La Déraison : Le livre de Agnès Martin-Lugand

Encore un énorme coup de cœur, comme c'est presque toujours le cas pour moi avec cette autrice. J'ai encore été terriblement attachée aux personnages, j'ai vécu un flot d'émotions avec eux. Et c'est (de nouveau) avec le visage baigné de larmes que je referme ce roman

Un livre sombre et d’une tristesse innommable où l’amour et la passion finissent par triompher malgré tout. Les sentiments à travers l’ivresse et l’envoûtement que ressentent les pianistes en jouant et composant sont parfaitement retranscrits. Les liens familiaux mis à l’honneur. Déchirant !

Dans ce roman, tout semblait réuni pour me séduire : la plume délicate d’Agnès Martin-Lugand, une histoire dramatique autour d’un amour inoubliable, un thème difficile adouci par les mots de l’autrice et une narration à deux voix. Pourtant, malgré ces qualités indéniables, je n’ai pas réussi à m’immerger totalement dans ce récit pourtant si beau. J'ai aussi eu l'impression de connaître la finalité de l'histoire de part le résumé. Peut-être que ce qui n’a pas fonctionné pour moi, c’est justement l'absence de surprise. On sait à quoi s'attendre, c’est-à-dire la mort, et j’ai eu l’impression de rester en attente de cet événement inévitable, plutôt que de me laisser surprendre par le déroulement de l’histoire. Cela dit, il ne s’agit en aucun cas d’un jugement sur le talent de l’autrice, dont l’écriture est remplie de justesse et de sensibilité. Cependant, je n’ai pas réussi à m'attacher pleinement à l’histoire de Madeleine et de Joshua. Malgré cela, la fin, d’une intensité touchante, vient clore ce livre avec une note juste et poétique.

"La Déraison" de Agnès Martin-Lugand Très différents des autres romans de cette auteure. J'ai failli interrompre la lecture, ne trouvant pas d'accroche... Puis l'histoire pique petit à petit l'intérêt du lecteur, en tous les cas le mien !!! Donc je poursuis !!! Des secrets, des tabous effleurent... Le morceau douloureux On sent que la Déraison n'est pas seulement liée à la maladie, mais à des actes plus profonds. Les passages sont longs, latents... On trépigne d'impatience, que le morceau douloureux soit enfin mis à jour... Et d'un seul coups tout accélère au vue de la maladie qui explose, il n'est plus temps de tergiverser !!! J'ai refermé ce roman le coeur en vrac et les larmes aux yeux, en pensant aux "Inséparables" : ces oiseaux qui ont la particularité de s'éteindre à deux.