La Femme au dragon rouge : Le livre de José Rodrigues Dos Santos

"La Femme du Dragon Rouge" de J.R. Dos Santos est un livre à la frontière des genres, naviguant habilement entre le thriller et la dénonciation du régime chinois. Plus précisément, il s'agit d'une exploration percutante de l'expansionnisme chinois à travers ce que l'auteur présente comme la "Nouvelle Route de la Soie". L'ouvrage se distingue par son approfondissement documentaire, révélant la stratégie du Parti communiste chinois, en mettant particulièrement en lumière la répression impitoyable à l'encontre de la minorité Ouïghour. Nous suivons le destin de Madina, une jeune Ouïghour qui, dans sa jeunesse, échappe en partie à l'emprise chinoise. Cependant, au fur et à mesure de la montée en puissance de la Chine, nous assistons, impuissants, à une colonisation culturelle insidieuse s'étendant sur le pays, à travers ses yeux. En parallèle, l'enlèvement de la femme de Tomas Norohna, un personnage qui est visiblement unhéros récurrent, se déploie. Malheureusement, cette deuxième trame narrative présente des faiblesses, notamment des messages codés assez rudimentaires. De plus, l'irritante utilisation de l'anglais lors des rencontres avec des Américains, avec des expressions telles que "For god sake" ou "mister", ainsi que des tentatives similaires en chinois, est insuportable. En conclusion, "La Femme du Dragon Rouge" offre un thriller captivant, bien que présentant quelques faiblesses. Il brille particulièrement en exposant la vie complexe de la minorité Ouïghour et en dénonçant l'expansionnisme chinois. Une lecture qui éclaire sur un tragédie méconnue (pour moi).

Un choc pour ce livre ! Ce roman est une fiction inspirée des faits réels. Il est très bien documenté pour le Parti chinois et la Chine en général. On apprend énormément de choses sur l’histoire des minorités chinoises. Bref, un roman à lire absolument sans aucun prétexte si vous êtes fan d’histoires réelles.

Ce livre est constitué de trois histoires. On suit une femme ouïghour en Chine et c'est véritablement passionnant mais effroyable. La réalité dépasse la fiction. On se demande comment la Chine a t-elle pu mettre en œuvre un tel mécanisme de répression au vingt et unième siècle. Cette culture musulmane devait rentrer dans les rangs et la rééducation passe par des camps de lavage du cerveau où les limites se fondent dans l'irréel. Surveillance à toute heure, violence, tortures, viols... A côté de cela, une autre histoire se superpose

Ce livre est glaçant et nous remet les idées bien en place lorsque l'on achète un T-shirt sur Shein ou Temu à 12 € : à ce prix, ils sont sans doute fabriqués par des 'esclaves modernes' Ouïgour ou des minorités, mis de force au travail sans salaire parce que ne partageant ‘pas assez’ l'idéologie du Parti et non issue des Hun, la ‘race’ suprême. Un véritable génocide. La Chine n'est pas une démocratie capitaliste mais celle-ci est un moyen pour reconquérir à long terme sa position de 'ba' (le centre du monde). Nous sommes naïfs lorsqu'on nous met en tête que la Chine n'est pas expansionniste, c’est une stratégie douce et lente pour mettre l’ennemi en confiance. Les Chinois sont formidables mais le Parti communiste est dictatorial, fliquant tout sur son passage via des millions de caméras, de reconnaissance faciale et de puces introduites dans votre portable Huawei. Eclairant.