Duel : Le livre de Frank Leduc

Le vrai et bon thriller d'action ! Malin et bien ficelé, avec un rythme qui va crescendo jusqu'au dernier tiers où l'on ne peut plus le lâcher. Je ne connaissais pas cet auteur et ce ne sera pas le premier et dernier roman que je lirai de lui. C'est du pur divertissement mais visiblement extrêmement bien pensé. Ce n'est pas tout d'avoir une idée originale, mais il faut aussi la faire tenir jusqu'au final. On sent que Frank Leduc a passé un bon moment à imaginer toutes les solutions qui pouvaient se présenter à lui. J'aime vraiment quand les intrigues, même si elles semblent quelque peu abracabrantesques, parviennent à nous faire passer oublier les petites invraisemblances grâce à un sens du timing, du suspense, et du rebondissement. Le bon côté aussi ici, c'est l'équilibre entre gentil/méchant. On a une héroïne"badass" (mais justement, ce n'est pas non plus une Lara Croft, elle parvient à rester humaine et "normale) qui se confronte à un méchant machiavélique et très intelligent (mais qui n'est pas non plus un démoniaque génie). S'ajoutent des grains de sable de tous côtés (dont un gosse craquant !) et l'on a un cocktail explosif réussi !

Bonjour je viens de refermer "duel" de Franck Leduc à regret. J'ai adoré ce thriller. Il y a tout pour passer un bon moment de lecture, une histoire prenante, du suspens, un twist à la fin. Bref c'était un régal. Nous suivons une jeune recrue du raid chargée de la négociation avec les terroristes ou les preneurs d'otages. C'est une partie d'échecs qui s'engage entre elle et celui qui semble être le cerveau de cet enlèvement totalement improbable. Un jeu de dupes, de mensonges , de bluff . L'auteur joue avec nos nerfs, il distille petit à petit des indices qui semblent nous éclairer ou qui nous embrouillent....bref même si j'en avais compris une partie j'ai été tout de même bluffée par la fin. J' ai lu tous les livres de l'auteur, celui-ci sera un de mes préférés avec " le Chaînon manquant " que je vous recommande vivement. Je vous souhaite de belles lectures.

Il m'arrive rarement de me dire après avoir lu un livre, qu'il ferait un bon film. Punaise, quel pu**** de bon film ça ferait ! Tout y est. Tensions, peur, émotions et surtout, de la finesse. Beaucoup de finesse. Duel, de Frank Leduc est un uppercut, un livre qui nous balade en mettant à mal nos certitudes. Au fur et à mesure de ma lecture, j'ai écrit, sur un papier, les différentes questions qui me venaient en tête en pensant : "s'il répond à toutes ces questions, ce livre sera formidable, dans le cas contraire, ce sera un livre à oublier. Vous savez quoi ? Tout se tient ! Tout s'explique. Si vous ne l'avez pas lu, foncez. Ce livre est un bijou, un coup de cœur.

