Du bout des doigts : Le livre de Sarah Waters

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Héritière moderne de Dickens, mais aussi de Sapho et des Libertins, Sarah Waters nous offre une vision clandestine de l'Angleterre victorienne, un envers du décor où les héroïnes, de mariages secrets en amours interdites, ne se conduisent jamais comme on l'attendrait.

Londres, 1862. À la veille de ses dix-huit ans, Sue Trinder, l'orpheline de Lant Street, le quartier des voleurs, se voit proposer par un élégant, surnommé Gentleman, d'escroquer une riche héritière. Orpheline elle aussi, cette dernière est élevée dans un lugubre manoir par son oncle, collectionneur de livres d'un genre tout particulier. Dans cette atmosphère saturée de mystère et de passions souterraines, Sue devra déjouer les complots les plus délicieusement cruels, afin de devenir, avec le concours de la belle demoiselle de Briar, une légende parmi les cercles interlopes de la bibliophilie érotique.

Héritière moderne de Dickens, mais aussi de Sapho et des Libertins, Sarah Waters nous offre une vision clandestine de l'Angleterre victorienne, un envers du décor où les héroïnes, de mariages secrets en amours interdites, ne se conduisent jamais comme on l'attendrait. Un roman décadent et virtuose.

De (auteur) : Sarah Waters
Traduit par : Erika Abrams

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Expérience de lecture

Avis des libraires

" Retrouvant le parler cockney de la pègre londonienne, réinventant les décors crapoteux des bas quartiers, l'humidité glaciale des grandes demeures campagnardes, analysant le sadisme lamentable des responsables d'asiles de fous, Sarah Waters navigue avec habileté entre mélodrame historique, énigme et amours interdites. "
M.-C. A., Marie-Claire

" La très talentueuse Galloise Sarah Waters [...] connaît en experte sa grande littérature populaire, et ne peut s'empêcher de jongler avec ses ingrédients les plus extravagants. Avec un art sorcier, délicieusement audacieux, aussi. "
Christine Ferniot, Télérama

" Par des chemins détournés, en passant par l'amour entre deux femmes qui avaient tout pour se haïr, la romancière nous conduit par le bout du nez jusqu'où elle veut aller. Et, pour dire la vérité, on est heureux de s'être laissé mené ainsi. "
Pierre Maury, Le Soir

" Ce formidable récit se déroule dans une Angleterre victorienne et puritaine à souhait. Vous y trouverez les références que vous voudrez : Charles Dickens pour l'humidité froide de ses ambiances, Robert Louis Stevenson pour la noirceur des sentiments. En tout cas, et ce n'est pas lui faire injure que de l'affirmer, on ne dirait jamais que Sarah Waters, 37 ans, vit à notre époque. "
Caroline Andrieu, Le Parisien

PRESSE

Avis Babelio

tomjoad33

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Un roman délicieusement pervers, plein de chausse-trappes et de coups de théâtre avec lesquels on se laisse aller pour une plongée dans les bas-fonds de Londres, ou dans les aussi peu fréquentables manoirs Anglais de l'époque Victorienne. Du grand art qui se dévore avec avidité.

Bibliorium

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

Des romans dans les bas fonds de l’Angleterre victorienne, il y en a plein (merci Dickens). Des romans sur des personnages qui ne sont pas ce qu’ils prétendent, sur des membres de famille spoliés, des changements d’allégeance, des amours tumultueuses, des retournements de situation, aussi. Et pourtant, à partir de ces éléments, Sarah Waters réussit à proposer un roman qui m’a semblé nouveau. A aucun moment ne m’est venue la fameuse pensée du lecteur blasé « ah oui, il va se passer ça, comme dans tel et tel roman ». Autant la 4e de couverture de "L’indésirable" de la même autrice m’avait donné envie, autant ce coup-ci, c’est son nom qui m’a fait tenter le coup (le résumé me laissait craindre une histoire lente, contemplative, qui jouerait trop sur l’érotisme lascif, va savoir pourquoi). L’histoire se compose de trois parties: j’ai accroché à la première pour son ton à la Dickens, que j’adore, puis pour les manigances mises en place. La seconde m’a captée pour son retournement de situation que je n’attendais pas du tout et qui a ajouté une épaisseur supplémentaire à l’intrigue. Et la troisième est celle du dénouement, que tu veux forcément connaître. C’est décidé: plus la peine de lire le résumé à l’arrière du livre quand je verrai « Sarah Waters » écrit sur la couverture.

