Chambres noires : Le livre de Karine Giebel

Mme Giebel nous surprend avec Chambres noires , je m’attendais à un polar dans le milieu du cinéma pas du tout ces courts récits dévoilent des facettes de son écriture.Bien sur on démarre par une très bonne histoire de vengeance , sombre , efficace et un retournement décapant à la fin.Suivent des histoires de vie plus humaines j'ai tant aimé Madeleine qui loin d'être sortie de l'imagination de Mme Giebel ressemble à une de mes taties. Héroïne obscure des quartiers parisiens ou les nationalités se mélangeaient dans les étages supérieurs et permettaient une intégration aujourd'hui disparue. Les thèmes plus qu'actuels sont traités avec violence mais aussi avec douceur et empathie: antisémitisme , le devoir de mémoire, l'exil, la quête, les luttes , les différences de classe Bien qu'il n' y ait pas de ligne directrice, chaque récit ou nouvelle se lit facilement et c'est un cocktail aux saveurs particulières une fois terminé.

Karine Giebel, une de mes auteures préférées. Première fois que je lis ses nouvelles. J’avoue avoir été outrée, effrayée, désappointée. J’ai également pleuré à la fin de certaines nouvelles. Effectivement, cela nous fait ouvrir les yeux sur le monde et surtout cela nous rappelle le monde dans lequel on vit….

Je n'aime pas lire des nouvelles. Je trouve ça frustrant de n'avoir qu'un pan de la vie des personnages et de ne pas savoir ce qu'ils deviennent. Et pourtant... Karine Giebel, j'ai lu 2 œuvres d'elle. Un livre que j'avais bien aimé (Satan était un ange) et un autre qui m'a fait pleurer (Glen Affric). Et devant la déprime que j'ai eu après, je me suis dit "plus jamais". Mais Karine Giebel, elle a une belle plume qui vous plonge facilement dans son univers, qui vous fait ressentir des choses (à moins que je sois juste masochiste). J'ai voulu continuer à en lire, alors j'en ai pris un au hasard, sans voir qu'il s'agissait d'un recueil de nouvelles. Même si l'on ne voit qu'un pan de vie, on comprend rapidement l'ambiance, on s'attache très vite aux personnages, les émotions nous submerge et ça fait mal. Bon, ça fait un peu moins mal que Glen Affric, mais quand même ! C'est étouffant de réalisme, de cruauté et de désespoir. Et c'est beau, tout en rendant le lecteur.ice vivant.e.

Je ne pensais pas autant aimé ma lecture en ouvrant ce livre. Autant vous dire que je l'ai dévoré en une seule journée. Je ne lis que très rarement des nouvelles par peur d'être déçu vu que ce sont des histoires courtes. Mais alors avec ces nouvelles là j'ai adoré ! Mis à part une ou deux que j'ai moins aimé, j'ai aimé la plupart. Ma préféré reste celle des souvenirs historiques raconté pendant le Covid-19. Cette nouvelle m'a touché et émue. Dès les premiers mots d'une nouvelle j'étais dedans et pour certaines je n'avais même pas envie qu'elle se termine. Je voulais rester avec certains des personnages. J'ai enchaîné toutes les nouvelles sans m'en rendre compte et c'est à regret que je ferme ce livre. J'aurais aimé encore d'autres nouvelles pour rencontrer d'autres personnages. Toutes ou presque traitait de sujet plus ou moins triste et à chaque fois j'avais un petit espoir que tout s'améliore pour les personnages. Mais Karine Giebel est connue pour sa noirceur et ce livre de nouvelles ne déroge pas à la règle.