La disparue du cinéma : Le livre de Guillaume Tion
Alsace, mai 1995. Carole Prin est sur le point d'accoucher. Avant de se rendre à la maternité, elle appelle son compagnon, Roland Moog, pour le prévenir. Celui-ci quitte son travail de projectionniste au cinéma Star de Strasbourg pour la rejoindre. Mais arrivé à l'hôpital, c'est l'incompréhension : Carole n'apparaît sur aucun registre. La jeune femme s'est volatilisée. Si l'enquête de police émet des soupçons à l'encontre de son petit ami, aucune preuve ne permet de l'inculper. D'autant que Roland, malgré son caractère froid et distant, parait affecté par la situation et participe même avec la famille de Carole à une émission télé pour la retrouver.
Quatre ans plus tard, alors qu'il vide un box occupé par les affaires de son frère, le jumeau de Roland Moog effectue une sombre découverte. En ouvrant une malle cadenassée, il tombe nez à nez avec des restes humains. Pris de panique, il s'en débarrasse près d'une déchetterie. Quelques jours après, il décide de prévenir les enquêteurs. Les analyses sont formelles : il s'agit bien des corps de Carole et de son bébé sur le point de naître. Commence alors le procès : qu'a-t-il bien pu se passer cette journée de mai 1995 ? Pourquoi Roland Moog a-t-il tué sa conjointe et comment est-il parvenu à cacher le crime pendant plusieurs années ?
De (auteur) : Guillaume Tion
Expérience de lecture
Avis Babelio
Des_Mondes_et_des_Mots
• Il y a 2 mois
Autre région, autre époque, autres protagonistes, autre crime, les éditions 1018 et Libération nous emmènent, pour ce deuxième volet de leur série consacrée aux faits divers français, dans l’Alsace du printemps 1995. Carole Prin, une jeune femme sur le point d’accoucher appelle son compagnon, Roland Moog pour lui demander de la retrouver à la maternité où elle n’arrivera jamais. La police a beau creuser, elle ne fait que s’enliser dans de fausses pistes alors que le mystère autour de cette disparition inexplicable se renforce. Les soupçons se portent malgré tout de plus en plus vers Roland Moog qui semble avoir une tendance maladive à compartimenter sa vie : la majorité de ses collègues du cinéma Star ne savent même pas qu’il fréquente Carole alors qu’elle y travaille aussi ; alors soupçonner qu’il puisse être le père de l’enfant qu’elle porte ! Ses propres parents n’apprendront que des années plus tard, et de la bouche de son frère jumeau, qu’il a déjà deux enfants d’une précédente union. C’est d’ailleurs ce fameux frère jumeau qui découvrira des restes humains fin mars 1999, relançant toute l’affaire. [masquer] Si je n’ai pas été très intéressée par toutes les théories autour de la gémellité présentées au fil de l’enquête, j’ai été choquée par l’absence du mot « féminicide » qui n’en fait qu’une entrée plus spectaculaire encore lorsqu’il est enfin mentionné dans le dernier tiers de l’ouvrage. Un douloureux rappel que cette notion, qui gagnerait encore à être connue et reconnue aujourd’hui, était inconcevable à l’époque ! [/masquer]
Emi_lit_974
• Il y a 2 mois
#128150; Mon avis : Ce livre fut mon premier pas – et certainement pas le dernier ! – dans le fascinant et parfois dérangeant univers du « true crime ». Ce livre, rédigé avec la rigueur et le ton distancié du journalisme, nous plonge au cœur de l'affaire Carole PRIN. La plume de l’auteur est précise et factuelle, allant à l'essentiel sans sensationnalisme, ce qui renforce l'impact de la réalité des événements. J'ai apprécié d'avoir accès aux témoignages des amis, de la famille et des collègues de Roland MOOG, qui ont permis d'éclairer différentes facettes de sa personnalité et de mieux comprendre le contexte humain de cette affaire tragique. #128269;Ma lecture a été traversée par des sentiments... disons divergents. J'ai été happée par le récit, par la reconstitution minutieuse de cette tragique histoire. Mais cette immersion s'est doublée d'un profond malaise, cette sensation désagréable de se confronter à la dureté de la réalité, à la