La fin des bonnes manières : Le livre de Francesca Marciano
Maria, trente-deux ans, est photographe à Milan. Alors qu'elle avait renoncé au reportage depuis des années, elle accepte, presque par défi, d'accompagner une journaliste anglaise en Afghanistan pour enquêter sur l'alarmante recrudescence des suicides des femmes.
C'est presque confiante qu'elle s'envole pour Kaboul : elle sort tout juste d'un hallucinant stage de survie qui l'a aguerrie, croit-elle, à toutes les situations.
Mais sur place, Maria réalise que rien ne pouvait la préparer au choc de ce pays en pleine dévastation : immeubles en ruine, rues désertes ; bars pour étrangers servant de repaire aux marchands d'armes, aux mercenaires et aux espions ; villages pachtounes où sévissent encore les lois tribales ; et, au milieu de cette débâcle, les femmes, aujourd'hui comme hier, victimes de la loi des hommes. La fin d'une civilisation ? La fin d'un monde. La fin des bonnes manières...
De (auteur) : Francesca Marciano
Traduit par : Irène Offermans
Expérience de lecture
Avis des libraires
Avis Babelio
natn
• Il y a 4 ans
On oublie là aussi le style, mais la narratrice, Maria Galante, journaliste photographe va nous emmener jusqu'à Kaboul en compagnie d'Imo, une journaliste anglaise intrépide, pour enquêter sur le suicide des jeunes femmes que l'on veut marier de force. Comment peuvent-elles en arriver à cette décision ? tout simplement parce que si elles refusent, le père a le droit de leur trancher la gorge et bien sûr la honte sur toute la famille etc...Ce livre date de 2008. On peut espérer que le droit des femmes a peut-être un peu changé, mais rien n'est moins sûr. Après une semaine de formation de préparation à la survie en milieu hostile où elle va vivre l'enfer, elle va se retrouver à Kaboul avec une Imo qui n'a rien à faire de toutes ces précautions et veut aller dans des villages interroger des femmes, ce qui va s'avérer bien évidemment très compliqué et la prise de photos quasi impossible. Alors il y a leurs peurs, leurs rencontres, un pays enfermé dans ses traditions, un pays magnifique même sous la neige et le froid pénétrant. Un pays dont Maria va malgré tout tomber amoureuse et y guérir enfin de sa dépression. Et puis il y a surtout Hanif leur guide, qui met l'honneur de remplir son travail au-dessus de tout, les sauve des situations périlleuses, la loyauté magnifique qui fait frémir. Je suis restée sur ma fin quant à la description de cet Afghanistan qui pour moi est l'exemple d'un pays toujours en guerre, dont on parle aux informations télévisées pour donner le nombre de morts ou d'intégristes et encore. Mais il met le doigt sur la déontologie du journaliste, faut il traquer La bonne photo à tout prix, quelles sont les limites et y en a-t-il à avoir, faut-il s'impliquer ou pas ? Un roman intéressant, qui manque quand même « d'épaisseur ». Attention, ce livre n'est plus publié, vous ne le trouverez dans les librairies d'occasions.
RChris
• Il y a 5 ans
La fin des bonnes manières est nommée "œuvre de fiction" versus "œuvrepartiellement autobiographique" en quatrième de couverture. C'est dans cet entre-deux que se situe ce roman, c'est à dire dans ni l'un ni l'autre. Imo Glass, journaliste, et Maria Glante, photographe, veulent faire un reportage sur les mariages forcés et les suicides par immolation des femmes afghanes. Imo n'apparaît pas sous son meilleur jour ; elle porte un shahtoosh, ce grand châle de luxe de plusieurs milliers de dollars, appelé "le roi de la laine fine" et qui peut passer par le trou d'une bague. Mais pour obtenir sa laine chaude et légère, il faut tuer un animal protégé : l'antilope du Tibet. Les reportrices ne passeront finalement qu'un jour dans un village pachtoune pour interviewer succinctement les femmes dans leur école. C'est évidemment le passage le plus intéressant qui exprime le vécu de ces femmes contraintes. Mais elles reviendront sans photos car l'entretien se terminera dès que Maria sortira son appareil photo. La première partie présente la préparation du voyage : un stage type commando. La dernière partie est celle du retour qui ne se déroulera pas comme prévu et apportera une nouvelle dose d'aventures en fin de livre. C'est dans cette dernière partie que Maria prendra la seule photo d'une figure féminine : celle de la femme du guide, enceinte et morte de ne pas avoir pu bénéficier d'une transfusion sanguine par manque de sang. Au final, un roman sensible d'une femme à propos de femmes, au contenu sociologique cependant assez ténu.
pyrouette
• Il y a 10 ans
Maria ne voulait pas vraiment de ce reportage à Kaboul. Elle a réfugié son mal être dans des photos culinaires et cela lui suffit. Son agent lui propose ce reportage sur les suicides des femmes dans ce pays, puis voyant qu’elle est réticente le propose à sa rivale. Maria par défi accepte. Elle a une semaine de préparation pour partir dans un pays en guerre, simulation d’enlèvement, de blessures de guerre, une semaine de cauchemar. Puis elle part avec Imo, journaliste bien dans sa peau, aguerrie à ce genre de reportages, presque confiante. Le choc va être violent. Entre son métier et la souffrance des femmes afghanes elle sera amenée à faire des choix dans la retenue. A la fin du reportage, alors que sa collègue est repartie dans son pays, Maria va se retrouver bloquée en Afghanistan, seule, ne pouvant pas communiquer. Elle va vivre une situation où elle est à la merci d’ hommes occidentaux qui vont essayer d’en profiter et elle comprendra qu’entre ces femmes afghanes soumises et sa soi-disant liberté, il n’y a pas beaucoup de différence. L’écriture, certes, pudique nous permet toutefois de ressentir de vives émotions. Très beau témoignage.
caro64
• Il y a 16 ans
Ce n'est pas le premier roman sur l'Afghanistan, mais celui-ci à la pertinence d'aborder la dichotomie de point de vue entre Orientaux et Occidentaux. Pari risqué mais très réussi. Francesca Marciano raconte une très belle histoire (pleine de pudeur et d'émotion) inspirée de sa propre expèrience de photo-reporter. Elle commence comme une sympathique comédie qui tourne peu à peu à la tragédie et laisse une salutaire impression de doute. Des réflexions à mener ! A lire !!!
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
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- EAN
- 9782714444776
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- Collection ou Série
- Littérature étrangère
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- Format
- Grand format
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- Nombre de pages
- 300
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- Dimensions
- 226 x 141 mm
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20,00 € Grand format 300 pages