La vierge des tueurs : Le livre de Fernando Vallejo

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L'histoire d'un amour halluciné dans Medellín, la capitale de la haine, qui entraîne le lecteur au fil d'une vertigineuse descente aux enfers, dans la turbulence d'une prose extraordinairement évocatrice, marquée du sceau de l'urgence et de la nécessité.

...Dieu est le Diable. Les deux sont un, la thèse et son antithèse. Bien sûr que Dieu existe, partout je trouve des signes de sa méchanceté. Devant le Salón Versalles qui est une cafétéria, il y avait l'autre soir un gamin en train de renifler du sacol, une colle de cordonnier hallucinogène. Et d'hallucination en hallucination elle finit par t'empoisser les poumons jusqu'à te débarrasser de l'agitation et des déboires de cette vie et t'éviter de continuer à respirer le smog. Pour ça le sacol est très bien. Quand j'ai vu le petit humer le flacon je l'ai salué d'un sourire. Ses yeux, terribles, se sont plantés dans les miens, et j'ai vu qu'il me voyait jusqu'à l'âme. Sûr que Dieu existe.

Sans équivalent dans la littérature contemporaine, La Vierge des Tueurs est sans doute l'un des romans les plus singuliers publiés ces dernières années. Une œuvre scandaleuse, dévastatrice, qui a consacré son auteur comme le principal représentant d'une nouvelle littérature aux antipodes du " réalisme magique ". L'histoire d'un amour halluciné dans Medellin, la capitale de la haine, qui entraîne le lecteur au fil d'une vertigineuse descente aux enfers, dans la turbulence d'une prose extraordinaire évocatrice, marquée du sceau de l'urgence et de la nécessité.

De (auteur) : Fernando Vallejo
Traduit par : Michel Bibard

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Expérience de lecture

Avis des libraires

À propos de Carlitos qui êtes aux cieux :
" Vallejo ne met pas d'eau dans sa prose. Avec les mêmes virulence et crudité qui lui ont valu d'être comparé à Genet ou à Miller, le Colombien iconoclaste peint une satire féroce de la société rurale de son pays. "
Michel Taille, Libération

À propos de La Rambla paralela :
" Une texte paradoxal en révolution sur lui-même, oraison funèbre de fortune. Une agonie littéraire qui résonne avec une vitalité stupéfiante. "
Judith Steiner, Les Inrockuptibles

" Vallejo, servi par sa logorrhée poétique, a écrit le roman d'un homme qui ne peut littéralement plus dormir, et veut assister les yeux grands ouverts à sa propre mort... pour mieux jouir de la mort du monde. Un roman sombre en forme d'anathème. Plus que corrosif, remarquable. "
Myriam Perfetti, Marianne

À propos du Feu secret :
" Ce roman d'un délire [...] nous fait entendre un chant, une voix, dont les dissonances éclatantes nous rappellent les splendides imprécations de Maldoror, et sa déification de l'adolescence. "
Claude Michel Cluny, Le Figaro Littéraire

" Lors de la parution en France de La Vierge des tueurs, la presse unanime saluait Fernando Vallejo comme le Céline colombien ; en découvrant Le Feu secret, [...] qui nous plonge dans l'urgence d'une traque aux souvenirs, on trouvera la comparaison quasi falote. [...] L'enjeu de l'écriture et du flux de mémoire est autre : une question de vie ou de mort, tout simplement. "
Nelly Kaprièlan, Les Inrockuptibles

À propos de La Vierge des tueurs :
" De l'immonde naît le beau, de la haine, la pureté. Quand la douleur est trop forte et les mots trop faibles, il ne reste que l'injure, la démesure et l'humour morbide. "
Alexie Lorca, Lire

" L'une des grandes révélations venue depuis longtemps d'Amérique du Sud. [...] Lyrique, outrancier, imprévisible, tragique et hilarant, il lance l'anathème sur un monde qui marche sur la tête. C'est de la belle littérature, désespérée et roborative. "
Christophe Mercier, Le Point

" Le romancier hurle sa rage avec la voix des grands imprécateurs de la littérature, Léon Bloy ou Genet. De son jeu de massacre, on ressort K.O. Littéralement. "
André Clavel, L'Express

