Juste une ombre : Le livre de Karine Giebel

Cloé, brillante directrice quelque peu détestable, voit son quotidien basculer au fiasco. Un homme qu’on ne peu identifier la suit, intrusion dans sa vie, objets déplacés et peur grandissante. Délaissée par sa famille, ses amis et son copain, quand tout le monde pense que vous perdez la tête... et si c'était vrai ? Frisson garanti…

Une pepite On se retrouve happé des les premières lignes On s'attache aux personnages On enrage envers ces même personnages On cogite On se questionne La fin est juste magistrale Merci madame Giebel Apres avoir adore les morsures de l'ombre que j'ai adoré je ne suis pas déçue de ce deuxième roman de Giebel que je lis Je la met sur mon podium avec Chattam et Carissi

Karine Giebel est incontestablement mon écrivaine favorite. Elle sait raconter les histoires comme personne, nous faisant passer par toutes les émotions dans chacun de ses romans. Celui-ci a un départ un peu lent, nous ne savons pas vraiment où nous allons mais on prends vite le train avec cette envie irrésistible de connaître la fin.

600 pages de plongée dans la noirceur de l'humain. Sans trop exagérer, il m'a rarement été donné de lire un roman aussi peu lumineux que celui-ci, sans jamais aller dans le fantastique. Et c'est là que cela devient encore plus déroutant: on y côtoie les aspects les plus sombres des vivants. Par leurs ambitions, leurs vices, leurs faux semblants, leurs manipulations. D'emblée, admettons que Cloé, l'héroïne, n'est pas la plus sympathique des jeunes femmes: arrogante, détestable envers ses collègues ou sa meilleure amie qu'elle prend de haut, souvent méprisante, absente avec sa famille... Une nuit, un homme tout de noir vêtu, une ombre, lui fait une belle frayeur en la suivant dans la rue. Peu à peu, cette ombre s'installe dans son quotidien et lui fait vivre un cauchemar éveillé. Epaulée par Alexandre, un flic borderline, elle va tenter de sortir de cet enfer qui lui fait perdre ses moyens et ses relations affectives et professionnelles. Cette ombre est-elle réelle, ou Cloé ne sombrerait-elle pas dans une paranoïa sans échappatoire? Les pages défilent et nous plongeons dans les abîmes avec elle, nous méfiant aussi de tout le monde autour d'elle. J'avais beaucoup entendu parler du style Karine Giebel. Je ne suis pas déçu. Très loin des polars faciles, sa plume est sèche, limpide, tranchante et nous conte une histoire digne de nos nuits les moins bonnes. Malgré quelques longueurs parfois, "juste une ombre" est pour moi juste une très bonne découverte.