LES TROIS MOUSQUETAIRES VINGT ANS APRES : Le livre de Alexandre Dumas (père)

J’ai relu plusieurs fois Les Trois Mousquetaires, mais il m’a fallu plus de vingt ans pour ouvrir Vingt ans après…, au moment où mon fils, lui, découvrait les aventures des célèbres Mousquetaires. Tandis qu’il s’enthousiasmait pour leurs premières péripéties, je me décidai à retrouver, moi aussi, les héros de mon enfance. Cette lecture a eu une résonance particulière, comme si leurs rides faisaient écho aux miennes. Dumas nous les présente sous un jour nouveau : - D’Artagnan est traversé par une certaine amertume, celle d’un homme qui mesure le décalage entre ses rêves de gloire et la réalité de sa carrière. - Athos, hanté par les fantômes de son passé, est mélancolique, presque tragique. - Porthos, à qui tout semble sourire matériellement, reste cantonné à une forme de marginalité dorée. - Quant à Aramis, derrière son charme intact se cache désormais une ambition plus froide, plus calculée. Il semble toujours prêt à servir une cause… mais laquelle ? Vont-ils se retrouver, vingt ans après ? Le lien qui les unissait autrefois résistera-t-il aux blessures du temps, aux ambitions personnelles, aux désillusions ? L’amitié, l’humour, l’élan chevaleresque… peuvent-ils renaître quand le monde a changé, et que les hommes ne sont plus tout à fait les mêmes ? Le cadre historique : la Fronde, Mazarin, Cromwell, le sort tragique de Charles Ier … sont autant de rebondissements qui rythment le récit et nous plongent dans une époque riche en évènements historiques. On y perd parfois en insouciance et en légèreté, mais on y gagne en intensité et en complexité. Le passage en Angleterre, notamment, est d’une force incroyable. Alors oui, le roman est plus sombre, parfois inégal, et l’on sent le poids des intrigues politiques qui ralentissent l’action. Mais cette gravité nouvelle donne aussi au récit de la profondeur. Ce qui m'a frappé, c’est que les duels et les batailles laissent souvent place à des joutes verbales d’une intensité et d’une saveur exquises. Les dialogues, pleins d’esprit et de malice, deviennent parfois aussi palpitants, sinon plus, que les combats de leur jeunesse. Avec Vingt ans après, Dumas ne se contente pas de ressusciter ses héros : il les humanise. Dans ma jeunesse, je les avais perçus comme des super-héros de cape et d’épée. Ici, ils apparaissent plus réels, plus vulnérables, et c’est peut-être ce qui les rend encore plus proches et plus grands.

Dans ce roman, j’ai retrouvé avec plaisir nos quatre héros d’Alexandre Dumas. Les temps ont changé. La France a un nouveau roi et un nouveau cardinal. Même s’ils ont suivi des chemins différentes, Athos, Porthos, Aramis et D’Artagnan collaborent pour défendre la royauté française et étrangère. Dumas nous présente également la nouvelle génération, tel que Raoul, vicomte de Bragelonne, et héros du roman éponyme. J’ai beaucoup aimé retrouver l’écriture pleine d’esprit de l’auteur Alexandre Dumas. Ce n’est pas le classique de plus connu de cet auteur, mais il mérite d’être lu et connu. Si vous aimez les quêtes chevaleresques et les romans de capes et d’épées, je vous recommande vivement ce roman !

Vingt ans après est une suite époustouflante au Trois Mousquetaires. Moins célèbre que son prédécesseur, ce roman n’en est pas moins une lecture incontournable pour tous ceux qui souhaitent prolonger l’aventure dans l’univers de cape et d’épée d’Alexandre Dumas. On y retrouve d’Artagnan, Athos, Porthos et Aramis, vieillis, assagis (ou non), mais toujours aussi fascinants. Les enjeux ont changé, les alliances aussi, et le contexte politique plus sombre donne à ce tome une profondeur nouvelle. Je recommande vivement de le lire dans la foulée du premier : l’élan narratif est tel qu’on reste littéralement accroché à cette bande de héros devenus presque légendaires. Une fresque historique, pleine de panache, d’intrigue, de complots et de loyauté, à ne pas manquer.

Publié en 1845, Vingt ans après est la suite du célèbre roman Les Trois Mousquetaires. Les mousquetaires — d’Artagnan, Athos, Porthos et Aramis — ont vieilli, pris des chemins différents, et la France est en proie à des troubles politiques et sociaux majeurs. Mazarin est en place, Anne d’Autriche une marionnette. Le roman se déroule entre 1648 et 1649, pendant la Fronde. Dans ce contexte historique, la première partie - assez longue, Dumas prépare son lecteur - est consacrée aux retrouvailles des mousquetaires. D’Artagnan est resté fidèle à la couronne, au service du cardinal Mazarin. Porthos mène une vie de gentilhomme campagnard, riche et oisif. Aramis est devenu prêtre et vit une double vie entre religion et complots. Athos vit retiré avec son fils adoptif, Raoul, vicomte de Bragelonne.#8232;Mazarin charge d’Artagnan de retrouver ses anciens compagnons pour l’aider à contrer la Fronde. Mais chacun a évolué et leurs opinions politiques divergent désormais. C’est le point de départ de nombreuses péripéties, déguisements, évasions, complots, et retournements d’alliance, des épisodes de La Fronde aux évènements anglais menant à la chute de Charles Ier.#8232;Les dialogues sont enlevés, la plume de Dumas reste plaisante et fluide. Les mousquetaires ont mûri : Dumas leur offre une profondeur psychologique et leur divergence politique rend leur amitié plus complexe et réaliste. Vingt ans après est un roman plus mature, plus sombre et plus politique que son prédécesseur. Mais j’ai fini par me lasser des rodomontades et des détails d’opérations tant fortuites qu’abracadabrantes. J’ai tourné la dernière page avec un réel soulagement. Si le brio des Trois Mousquetaires est, me semble-t-il, émoussé, j’ai apprécié cependant la trame historique et son atmosphère plus mélancolique et désabusée. Un Dumas fataliste sur la nature humaine.#8232;