La Charmante librairie des amours lointaines : Le livre de Jenny Colgan

J’ai refermé ce troisième tome de la série « La charmante librairie » avec un petit pincement au cœur car Jenny Colgan a encore une fois su m’embarquer en Écosse, entre landes brumeuses et villages soudés, dans une très belle histoire. Cette fois, on suit Lissa, infirmière londonienne en plein burn-out après un événement traumatisant. Pour souffler, elle accepte un échange temporaire de poste et part s’installer à Kirrinfief, un village écossais paisible, tandis que Cormac, l’infirmier du coin, découvre le tumulte de Londres. Chacun prend la place de l’autre, mais surtout, chacun découvre une vie à l’opposé de la sienne. Ce que j’ai trouvé très touchant, c’est la manière dont leurs échanges, d’abord strictement professionnels, évoluent vers quelque chose de plus personnel, de plus intime, jusqu’à créer une vraie connexion entre eux, sans même s’être rencontrés. J’ai été émue par ces deux personnages. Lissa m’a immédiatement touchée par sa fragilité apparente, mais aussi par sa force discrète. Et puis il y a Cormac, moins expansif, plus ancré dans sa terre, mais qui, derrière sa réserve, cache ses propres failles. J’ai aimé les voir se dévoiler à travers leurs messages, à distance. Ce lien qui naît sans contact direct donne une couleur particulière à leur histoire. Une romance douce, qui prend son temps, mais qui m’a sincèrement touchée. Jenny Colgan nous parle ici de la fatigue mentale, du poids du métier d’infirmier, de la solitude aussi, qu’elle soit citadine ou rurale. J’ai beaucoup aimé découvrir les deux visages du métier d’infirmier : la course contre la montre à Londres, les visites à domicile pleines d’humanité en Écosse. Même si j’ai trouvé que Londres était un peu trop caricaturée dans sa dureté, j’ai compris le choix de l’autrice de pousser le contraste pour mieux mettre en valeur la solidarité des petits villages, la beauté des paysages, et cette sensation de « retour à l’essentiel » que l’on ressent dans tout le roman. Moi-même dès que je quitte Paris, je ressens la même chose que Lissa. J’ai aussi adoré retrouver les personnages des tomes précédents, même brièvement. Ces petits clins d’œil créent une vraie continuité dans la série, comme si chaque histoire ajoutait une pierre à l’univers que Jenny Colgan construit tome après tome. Un roman à la fois tendre et lumineux, avec ce petit parfum d’Écosse qui vous irrésistiblement envie de découvrir ce pays ! J’ai hâte de plonger dans le quatrième tome à la période de Noël.

Je continue la série de Jenny Colgan « La charmante librairie » avec ce tome 3 que j’ai dévoré en à peine deux jours. J’avais reçu tous les tomes de la série en cadeau à Noël. L’autrice fait encore une fois ici un pas de côté et délaisse Nina, rencontrée dans le premier tome, et Zoé, rencontrée dans le deuxième, même si nous les croisons quand même, vous verrez. Pour tout dire, il est assez peu question de livres dans ce troisième volet, et moi qui rêvait d’une ambiance paisible, j’ai été servie dans les premières pages avec la description d’une terrible collision (ironie). Mais, ceci dit, j’ai adoré cette nouvelle histoire inventée par Jenny Colgan. Lissa vient d’assister à un terrible moment qui l’a à la fois traumatisée et fait faire des erreurs. Elle est infirmière et n’a rien pu faire pour sauver Kai, un jeune homme qu’elle connaissait de vue et qui vient brutalement de se faire renverser par une voiture sous ses yeux. Folle d’inquiétude et de rage devant ce geste absurde, elle a invectivé un interne. Sa hiérarchie a décidé de la « punir ». On demande à l’infirmière londonienne d’effectuer un échange de quelques mois avec Cormac, infirmer écossais. Ils ne se connaissent pas mais vont troquer leurs patients et leurs logements. Arrivée à Kirrinfief, Lissa va bien sûr tomber sur le van librairie de Nina et devenir amie avec Zoé, mais elle doit avant tout se remettre de son traumatisme et aller de l’avant. Il est possible que les échanges de textos avec cet inconnu avec lequel elle doit communiquer régulièrement pour le bien de ses patients l’aident un peu. J’ai été très touchée par le personnage d’une Lissa en reconstruction, qui est pour l’instant mon préféré de la série, une série qui semble s’améliorer avec les tomes. Je prends beaucoup de plaisir à la lire. Le personnage de Cormac qui découvre Londres est également amusant. Bien entendu, comme Lissa, on craque pour le petit cottage dans lequel elle séjourne, plutôt que pour la chambre de foyer sans âme qu’elle a laissée à Cormac. Autre petite particularité de ce tome, les échanges de textos sont reproduits dans des petites bulles, ainsi que les dessins humoristiques de Cormac et le procédé est mignon et m’a fait beaucoup rire. Bref, si vous aimez Jenny Colgan, et l’Ecosse, laissez vous tenter.

J'ai poursuivi cette série en lecture audio. Sur la forme j'aime toujours la façon de lire de la lectrice qui donne le texte très vivant. Sur le fond, j'ai beaucoup moins apprécié cette histoire qui m'a parue un peu terne et vide... Les personnages ne me laisseront pas un souvenir impérissable. J'hésite un peu à continuer cette série même si l'écoute a été agréable.

J’oublie à chaque fois combien j’aime lire Jenny Colgan… et à chaque nouveau roman, je retombe sous le charme ! La librairie des amours lointaines ne fait pas exception : un vrai roman feel-good, réconfortant et plein de douceur. Les personnages sont particulièrement attachants, et gros coup de cœur pour Lissa, que j’ai adorée suivre. Sa sensibilité, son évolution, sa manière de s’ouvrir au fil des pages. Elle m’a vraiment touchée. Comme toujours avec Jenny Colgan, on retrouve ce savant mélange d’émotions, de paysages qui font rêver, et de rencontres qui font du bien. Une lecture qui m’a apporté exactement ce qu’il me fallait : du réconfort, de l’évasion et beaucoup de tendresse. Un petit bijou dans la lignée des meilleurs romans feel-good. À lire absolument si vous avez envie de douceur et de chaleur humaine.