Et ils meurent tous les deux à la fin - Édition collector : Le livre de Adam Silvera

Le titre dit tout, et dès la première page, on sait comment cela se termine : ils meurent tous les deux à la fin. Le véritable défi pour l’auteur était donc de nous faire oublier cette fatalité, en nous plongeant dans le pourtour de cette histoire — les heures volées, les liens créés, les choix de dernière minute. Sur ce point, Adam Silvera réussit plutôt bien : il construit une relation touchante entre deux garçons que tout oppose, et qui n’aura qu’une seule journée pour exister. Le concept du "Death-Cast", ce système qui annonce à chacun sa dernière journée, pose une belle question : que ferions-nous s’il ne nous restait que quelques heures à vivre ? La question se pose. Cependant, ce qui m’a moins convaincu, c’est le style d’écriture. Trop "moderne", trop formaté à mon goût. Les dialogues, les pensées, les références... tout semble calibré pour un public adolescent très actuel, au point que cela m’a parfois sorti de l’émotion du récit. Cela n’enlève rien à la sincérité de l’histoire, mais j’aurais peut-être mieux apprécié ce livre s’il avait été écrit différemment, avec une plume un peu plus intemporelle, un peu moins ancrée dans l’instant. Peut-être est-ce là ma vielle âme qui parle ? Reste une œuvre sincère, aux messages forts sur la vie, la mort, l’amour et l’urgence d’exister.

Et ils meurent tous les deux à la fin d’Adam Silvera raconte l’histoire bouleversante de deux adolescents qui se rencontrent le jour de leur mort. Nous sommes dans un futur où l’on reçoit un appel le matin pour nous prévenir que ce sera notre dernier jour, afin de le vivre pleinement. J’ai bien aimé ce livre. Ce concept soulève une question forte : que ferais-je si je savais que je n’avais plus que 24 heures maximum à vivre ? Il y a bien sûr l’aspect pratique — organiser ses funérailles, dire adieu à ses proches — mais aussi la peur constante de chaque geste, puisqu’on ignore ce qui causera notre fin. J’ai beaucoup aimé les deux personnages principaux. Mateo est un jeune homme timide, qui n’a jamais vraiment osé sortir de sa zone de confort, tandis que Rufus est plus impulsif, marqué par de nombreuses épreuves pour son âge. Leur duo fonctionne très bien et leur évolution est touchante. Le changement de narration est aussi un point fort du roman : cela nous permet de mieux comprendre les émotions des personnages et de s’attacher à chacun. Petit bémol : certains passages m’ont semblé un peu longs ou pas forcément utiles pour faire avancer l’histoire. En conclusion, une très belle découverte, pleine de sensibilité, qui nous fait vibrer de l’intérieur et nous pousse à réfléchir à notre propre rapport à la vie… et à la mort.

J’ai lu ce livre. À une époque, tout le monde en parlait. Aujourd’hui, on en entend beaucoup moins parler, et franchement, c’est pas plus mal. Je l’ai lu sans trop d’influence, avec un peu de recul. Je n’ai pas pleuré. Je pense que j’étais trop préparée. Rien que le titre te met directement dans l’ambiance, tu sais comment ça va finir. Alors oui, j’ai été touchée, mais pas émue comme certains. Pas de larmes, pas de bouleversement. Mais leur histoire, elle fait quelque chose quand même. Deux jeunes, même pas majeurs, qui n’ont pas eu la vie facile. Rufus, qui perd sa famille et se retrouve en foyer. Mateo, qui a tellement peur de vivre qu’il s’est enfermé lui-même. Je pars du principe qu’il faut vivre ce qu’on a envie de vivre, sans se freiner, tant qu’on reste aligné avec ce qu’on veut être. J’ai des amis qui sortent tout le temps, et c’est leur façon de profiter de la vie. Moi, je suis bien chez moi, avec mes animaux, avec mon copain. Chacun sa belle vie. Et ça, le livre me l’a quand même bien rappelé.

Un roman magnifique. Oui, certes il était long, certes il s'adresse plus a un public adolescent. Mais il y a dans ce roman quelque chose de touchant, quelque chose de vraiment qui touche en plein coeur. Dans les moments fugaces dans le métro, le saut de la falaise, c'est un peu culcul mais il y a une volonté touchante de représenter la vie simple. Je ne pense pas que "et ils meurent tous les deux a la fin" aurait été aussi bien sans cette fin bouleversante et pourtant si simple. Non, tout est justement là. C'est cette injustice, j'ai eu l'impression que l'auteur faisait un plaidoyer contre la mort. Rufus et Mateo sont touchants par leurs personnalités, certe un peu cliche, mais je penses vraiment que le pouvoir de ce livre repose dans sa conclusion, on se demande malgré tout s'ils vont mourir, un maigre espoir subsiste. On vit avec les personnages tout au long de cette longue journée. Je retiendrais de ce livre surtout la fin, le dénouement. La dernière phrase. Dans ces quelques mots j'ai trouvée toute la force du roman, et je me suis dit "Quel Dieu permet cela ?" Peut être que ce n'était pas ce que voulait l'auteur peut être qu'il s'est trompée en voulant écrire sur la vie il a écrit sur la mort. C'était une fin brutale pour Rufus, en quelque mots a peine. Les personnages ont beau être cliche, ils sont attachants. Pour conclure ce n'était ma critique la plus longue, le chemin est long et je l'avoue assez ennuyant mais il en voit la peine pour ces quelques mots qui m'ont fait ressentir plus d'émotions que je m'y attendais. C'est toute l'horreur et le pouvoir terrible de la mort. En quelques mots, quelques instants il brise et prend tout. Ce n'est peut être pas le message que l'auteur voulait transmettre mais c'est ce qui m'a marquée. Une profonde injustice.