Le collier de la reine - Ange Pitou : Le livre de Alexandre Dumas (père)

Joli moment de lecture ! Idéal pour les vacances d'été où il s'agit de s'évader : autre époque, autres moeurs, autre étiquette... et des complots à gogos qui vont bien sûr se retourner contre leurs fomenteurs ! On vient donc facilement à bout de ces quelques mille pages !

umas frappe encore. Le Collier de la Reine pulse comme un riff de Foo Fighters : intrigues serrées, trahisons sourdes, et personnages qui jouent leurs cartes jusqu’au sang. Jeanne de la Motte avance au bord du chaos, ambitieuse et dangereuse, tandis que la cour se fissure sous le poids des mensonges et de l’avidité. Chaque page est un coup de poing dans la veine : manipulation, scandale et pouvoir qui brûle comme une guitare saturée. Le roman est nerveux, rapide, sans fioritures, et fait vibrer l’Histoire comme une scène de Tarantino : théâtre de mensonges et de passions où personne n’est vraiment innocent.

Lorsque le roi Louis XIV meurt, il laisse derrière lui la commande d'un collier somptueux, établie pour sa maîtresse. Et les bijoutiers n'ont qu'une envie : le vendre à la nouvelle reine de France, Maire-Antoinette. Et si cette dernière le trouve magnifique, elle choisit de s'en priver une première fois, laissant à la place son époux acheter un navire. Mais ce collier attire bien des convoitises... comme la Reine. Entre ceux qui veulent l'argent de ce collier, ceux qui aimeraient l'attachement, voire l'amour de la Reine, ceux empris de jalousie, Alexandre Dumas nous emmène dans un enchevêtrement d'intrigues et nous conte à sa manière arrangée et romanesque l'Affaire du Collier et la fin de la monarchie française. Alexandre Dumas nous transporte dans un autre monde dans cette histoire, qui bien que pouvant se lire seule, et le deuxième livre d'une trilogie. En un peu plus de 600 pages, il nous montre comment intrigues, amours, jalousie, vols et quelques personnages malhonnêtes peuvent précipiter la chute de la monarchie. La lecture est fluide, librement adaptée de l'Histoire, et est très addictive. Il faut bien l'avouer : Dumas est un maître du Roman-feuilleton, et celui-ci vaut le détour.

Grande admiratrice d’Alexandre Dumas, que j’ai relu plusieurs fois à travers Les Trois Mousquetaires et Le Comte de Monte-Cristo, j’abordais Le Collier de la Reine avec beaucoup d’enthousiasme. Pourtant, après une centaine de pages, j’ai dû me rendre à l’évidence : ce roman ne fera pas partie de ceux que je relirai. J’ai lu l’édition Folio Classique. Je ne m'étais pas renseignée au préalable sur l’affaire du collier afin de ne pas me spoiler. Avec le recul, j’aurais préféré en connaître les grandes lignes avant, ce qui m’aurait certainement aidée à mieux suivre les nombreux personnages et les enjeux. Je suppose que cela doit être le genre de roman-feuilleton qui a forgé la réputation de Dumas… avec ses qualités, mais aussi ses longueurs. Le récit s’étire, notamment dans de longues descriptions architecturales qui alourdissent la lecture. Un roman deux fois plus court aurait gagné en efficacité et en intensité ! Le début peut être déroutant, surtout si l’on ne connaît pas l’affaire historique. Le prologue m’a semblé confus et difficile à suivre, probablement parce que je n’étais pas familière avec les protagonistes. Un autre point qui m’a surprise : la vision très idéalisée de Marie-Antoinette, venant d’un auteur post-révolutionnaire. Heureusement, Dumas reste Dumas. Son style reste remarquable et les 200 dernières pages rattrapent un peu le reste : c’est là que l’on retrouve enfin la plume captivante de l’auteur ! La scène de l’annonce du verdict à Jeanne est particulièrement puissante, pleine de tension et de dramaturgie. En résumé, Le Collier de la Reine m’a déçue par rapport à mes attentes, mais cela reste un bon roman. Il souffre néanmoins de longueurs qui nuisent au plaisir de lecture.