Circé : Le livre de Madeline Miller

Histoire : #127765;#127765;#127765;#127765;#127761; Personnages : #127765;#127765;#127765;#127765;#127765; Rythme: #127765;#127765;#127765;#127767;#127761; Écriture : #127765;#127765;#127765;#127765;#127761; Dénouement : #127765;#127765;#127765;#127765;#127765; #77955;#128394; Circé est un récit envoûtant et puissamment poétique qui redonne une voix à une figure mythologique longtemps reléguée à un second rôle. À travers son regard, on découvre un voyage intérieur et existentiel sur la solitude, la puissance, la résilience et surtout, la place des femmes dans un monde dominé par les dieux et les hommes. L'évolution de circé, de femme rejetée à sorcière assumée, est aussi magique qu'émouvante. Madeline Miller offre ici une réécriture complexe et sensible, où l'éternité se mêle aux émotions humaines les plus profondes. Un roman qui touche autant par sa beauté que par la force qu'il dégage.

Aimant la mythologie grecque comme beaucoup, de même que les histoires de femmes fortes ou complexes, je n'ai pas trouvé mon compte ici. Le livre se positionne comme "une réécriture féministe de la mythologie", je n'y ai trouvé qu'une version édulcorée d'une personnalité qui me semble pourtant donner de nombreuses possibilités. Circé est ici une victime de sa famille, de ses pouvoirs, des hommes qu'elles rencontrent, de son fils qu'elle couve, des autres dieux, nymphes et déesses,... Elle est souvent en réaction des évènements, et parfois présentée comme dépressive ou aigrie, sans pour autant donner l'impression d'une mise en perspective sur le sujet, ou d'une prise de pouvoir réel de sa part. Elle ne fait que regretter ou douter de ses actions, renversant même l'une d'entre elle à la fin,... Peut-être vu comme une victoire et une prise de pouvoir justement, mais trop tardive et trop marginale à mon goût, je trouve même que ça défait l'impact de l'action initiale. Sa vie et ses décisions me semblent principalement rythmées par des hommes, alors qu'elle est isolée sur une île entourée d'autres nymphes, sans structure patriarcale directe donc. Elle n'a d'ailleurs aucune sororité avec les autres nymphes, bien au contraire décrites comme des écervelées sans intérêt. C'est donc un personnage féminin seul, sans soutien familial ni une communauté saine malgré le contexte, plein de doutes sur elle-même et agissant au gré des hommes de sa vie... Je tire un peu le trait mais c'est le sentiment que j'en ai eu. L'histoire est cependant bien écrite et les événements s'enchaînent de façon fluide, rendant la lecture agréable. Je suis aussi toujours curieuse de découvrir de nouveaux mythes, et j'ai pu en apprendre plus sur Circé grâce à cette lecture, en vérifiant les écarts tout au long de ma lecture. Des écarts il n'y en a pas tant d'ailleurs et c'est appréciable, à part quelques relations douteuses contournées ou gommées, qui j'entends ne sont pas toujours évidentes à adresser (on connaît la mythologie grecque et son attrait pour les histoires d'inceste, de viol et autres joyeusetés). Je suis peut-être complètement passée à côté du message s'il y en a un, mais je n'ai pas trouvé cette Circé inspirante, bien au contraire je l'ai trouvée déprimante et prisonnière de ses carcans, ratant complètement l'émancipation potentielle qu'on pourrait attribuer à ce personnage féminin si particulier de la mythologie, ou la mise en abyme du mythe issu d'un contexte ancestral et patriarcal confronté à notre cadre de pensée contemporain.

Déesse, mythes et héros, que du bonheurs. On suit l'histoire de Circé une déesse qui se dévoile et prend toute sa puissance au fil des pages. Un vrai bonheur de lecture. On est captivé et on a qu'une envie, c'est de découvrir avec elle tout ce qu'elle peut réaliser.

Un épisode de L’Odyssée (que d’ailleurs je ne connaissais pas très bien) comme je ne l’avais encore jamais lue. Hommes, dieux et demi-dieux s’y mêlent avec un naturel étonnant et j’ai eu l’impression de lire l’Illiade avec des yeux de « Grec Ancien ». Très intéressant !