Délivre-nous du mal : Le livre de Chrystel Duchamp

Une nuit compliquée, un sommeil qui fuit, un thriller devrait résoudre le problème. Trois prologues, classique, tout cela va se recouper. Assez violent, normal, il faut appâter le lecteur. Ce n’est pas mauvais, ça fait le job, c’est tout compte fait un roman de gare, en l’occurrence un roman d’insomnie. Ce qui me gêne, la misandrie qui dessert le propos, la gratuité de certains discours, la volonté du toujours plus. Ce qui m’en restera, difficile à dire sans spoiler mais je me suis ensuite intéressée à des tableaux de Bosch et de Dali, à divers épisodes historiques etc. Bref, comme toujours, une lecture m’emmène souvent vers d’autres lieux et ouvre de nouveaux horizons.

Une jeune femme disparaît Une autre est retrouvée tondue, la langue coupée et pendue Un homme saute par la fenêtre croyant être poursuivi par le fantôme de sa femme et meure Difficile de trouver un point commun entre les trois victimes et pourtant il y en a un Bonne intrigue un vrai page turner que j'ai lu rapidement

Ce roman démarrait sur les chapeaux de roues, mais la fin est décevante à mon goût. L'écriture est vivante et l'intrigue bien construite, mais le dénouement un peu grand-guignolesque. Et le plaidoyer contre les violences faites aux femmes est un peu trop appuyé et maladroit. #challenge plumes féminines

J’avais bien aimé « L’art du meurtre » et « Le sang des Belasko » et j’ai ouvert ce roman avec une certaine anticipation. Le début est assez déconcertant avec 3 épisodes qui s’étalent sur une vingtaine d’années. Le roman va ensuite s’attacher à relier les points grâce aux compétences de Tomas, l’enquêteur en chef. La première partie est très réussie avec un mystère très complexe dont on n’entrevoit pas le début d’une certitude par contre j’ai moins aimé la fin presque caricaturale et très encyclopédique (j’ai parfois eu l’impression de lire des pages Wikipedia). Une semi déception.