Toutes blessent, la dernière tue : Le livre de Karine Giebel

Bon j’ai tenté un nouveau livre de cette auteur, il fait écho à d’autres livres que j’avais déjà lu, meurtres pour rédemptions, Glen alfric et malheureusement je ne suis plus surprise par l’intrigue ni la fin, un peu trop redondant selon moi même si ces livres sont toujours prenants, j’ai envie d’être un peu plus surprise, ces personnages ont vraiment pas de bol, ils souffrent, ont un moment de répit et on sait rapidement comment ils vont finir

Vulnerant omnes, ultima necat Toutes (les heures) blessent, la dernière tue Waouh, waouh et waouh. Je n'ai jamais dévoré 800 pages aussi rapidement. Et ça faisait également longtemps que je n'avais pas autant pleuré en lisant un livre. Karine Giebel m'a littéralement transporté aux cotés de ses deux personnages principaux. J'ai souffert avec la petite Tama, supporté brimades, tortures, viols et autres souffrances, sans jamais être totalement brisée. J'ai aimé aussi avec elle, un amour interdit, voire malsain, mais finalement si pur. Je me suis vengée d'un passé douloureux avec Gabriel. J'ai tué, torturé, mais aimé aussi. Parce qu'au final, tout est question d'amour dans ce livre. L'amour, moteur de la vie, moteur de la haine aussi. Alors oui, l'autrice aborde des sujets pas évident du tout : l'esclavage moderne, la torture des enfants, le viol, le meurtre... Ce livre est un concentré d'horreur. Une sorte d'oignon de l'horreur. A chaque couche que l'on enlève, on en découvre une autre toute aussi horrible et chacune nous fait pleurer. Mais au coeur de cet oignon se cache une véritable pépite. Ce fût une lecture très éprouvante, mais je ne regrette absolument pas de m'y être attaqué.

Bien qu’addictive , je ressors de cette lecture avec un avis mitigé. J’avais déjà lu des romans de Karine Giebel mais j’avais arrêté et me suis souvenue de la raison en lisant « toutes blessent, la dernière tue »: une avalanche de violences gratuites en continu. Quel intérêt à cette surenchère de cruauté et de sévices aussi détaillée ? Le pitch était tentant et le roman s’est révélé un page turner malgré tout mais je ne lirai plus cette auteure .

L’histoire est très touchante, elle nous décrit des conditions dans lesquelles se trouvent de nombreuses personnes comme Tama, dans l’ombre mais dont nous n’avons pas forcément connaissance. C’est un sujet qui devrait être beaucoup plus médiatisé, afin de sensibiliser le plus de monde et je trouve ça plutôt bien que l’auteur aborde ce sujet dans ce livre. Je me suis très vite attachée au personnage principal, une enfant qui a beaucoup subi, mais reste forte malgré tout. Les chapitres sont très bien écrits les uns après les autres. Cependant je trouve ça dommage qu’elle se trouve dans une relation où elle est dépendante affective de son partenaire toxique (ce n’est pas forcément de sa faute à elle et elle ne s’en rend pas compte au vue de l’environnement dans lequel elle a grandis) que tout cela soit « romantisé » alors que Tama méritait tous l’or du monde après tout ce qu’elle a vécu.