La Confiserie de Rosie : Le livre de Jenny Colgan

La magie Jenny Colgan opère toujours. Sa recette, une jeune femme à un tournant de sa vie, une vieille dame un peu revêche, une relation amoureuse plan-plan... Et puis la découverte de la vie à la campagne, des rencontres qui bousculent, qui questionnent. Le moins que l'on puisse dire c'est que Lipton est un microcosme à l'opposé de Londres, où tout le monde se connaît, tout le monde sait tout sur tout et tout le monde ou presque... Alors quand Rosie arrive, ses moindres faits et gestes sont décortiqués et elle ne se fait pas que des amis. On lui colle vite une étiquette de Marie-couche-toi-là car les mâles ont vite fait de lui tourner autour. Au-delà du contraste ville/campagne, il y a la relation à la famille, la prise de conscience d'une vie qui ne correspond pas à ses aspirations et d'une relation amoureuse au final peu satisfaisante. J'ai aimé le personnage de Lilian car sous la glace se cache une femme blessée dont les rêves ont été piétinés, qui a connu, comme beaucoup d'autres, la perte d'un parent pendant la guerre. Orpheline de mère, elle tisse une relation particulière avec son père, un peu maladroite, réservée mais que j'ai trouvé touchante. Rosie se débat avec avec ses questions existentielles pour finir par trouver un équilibre. Le personnage de Gérard est tellement affligeant dans son comportement, autocentré et en besoin d'une mère de substitution plus que d'une petite amie avec qui construire sa vie. J'ai aimé cette histoire, avec ce savant mélange de légèreté et de mélancolie. Les personnages sont bien construits avec une mention spéciale pour le jeune Edison que Rosie prend sous son aile. Il y a de l'humour, de l'appréhension, de la tristesse et de l'amour mais pas version guimauve et c'est ce que j'ai aussi apprécié.

J’ai retrouvé dans ce roman ce qui m’avait plu dans les séries autour de la « boulangerie » et de la « librairie » : des personnages attachants, des situations cocasses, une campagne accueillante qui propose une vie simple non dénuée d’activités. Ici, l’autrice ajoute une touche de nostalgie en nous livrant l’histoire touchante de la grand-tante Lilian lors de la deuxième guerre mondiale. Les personnages sont tous bien campés avec une belle épaisseur psychologique et je me ferai un plaisir de les retrouver dans la suite des aventures de la confiserie.

Petite histoire d'amour facile à lire pour les vacances. Un moment de détente agréable vous attend à la rencontre de Rosie, aide-soignante londonienne au chômage, envoyée, sans qu'on lui ait demandé son avis, chez sa grand-tante qu'elle ne connaît pas et qui habite en rase campagne, pour la placer en maison de retraite et vendre ses biens pour financer la dite maison. Rien de très réjouissant de prime abord pour cette citadine vivant en couple avec un gentil infirmier... Oui mais... c'était sans compter sur la vie à la campagne si différente du rythme d'une capitale, les rencontres avec les gens du cru , rugueux mais pas méchants etc

Jenny COLGAN nous plonge dans un nouvel univers avec ce roman. En effet, j'ai pu découvrir l'univers de la boulangerie avec la série "Cupcake Café" et l'univers des livres avec la série "La Charmante Librairie". La Confiserie de Rosie est le premier tome d'une série d'un nouvel univers : l'univers des bonbons. L'auteure dévoile au fil du roman tous les bonbons de son enfance qui me sont pour la plupart totalement inconnus (bonbons anglosaxons ?). En revanche, je n'ai pas retrouvé les bonbons de mon enfance (aucune mention des bonbons aux allures de fraises, des fameuses barres au caramel, des petits bonbons en forme d'ours ou des petits bonbons ronds de toutes les couleurs en chocolat). Les bonbons ne sont qu'un prétexte pour découvrir l'histoire de Lilian Hopkins (la grande tante âgée) et de Rosie (sa petite nièce). L'histoire est sympathique même si certains détails peuvent surprendre. Par exemple, [masquer] il parait quasiment impossible que Rosie puisse rouvrir aussi rapidement la confiserie car elle a peu d'argent et on se demande où elle trouve l'argent pour acheter son stock. Par ailleurs, une amie à elle (Nina) va l'aider à tenir la boutique mais là aussi, on se demande comment elle va la payer. [/masquer] Malgré ces détails, j'ai pris plaisir à suivre Rosie même si on se doute [masquer] qu'elle va quitter son petit ami Gerard, le pantouflard et même si on doute qu'elle ne vendra pas la confiserie.[/masquer] Ce qui m'a plus gêné c'est qu'on a l'impression que Rosie pense seulement au mariage comme si c'était son unique but dans la vie alors que reprendre un commerce est une grande aventure et qu'on peut être heureuse sans être mariée.