En attendant la montée des eaux : Le livre de Maryse Condé

Le récit s’ouvre en Guadeloupe, où Babakar, médecin obstétricien d'origine malienne, recueille une fillette, Anaïs, née au prix de la vie de sa mère, une Haïtienne clandestine. Il décide de l’élever comme sa propre fille. En compagnie de Movar, l’ami de la défunte, Babakar part en Haïti pour retrouver les ancêtres de la fillette. Là-bas, ils rencontrent Fouad, un exilé libanais, et traversent ensemble un pays tourmenté, entre cicatrices politiques et bouleversements naturels. Ce que j’aime profondément dans ce roman, c’est sa douceur inopinée au cœur de la tourmente, une douceur portée par l’attachement, les liens familiaux reconstruits, et la solidarité entre exilés. Babakar, initialement solitaire, retrouve un sens à sa vie à travers Anaïs. Et cette petite fille devient un lien précieux entre ces hommes marqués par l’exil, la perte, l’histoire, une véritable famille choisie par l’affection, pas le sang . Haïti, avec ses cyclones, sa pauvreté, ses tensions politiques, ses fantômes du vaudou, mais aussi ses instants de grâce, devient un personnage à part entière du roman. La montée des eaux n’est pas seulement climatique : c’est la montée des peurs, des dettes historiques, la catastrophique beauté de l’île en survie. Le choix final de Babakar de rester malgré le tremblement de terre de 2010 est bouleversant. C'est un roman qui peut paraître "éclaté", mais c'est en fait sa force : les récits de Fouad, d’Estrella ou d’autres figures secondaires peuvent paraître décousus, mais ce sont comme des éclats de vies en quête d’un récit global. J’y ai vu plutôt une fresque fragmentée, fidèle à la dispersion de ces vies foudroyées, à leur errance. Ce n’est pas une intrigue linéaire, mais un kaléidoscope d’histoires dissidentes qui finissent par trouver, autour d’Anaïs, un point de convergence et d’espoir. En conclusion, En attendant la montée des eaux est un roman profond, lyrique, émouvant. Il réunit des êtres isolés par l’histoire, l’exil, les tragédies personnelles, et les réunit dans une promesse de solidarité. L’écriture de Maryse Condé est musicale, sensuelle, résonne longtemps après la dernière page. Ce n’est pas juste un voyage géographique ou historique : c’est un voyage émotionnel profond, vers la rédemption, l’espoir, la reconstruction. Un coup de cœur pour cette lecture à la fois douce et vibrante, exigeante mais infiniment humaine.

Le récit commence en Guadeloupe. Babakar est un médecin obstétricien d'origine malienne. Il est appelé un soir en urgence. Une jeune femme est décédée en donnant la vie. Le bébé est une petite fille, Anais, qui en un regard subjugue Babakar. Il décide de l'adopter, lui promettant certainement un avenir meilleur. A partir de là, il se lie d'amitié avec Movar: un jeune haïtien touchant, tombé amoureux de la mère d'Anais. Ensemble ils décident de partir en Haïti dans l'espoir de retrouver les racines d'Anais. C'est sur cette terre qu'ils rencontreront Fouad, un libanais qui a aussi atteri ici et avec qui ils développement également une grande amitié. Nous découvrons l'histoire personnelle, le passé de chacun de ces hommes réunis dans le présent autour d'Anais et de l'espoir d'un monde paisible et sans guerre ni chaos. L'histoire est belle et bien écrite. Il m'a manqué un petit quelque chose pour vraiment être touchée et me sentir attachée aux personnages, peut être un peu plus de profondeur... Mais dans l'ensemble une belle lecture.

En attendant la montée des eaux est le premier roman que je lis de Maryse Condé et je suis émerveillée par sa plume poétique et envoûtante. J’ai pris ce livre sans en lire le résumé, je ne savais donc pas à quoi m’attendre et j’ai tout de suite accroché à l’histoire et surtout aux personnages. Nous allons suivre trois hommes qui courent tous après l’amour de leur vie, porté disparu, décédé, rêvé, et qui sont rassemblés autour d’Anaïs, nouveau-né, dont l’histoire reste à découvrir. Babakar, son père adoptif, et Movar, qui a connu la mère d’Anaïs, se rendent avec elle à Haïti, terre déchirée par les hommes et par les éléments naturels. Arrivés, ils rencontrent Fouad qui va les aider dans leur quête d’informations. C’est un très beau roman sur la quête de sens, de paix dans des terres qui ne sont pas épargnées par la main de l’homme, mais aussi un roman sur la recherche de ses racines et le déracinement de certains hommes.

C'est avec ce roman que je découvre Maryse Condé. Et je dois dire que je ne sors pas indemne de cette lecture, j'ai adoré la plume de l’auteure et voyager en compagnie des personnages principaux. Le roman débute avec Babakar un médecin obstétrique qui accouché une jeune femme en Guadeloupe. Il va adopter l’enfant et la ramener dans son pays Haïti. On suivra également par flash back la vie de Babakar au Mali. A Haïti il est accompagné par Movar un Haitien et Fouad un palestinien. Ce roman raconte la misère, la vie des pays ravagés par la guerre civile où la politique est instable avec une valse de dirigeants. Par la vie de Babakar et de Fouad, on comprend ces personnes qui eux ne comprennent rien à cette politique et veulent juste vivre leur vie mais sont les victimes collatérales de ces régimes. C'est bien écrit, on se laisse porter par ces histoires, par l’amitié entre ces 3 hommes. On s’attache à ses hommes qui n'ont rien demandes mais font de leur mieux avec ce qu'ils ont et viennent en aide aux autres quand ils peuvent. En tout cas je garde en tête le nom de cette auteure pour lire d’autres de ces romans.