Aujourd’hui je voudrais vous parler de Frank LEDUC. Comme beaucoup d’entre vous j’imagine j’ai lu il y a quelques temps Cléa. Je ne vous en avais pas parlé car à cette époque je ne le faisais pas encore. Je ne sais plus pour quelle raison je n’avais pas réussi à entrer dans cette lecture, mais je ne voulais pas rester sur cette impression. Depuis j’ai recroisé Frank. Il m’a parlé de son dernier livre Duel : deux bus qui disparaissent purement et simplement avec 66 enfants à bord, deux accompagnatrices et deux chauffeurs. OK je suis intriguée, je repars avec. Je sais, je suis faible #128522;. Et je vais vous en parler de ce pas. Dès le premier chapitre nous faisons la connaissance de Talia Sorel, nouvelle commandante du RAID. Son job ? Négociatrice. Ce jour-là elle se retrouve devant un homme qui s’est retranché avec ses deux enfants après avoir tué son épouse. Sont présents à ses côtés le commandant Charles Laville, ainsi que Julien son assistant psychologue. Talia est spécialisée dans les prises d’otages à caractère terroristes et crapuleux. Une fois l’opération terminée, de retour dans leur quartier de repos ils voient sur les écrans de télé des images en boucle relatant la disparition on ne peut plus étrange de deux bus scolaires qui partaient en classe de neige. Toutes les idées, même les plus farfelues commencent à germer chez les médias ou au sein de la population. Cependant il restait en suspens pour ces agents spécialisés que tant que le GIGN ou eux-mêmes n’étaient pas mis en alerte, on pouvait espérer ne pas avoir à imaginer le pire. Mais bon, deux bus complets tout de même avec 4 adultes, aucun téléphone joignable. Le capitaine Luc Fresnel, surnommé ‘Pataud’ du fait de son physique se rapproche de Talia. Il semble plus intéressé par la jeune femme que par le fait divers qui ébranle la ville d’Avalon en Bourgogne. Les sens de Talia sont en alerte et elle repère une jeune femme sur les images, blouson de cuir clouté, cheveux très courts. Elle semble filmer les journalistes. Qui peut-elle être ? On tourne la page et on se retrouve deux ans plus tôt à Marrakech. Nous découvrons Patrice Esteban qui dirige une société d’exploitation TéléMarketPro. Vous savez ces personnes qui veulent vous vendre des trucs dont vous n’avez pas besoin. Il doit se séparer de certains de ses salariés, notamment un, Gérald Mansour, le plus efficace de ses 164 téléprospecteurs qui affiche un taux de réussite de 94%, là où les meilleurs obtiennent de légers 25%. Physiquement aussi Gérald dénote par rapport à ses collègues, toujours très élégant et vêtu de costumes de velours. Il vit avec son père, aveugle de naissance mais qui a tout de même réussi à faire carrière comme excellent prof de français. Il y a aussi Tarek le garde malade passionné de littérature française et qui rêve de venir vivre en France. On tourne la page et on revient à Paris au quartier des Batignolles quelques jours après le fait divers si étrange qui bouleverse la France. Thomas Shepherd, responsable de la cellule antiterroriste échange avec sa capitaine Eve Melville. Elle est l’archétype du bon flic car totalement incontrôlable, joue sur l’instinct et respecte très difficilement la hiérarchie. D’entrée on ne peut que l’aimer. Avec son blouson de cuir clouté et ses cheveux courts elle ressemble plus à une dealeuse qu’à un agent de police, et elle est capable de tirer deux litres de jus d’une seule orange #128522;. Mieux vaut l’avoir comme amie que parmi ses ennemis vous l’aurez compris. On tourne la page et on se retrouve à Montpellier où un des deux bus a été retrouvé. Thomas et Ève partent immédiatement dans le sud. Sur place ils devront jongler avec la gendarmerie arrivée avant eux (je ne vous rappelle pas les conflits depuis la nuit des temps entres les flics et les cruchots ?). Présence également de Paul Hamon le directeur général de la police nationale. Et là, coup de théâtre… Le téléphone d’un des enfants est retrouvé dans le bus. Avec un message à leur attention. Les ravisseurs ont enfin décidé de prendre contact. Cependant ils récusent le négociateur du RAID Kenneth Peterson présent sur place, et désignent nommément Talia, et elle seule, pour parlementer. Dès lors un jeu de séduction, de manipulation va s’installer entre cet homme pervers, narcissique, qui reconnait être le responsable du kidnapping et la négociatrice. Mais pourquoi elle précisément ? Certes surdiplômée, tout juste 34 ans et déjà commandante au RAID, mais si peu d’expérience. Se connaissent-ils ? Est-il fou ? Mais la folie n’est-elle pas qu’une question de perception ? Talia devra travailler avec Thomas Shepherd avec qui les premiers échanges ne seront pourtant pas simples. Tout comme le curare qui peut être un poison, la méfiance ou la confiance est une question de dosage. Vont s’ensuivre différents allers-retours entre les époques. Frank LEDUC va nous faire voyager, nous balader à sa guise, mais sans nous perdre. Nous allons prendre part au déroulement de l’enquête, des négociations. Frank va nous distiller subrepticement quelques indices, sans omettre une ou deux paréidolies afin de mieux jouer avec nos émotions. Certains chapitres débutent avec des phrases prononcées par des personnalités, de Al Capone au Général de Gaulle en passant par Friedrich Nietzsche, ou la douce Virginie Lloyd, auteure dont je vous ai déjà parlé qui dira, je cite « Je préfère cueillir l’instant plutôt qu’attendre que pousse ma chance ». Joli clin d’œil de la part de Frank pour cette amie auteure. « Pour pouvoir gagner il faut accepter l’éventualité de la défaite. Sinon le jeu n’a pas d‘intérêt ». (Le ravisseur) D’où le titre du livre : Duel.