noirceur dont l'être humain est parfois capable. Malgré tout, cette lecture fut une belle découverte d'un genre littéraire qui ne laisse pas indifférent. #9997;#65039;Mes recommandations : #127800;Ceux qui sont attirés par les faits divers et les reconstitutions d'affaires criminelles réelles. #127800;Les lecteurs qui apprécient un style d'écriture journalistique, factuel et précis, privilégiant l'information à la fiction. #127800;Les personnes qui aiment les lectures qui suscitent la réflexion sur la justice, la vérité et la nature humaine. #128269;Trois bonnes raisons de lire ce roman : 1#65039;#8419;Une plongée immersive dans une affaire réelle : Le style journalistique nous permet de suivre l'enquête et le procès de manière factuelle et captivante. 2#65039;#8419;Une découverte du genre "true crime" : C'est une excellente porte d'entrée pour ceux qui souhaitent explorer ce type de récit basé sur des faits authentiques. 3#65039;#8419;Une lecture qui provoque des émotions fortes et une réflexion sur la nature humaine : Le récit, bien que factuel, ne laisse pas indifférent et soulève des questions importantes.
vongrnd
• Il y a 2 mois
Certains raffolent des films d’horreur. Moi ? J’ai eu peur devant Les Gremlins. D’autres dévorent les histoires effrayantes. Moi ? Ce sont les faits divers qui me fascinent. Pas pour le sang, ni pour l’horreur des crimes — ce qui m’obsède, c’est la psychologie des coupables. J’aime comprendre, plonger dans les expertises psychiatriques, chercher à savoir : comment en est-on arrivé là ? Pourquoi il y a eu ce passage à l’acte ? Mais ce que je pense être autant important, c’est de ne jamais oublier les victimes. Les voir autrement qu’à travers leur dernier jour. Parce qu’avant d’être une victime, on est une personne. On a une vie, des amis, des rêves, des moments drôles, des habitudes… et tout cela mérite d’être raconté. C’est ce qui m’a tout de suite attirée dans ce livre. Le titre n’est pas centré sur le meurtrier. Le résumé commence par la victime. Le premier nom cité est celui de Caroline Prin. Ce récit, qui est une histoire vraie, montre avec une justesse troublante comment une personne peut se construire un monde de règles si rigide qu’elle en devient prisonnière… jusqu’à l’irréparable. Le journaliste nous emmène au cœur de la psyché du coupable — son pire ennemi, c’était lui-même. Et surtout, on découvre Caroline autrement. Pas comme un simple “rayon de soleil” comme c’est souvent évoquer dans chaque tragédie, mais comme une femme forte, déterminée, entreprenante dans son couple face à un homme effacé. C’est peut-être ce courage-là qui l’a mise en danger. Ce n’est pas un polar. Pas un thriller. Ce n’est pas une fiction qu’on juge avec un “il manque un petit quelque chose”. Ce qui manque ici, depuis 1995, c’est Caroline Prin, mais aussi l’enfant qu’elle portait.
monalisait2b
• Il y a 3 mois
Si vous aimez les podcasts ou les documentaires sur les True Crimes, cette collection des éditions 10/18 est faite pour vous. Ici en collaboration avec le journal Libération pour suivre des affaires françaises. La disparue du cinéma nous plonge dans un fait divers alsacien datant de 1995. Alors qu’elle va accoucher, Carole disparaît sans laisser de traces. Alors sans corps ni mobile, qu’a-t-il bien pu lui arriver ? C’est une histoire tragique qui nous est brillamment racontée par Guillaume Pion de manière chronologique, factuelle et détaillée. Pas de starification des meurtriers ici, on rends justice à la victime. J’ai aimé ce livre court et journalistique, il y a un QR code à la fin pour accéder à des documents inédits.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Actualités et Société , Reportage & Document
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- EAN
- 9782264085672
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 208
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- Dimensions
- 179 x 110 mm
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8,30 € Poche 208 pages