Et ils meurent tous les deux à la fin - Édition collector : Le livre de Adam Silvera

Que feriez-vous s'il ne vous restait qu'une journée à vivre ? Voilà la question que pose ce livre. Dès les premières pages, je me suis demandée comment un livre suffisait à exprimer tout ce qui peut se passer en 24h. La sensation de l'objet et des pages en comparaison du sujet a quelque chose d'effrayant, de profondément fataliste. J'avais déjà beaucoup aimé "Plus heureux que jamais", et Adam Silvera continue de me séduire. "Et ils meurent tous les deux à la fin" n'est pas un livre d'espoir, mais un livre de prise de conscience. C'est ici la fin d'une ère. Occupé à se regarder le nombril, on ne voit pas ce qui a déjà disparu. Et c'est une fois qu'on prend conscience de sa mortalité que - ô miracle - on voit le monde autour de soi. Et tout ce qu'on a perdu. Comme l'a si bien dit une amie, on a l'impression d'être à une soirée, aux confins des discussions philosophiques Dans un entremêlement, chaque personnage se lie et se délie, mais ils ont tous en commun Death-Cast. Et cette succession pousse toujours le lecteur à espérer que l'entreprise se trompe putain. Et qu'ils vont vivre. Un livre de 400 pages pour parler d'une histoire d'amour qui commence et qui va fatalement se terminer ? J'appelle ça de la torture. On sent son cœur se serrait au fur et à mesure que les pages défilent, et la fin imminente rend le dénouement encore plus difficile à espérer. Ce livre est un rappel douloureux que "wesh" on a qu'une vie !! Les dernières pages détruisent brutalement l'espoir d'un miracle. Parce que les miracles n'existent pas, mais les belles histoires si.

Une lecture qui mérite réflexion et qui a su me mettre les larmes aux yeux à la fin. Nous suivons les dernières heures de Mateo et Rufus, deux Derniers Amis, qui tentent de vivre du mieux qu'ils peuvent la fin de leur vie. Malgré les quelques longueurs parfois vraiment ennuyeuses, l'histoire raconte une belle morale : le bonheur se contente de la simplicité. Aller dans son restaurant préféré, parler à ses proches, les étreindre une dernière fois, se promener, profiter de choses simples. Ce n'était pas spectaculaire, mais profondément humain, profondément pathétique, et c'est ça qui est touchant, parce que c'est la réalité. Si nous avions qu'une journée à vivre, au fond, nous la vivrons ainsi, car nous ne pourrons nous contenter que des petites simplicités qui ont toujours constituées notre quotidien sans même qu'on ne s'en rende compte. Ce fut une bonne lecture malgré son défaut de longueur et la plume qui reste très simple, je conseille quand même de lire.

Le titre dit tout, et dès la première page, on sait comment cela se termine : ils meurent tous les deux à la fin. Le véritable défi pour l’auteur était donc de nous faire oublier cette fatalité, en nous plongeant dans le pourtour de cette histoire — les heures volées, les liens créés, les choix de dernière minute. Sur ce point, Adam Silvera réussit plutôt bien : il construit une relation touchante entre deux garçons que tout oppose, et qui n’aura qu’une seule journée pour exister. Le concept du "Death-Cast", ce système qui annonce à chacun sa dernière journée, pose une belle question : que ferions-nous s’il ne nous restait que quelques heures à vivre ? La question se pose. Cependant, ce qui m’a moins convaincu, c’est le style d’écriture. Trop "moderne", trop formaté à mon goût. Les dialogues, les pensées, les références... tout semble calibré pour un public adolescent très actuel, au point que cela m’a parfois sorti de l’émotion du récit. Cela n’enlève rien à la sincérité de l’histoire, mais j’aurais peut-être mieux apprécié ce livre s’il avait été écrit différemment, avec une plume un peu plus intemporelle, un peu moins ancrée dans l’instant. Peut-être est-ce là ma vielle âme qui parle ? Reste une œuvre sincère, aux messages forts sur la vie, la mort, l’amour et l’urgence d’exister.

Et ils meurent tous les deux à la fin d’Adam Silvera raconte l’histoire bouleversante de deux adolescents qui se rencontrent le jour de leur mort. Nous sommes dans un futur où l’on reçoit un appel le matin pour nous prévenir que ce sera notre dernier jour, afin de le vivre pleinement. J’ai bien aimé ce livre. Ce concept soulève une question forte : que ferais-je si je savais que je n’avais plus que 24 heures maximum à vivre ? Il y a bien sûr l’aspect pratique — organiser ses funérailles, dire adieu à ses proches — mais aussi la peur constante de chaque geste, puisqu’on ignore ce qui causera notre fin. J’ai beaucoup aimé les deux personnages principaux. Mateo est un jeune homme timide, qui n’a jamais vraiment osé sortir de sa zone de confort, tandis que Rufus est plus impulsif, marqué par de nombreuses épreuves pour son âge. Leur duo fonctionne très bien et leur évolution est touchante. Le changement de narration est aussi un point fort du roman : cela nous permet de mieux comprendre les émotions des personnages et de s’attacher à chacun. Petit bémol : certains passages m’ont semblé un peu longs ou pas forcément utiles pour faire avancer l’histoire. En conclusion, une très belle découverte, pleine de sensibilité, qui nous fait vibrer de l’intérieur et nous pousse à réfléchir à notre propre rapport à la vie… et à la mort.