PRESSE

Avis Babelio

athousandpages

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 6 mois

Medellin, le cimetière des illusions « Las comunas » sont ces quartiers défavorisés de Medllin, érigés à flanc de colline par des gens de la campagne venus y chercher une vie moins rude. À l’époque où est écrit le roman, ils ressemblaient plutôt à des bidonvilles. Pablo Escobar n’était déjà plus de ce monde, mais les trafics d’armes et de drogues, dont ces quartiers étaient un carrefour, continuaient à faire des ravages. Pris entre les feux des innombrables groupes armés, les habitants sortaient le moins possible de chez eux. Dans ces conditions, les enfants n’allaient pas à l’école. Au mieux, ils jouaient à la guerre avec des armes factices. Au pire, ils étaient sous contrat et armés pour de vrai par l’un de ces groupes. C’est le cas d’Alexis, devenu le compagnon du narrateur. À 17 ans, il fait figure de vieux : il lui reste si peu de temps à vivre….Outre les assassinats prévus par le contrat, il n’hésite pas à éliminer toute personne qui gênerait son amant : une musique qui va trop fort, un mot de travers : PAN ! Cependant, qu’on ne s’y trompe pas, ce gamin a la sensibilité à fleur de peau : il se sent incapable d’achever un chien blessé sans perspective de guérison. Il fréquente aussi les églises, implorant sans doute la Sainte-Vierge de pouvoir mourir dignement et en bonne santé. Ce qui illustre bien la perte de sens complète de cette génération d’ados. Tout au long des presque 200 pages, Fernando Vallejo manie l’humour noir, voire le cynisme, lui qui fait dire au narrateur : « ce pays a-t-il quelque chose de bon ? Bien sûr, ici au moins on ne meurt pas d’ennui ». Ni de vieillesse, j’ajouterais. Ou encore «au moins ces tueries ont elles le mérite de compenser la natalité galopante de ces quartiers ». Bref, l’atmosphère de la Medellin des années nonante est particulièrement gore. Mais : Medellín, la résurrection Trente ans plus tard, la Comuna 13, l’un de ces quartiers les plus défavorisés décrits dans le roman, est passé du status de bidonville coupe-gorge à celui de haut lieu du tourisme colombien. Jusque-là très passifs face au marasme vécu par leurs concitoyens, les autorités de la ville ont fini par prendre le taureau par les cornes : présence accrue de forces de l’ordre mieux armées, construction de maisons en dur, raccordement aux réseaux. Dans le même temps, les habitants se sont réappropriés leur quartier en en faisant une galerie d’art mural. Certes, tous les problèmes ne sont pas résolus et on découvre encore régulièrement des charniers où les victimes de ces années noires ont été entassées. Mais David, qui a lui-même vécu les affres décrits dans le roman en tant qu’ado et est aujourd’hui reconverti en guide, ne me cache pas son bonheur d’avoir vu son lieu de vie s’améliorer à ce point. Ayant visité Medellin récemment, je tenais à témoigner de ce bel exemple de résilience qui pourrait servir d’exemple à d’autres lieux qui semblent durablement maudits.

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HORUSFONCK

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 an

Horusfonck sort sonné de cette plongée dans La vierge des tueurs! Le livre résonne des coups de feu des "fers" de ces sicaires si jeunes et si vites morts... La morgue ( "l'Amphithéâtre") déborde de ces défunts du cahot d'un carnaval cruel, absurde et hors de tout contrôle... Et la radio décompte les morts du jour. La vierge des tueurs, c'est un long cri d'amour et de désespoir à Medellin, la ville devenue folle, du vieux grammairien. La grande prêtresse de ce roman bouillant, grouillant et halluciné, c'est la mort avec ses anges exterminateurs et ses oiseaux charognards. La vierge des tueurs attrape le lecteur et ne le lâche pas, et si une "morale" s'en dégage, elle choque, perturbe et peut provoquer un malaise suivi de violent rejet. la vierge des tueurs est un récit haletant et sans temps mort (!)... Les cadavres s'enchaînent, et "Au suivant, au suivant...", comme la nécessaire contrepartie de la natalité bondissante dans ces "communes", banlieues de Medellin, à flanc de montagne, auxquelles personne ne monte tellement on est sûr de s'y faire dépouiller et assassiner! Et les sicaires de se recueillir dans ces 150 églises de Medellin, la ville-bubon, peut-être pour réclamer une mort rapide et digne avec le regard grand ouvert... J'arrête-là. Lisez La vierge des tueurs et tenez-bon, le voyage est intranquille au possible, mais quel trip!

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AmericaLatinaLover

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 ans

Apenas empecé a leer este libro que me gustó. Es un libro muy brutal y crudo con cuál su lector debe que tener tripas. El narrador no tiene pelos en la lengua. Él es muy directo, a veces parece también arrogante. Además, tenemos el miedo de volver como el narrador porque le odiamos por sus pensamientos inhumanos, pero tambiém a lo largo de la lectura de este libro nuestros pensamientos y opiniones se mezclan con los del narrador. Es una lectura perturbadora e intensa, que la hace ser un buen libro. Luego, este libro parece a un diccionário colombiano donde aprendemos muchas informaciones sobre Medellín, sobre Colombia a través las palabras muy colombianas y paisas y por las imagénes que el narrador nos da sobre la vida en Colombia. Este libro parece como un guía sobre Colombia. Por fin, me gusta mucho el estilo de escritura del autor y ví la película que queda fiel al libro.

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fredaillesagu

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 5 ans

Violente la Colombie de Medellin... Un Poète espagnol en fin de vie retourne sur les traces de son passé qui n'est plus le même. Il se trouve dans le rush des histoires de quartiers et gangs sur fond de trafic de cocaïne et d'armes dans les bidonvilles. Un peu dépassé le papi. Il entame une histoire d'amour avec l'assassin de son ex-compagnon. Très dramatique et violent mais malheureusement réaliste pour qui a connu Medellin.

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Fiche technique du livre

  • Genres
  • EAN
    9782714434111
  • Collection ou Série
    Littérature étrangère
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    204
  • Dimensions
    227 x 141 mm

L'auteur

Fernando Vallejo

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19,00 € Grand format 204 pages