Le Comte de Monte-Cristo : Le livre de Alexandre Dumas (père), Edouard Riou

Bon je ne me sens pas trop capable de faire la maligne à écrire une critique du premier tome du Comte de Monte-Cristo, je n'aurai rien de neuf à dire. J'ai trainé dans la lecture des deux premiers tiers du livre, même si j'aimais bien, mais c'étaient les fêtes, et puis la fatigue du mois de janvier. Ensuite, "grâce" à la grippe de ma fille, j'ai lu le dernier tiers en une journée, et il faut dire que je ne me suis pas ennuyée. Les multiples récits enchâssés et rebondissements sont réjouissants. Hâte de lire le tome 2 !

Cet avis de lecture vaut pour les deux tomes. Si l'on omet le fait que ce roman a été écrit à quatre mains, voire plus... on peut juste reconnaitre que la trame romanesque est excellente. La vengeance est un ressort majeur de nombreux romans, et ça fonctionne toujours très bien. Ici, les rebondissements font un peu penser à ceux des séries télévisées où de nombreux auteurs font du brain-storming pour tenir les spectateurs en haleine. Dumas avait donc inventé les séries Netflix avant l'heure, et de petites mains étaient chargées de les mettre sur papier... Ce qui pèche toutefois un peu, ce sont les longueurs sans le récit par moment, l'action est entrecoupée de trop longues traversées du désert pendant lesquelles on s'endormirait presque (ça m'est arrivé). Et il y a le style littéraire, un peu passé, un peu trop scolaire, rien de très littéraire justement, efficace, mais un peu trop simple à mon goût, j'ose le dire. Et même si je suis bien incapable de coucher deux mots à la suite moi-même, ça n'empêche pas...

Quel classique ! On connaît tous plus ou moins l’histoire de Monte-Cristo, cet homme victime d’un complot, que tout le monde croit mort et qui après des années revient pour se venger. Je suis contente de l’avoir lu ! Evidemment, l’épaisseur de chaque volume fait peur. L’écriture du XIXème siècle peut aussi rebuter. Le fait de connaître l’histoire peut également nous freiner. Et pourtant… Effectivement 703 p. en écriture serrée, c’est gros. Après chaque moment de lecture le nombre de pages lues paraissait ridicule et paradoxalement, il me semblait avoir beaucoup progressé dans l’histoire. Le style est très abordable et l’écriture reste fluide et dynamique. N’oublions pas qu’il a d’abord été publié sous forme de feuilleton dans la presse. Dans ce premier tome, on s’attache à poser les personnages principaux, le complot, le calvaire du futur Monte-Cristo et le début de la métamorphose vengeresse. Evidemment, il y a beaucoup de descriptions et quelques longueurs, mais chaque détail compte pour la suite de l’histoire. Pour un lecteur d’aujourd’hui, le contexte historique chaotique et complexe entre Empire et Royauté (entre 1815 et 1838) peut facilement nous perdre mail il est essentiel.

J'ai lu Les trois mousquetaires quand j'étais ado, et j'en ai gardé un excellent souvenir. Sous l'impulsion de ma chère et tendre, j'ai attaqué à la fin de l'année 2024 Le Comte de Monte Cristo et ce fut un plaisir ! Il y a beaucoup de choses dans ce roman, et beaucoup de ce que j'apprécie : on se croirait chez Victor Hugo aussi bien que chez Dostoïevski, et on suit les aventures trépidantes du Comte et de beaucoup d'autres personnages avec beaucoup de plaisir. Le roman est long mais on ne s'ennuie pas une seconde, je le recommande !!