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gerardmuller

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Du bout des doigts Sarah Waters Suzan Trinder que tout le monde appelle Sue est la narratrice de la première partie de cette histoire qui débute à Londres en 1862. Devenue orpheline dans des conditions très particulières, de père et de mère, elle a été recueillie par Mme Sucksby gardeuse d’enfants et M. Ibbs, officiellement serrurier mais en fait receleur à Lant Street sur la rive droite de la Tamise. Un fourgat qui sait bien mener sa barque avec une organisation imparable. Sue est initiée à grinchir par sa copine Flora, une fourline redoutable d’adresse, à voler à la tire dans les lieux fréquentés comme les théâtres ou les music-halls. Puis elle remet son butin à M. Ibbs contre rémunération. Il faut dire que dans le quartier de Lant Street, tout le monde est voleur peu ou prou. Sue raconte qu’elle est arrivée chez Mme Sucksby alors qu’elle venait de naître, déposé par sa mère avec une rémunération d’un mois de pension. Aujourd’hui, elle a dix-sept ans et est toujours là sans avoir vu jamais sa mère. C’est la version donnée par Mme Sucksby. Un soir débarque un certain Gentleman qui habituellement passe une fois l’an déposer ses butins, car il est un beau parleur et un voleur très professionnel. À vingt-sept ans, il a déjà un passé d’aigrefin, de faisan, de faussaire et d’escroc en tout genre, au palmarès étonnant. Et même tricheur au jeu ! Ce soir-là, il est venu non pas pour affaires mais pour Sue ! Et là, la vie de Sue va basculer quand il lui annonce qu’elle va devenir la femme de chambre d’une jeune fille orpheline elle aussi nommée Maud Lilly, que Gentleman a l’intention d’épouser pour sa fortune. Avant même le mariage, le rôle de Sue, une fois installée dans la demeure de l’oncle et de la nièce, sera celui d’une soubrette aidant Gentleman à conter fleurette à la donzelle. Une fois la fortune passée dans l’escarcelle de Gentleman au moment du mariage, Sue aura sa part du fade, espèces sonnantes et trébuchantes, bijoux et autres affutiaux. Car comme il est notoriété publique que la donzelle est une sinve, une jeune fille un peu simple d’esprit, Gentleman a tout prévu pour la faire enfermer dans une maison spécialisée. Sue n’avait pas prévu qu’elle allait devoir déjouer toutes sortes de complots dressés à son encontre pour l’éliminer, une fois le but atteint par Gentleman. Parvenu au terme de la lecture de ce passionnant roman quelque peu décadent de 750 pages, on peut se dire que Sarah Waters est une digne héritière moderne de Charles Dickens tant la vie de l’Angleterre victorienne y est bien rapportée avec un petit côté clandestin saphique et libertin dans certaines couches de la société. Sans oublier de décrire la misère effroyable des faubourgs londoniens où la survie est érigée en règle familiale. Dans ce roman à deux voix, les personnages sont bien campés et quand la folie prétendue vient bousculer la donne, on se dit que démontrer que l’on n’est pas atteint de folie est hasardeux, difficile sinon impossible. Si bien que les renversements de situations inattendus sont constants concernant les deux héroïnes, Sue et Maud. J’avais découvert Sarah Waters dans « Caresser le velours » et avec « Du bout des doigts », j’ai confirmation que cette auteure est une grande écrivaine.

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Artemia

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

L'écriture toujours admirable de Sarah Waters au service d'une intrigue particulièrement diabolique. J'ai aimé l'ambiance équivoque, la double narration à la première personne, la psychologie complexe des deux narratrices et la reconstitution parfaite de cette Angleterre victorienne pesante. Et derrière les dorures de cette belle société, un vice élégant... Sarah Waters dans toute sa magnificence !

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782264041074
  • Collection ou Série
    Littérature étrangère
  • Format
    Poche
  • Nombre de pages
    752
  • Dimensions
    179 x 112 mm

L'auteur

Sarah Waters

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11,90 € Poche 752 pages