté écrasée en Iran, l'espoir et la détermination d'une jeunesse qui croit au changement et le revendique. Des actes de rébellion qui ont un prix, qui brisent et coûtent des vies. Cet écrit est une fiction, c'est un roman choral qui apporte une multitude de points de vue, de sensibilités et de contradictions. C'est l'histoire de Raha, une jeune universitaire, de milieu aisé et intellectuel. Arrêtée, emprisonnée, ayant subi l'impensable et perdu à jamais son innocence, elle décide de se battre pour dénoncer, demander réparation et se reconstruire. L'histoire se déroule après les élections présidentielles de 2009 et dans le contexte des manifestations à Téhéran contre la fraude électorale. Azadi est la place vers laquelle convergeaient les manifestants mais ce mot signifie aussi "liberté" en perse. Un portrait féminin émouvant et d'une grande puissance écrit en français par une Irannienne.

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gromit33

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 6 ans

J’ai lu ce livre car j’ai eu l’occasion de rencontrer l’auteur lors d’une rencontre dans une bibliothèque de quartier. Dans le cadre du festival Hautes tensions, en novembre 2015 sur Bordeaux, deux auteurs sont venus rencontrés les lecteurs. Il s’agit de Saîdeh Pakravan, pour son roman « Azadi », qui se passe à Téhéran et Ali Bader pour le roman, « Papa Sartre ». Cette rencontre très intéressante a permis d’appréhender la façon de travailler des écrivains. Cette rencontre a été intéressante par la rencontre de deux auteurs, l’un d’Iran et l’autre d’Irak. Avec « Azadi », nous sommes à Téhéran en 2009, lors des manifestations qui ont essayé de changer la vie politique de ce pays. Raha est une jeune fille qui est étudiante et qui va participer aux manifestations, puis va subir la répression dans son corps pendant et après une détention. Il y a aussi Hossein qui est un jeune militaire et qui fait partie de la police politique et qui va rencontrer lors d’une échauffourée Raha. Il y a aussi la famille de Raha, ses parents très tolérants et qui vont essayer de sauver leur fille de cet engrenage politique. Des tantes, l’une fait partie de la bourgeoisie et est très friande du luxe occidental mais aussi Gita qui vit exilée aux états Unis et qui vient passer quelques jours en Iran. Il ya aussi la famille plus modeste d’Hossein et en particulier, son frère qui est revenu handicapé de la guerre contre l’Irak et qui est devenu un islamiste virulent. Grâce à ce romanesque et le portrait de ces différents personnages on appréhende la vie à Téhéran et à la transformation de la société et de la politique de ce pays. J’ai été très impressionnée par les descriptions des « datesh », qui sont des processions religieuses et cela m’a fait penser aux cortèges de pénitents lors des semaines saintes en Espagne. La façon de vivre de façon excessive et intégriste des religions produisent malheureusement les mêmes excès. Une lecture très plaisante malgré tout car malgré la noirceur des événements, de sentiments sont partagés par l’ensemble des protagonistes.

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morin

3.00 sur 5 étoiles

• Il y a 7 ans

Cet ouvrage nous raconte quelques mois de la vie de trois jeunes iraniens nés sous le régime de la République Islamique : Raha, étudiante en architecture, vit dans un quartier favorisé de Téhéran avec ses parents, sa grand-mère et son oncle, ancien professeur d'une université américaine, Kian, son fiancé, de parents divorcés, sa mère Homa est chirurgienne, Hossein, d'origine paysanne. Grâce à un oncle il exerce un emploi chez les Gardiens de la Révolution. L'histoire se situe en 2009 après la réélection contestée de Ahmadinejad. La réélection donne lieu à des manifestations pacifiques, réprimées avec violence. Raha participe à ce mouvement avec Kian. Ils rêvent de liberté. Au cours d'une manifestation, légèrement blessée Raha est sauvée par Hossein .Au cours d'une autre manifestation elle est arrêtée et conduite dans une prison qui se situe dans les sous-sol du ministère de l'intérieur. Après y avoir subi des violences inouïes elle sera libérée, grâce une nouvelle fois à l'intervention d'Hussein.Malgré sa rupture avec Kian - jeune homme peu courageux - et très entourée par sa famille elle réussira à retrouver un sens à la vie. J'ai aimé l’histoire de cette jeune iranienne et apprécié de découvrir une vie quotidienne et privée qui ne ressemble pas tout à fait à l'image que nous renvoie habituellement les informations sur l'Iran. L'image que nous en avons est celle d'un régime théocratique dans lequel la pratique de la religion islamique est obligatoire.Or, Raha est issue une famille aisée - on ne connaît pas l'activité de son père - et plutôt athée. Elle n'a reçu aucune éducation religieuse et n'a pratiquement jamais mis les pieds dans une mosquée. L'alcool n'est pas un tabou, il est présent dans les soirées d'adultes comme dans celles des jeunes et le soir son père boit un whisky, son oncle de la vodka. Il doit donc exister des établissements plus ou moins clandestins pour leur permettre de se ravitailler ? L'essentiel est de ne pas être surpris par les gardiens de la révolution. L'auteure nous fait comprendre que si une certaine liberté existe dans le cercle privé la vie quotidienne à l'extérieur est très surveillée et réglementée particulièrement pour les femmes : tenue vestimentaire, comportement en compagnie d'un homme... La vie du jeune Hossein est bien différente de celle de Raha. D'origine modeste et très religieux il respecte les règles de l'Islam et ne remet pas en question le gouvernement de la République Islamique. Il est l'un des personnages intéressants de ce roman dans lequel il apparaît surtout comme beaucoup plus honnête et sympathique que Kian.

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Allantvers

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 8 ans

Lu d’une traite, ce roman terrible et foisonnant de vie, tout à la fois traité politique, tragédie et étude sociale, m’aura donné une magnifique occasion de plonger par la fiction dans la complexité du réel, celle de la société iranienne contemporaine. Il ne fallait pas moins que la forme du roman choral pour rendre cette complexité, entre modernité et tradition, orient et occident, et chacune des voix qui s’exprime tour à tour vient apporter sa nuance tout en impulsant un rythme singulier au récit. Même si ce rythme s’essouffle par moment, le cauchemar vécu par Raha ne laisse pas insensible et l’on brûle de savoir si elle parviendra à obtenir réparation dans un univers si masculin, si chahuté et si fanatisé. Une expérience immersive et enrichissante, loin de mes bases.

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Fiche technique du livre

  • Genres
  • EAN
    9782714460158
  • Collection ou Série
    Belfond Pointillés
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    448
  • Dimensions
    191 x 135 mm

L'auteur

Saïdeh Pakravan

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19,00 € Grand format 448 pages