Le meilleur des mondes : Le livre de Aldous Huxley
LES GRANDS TEXTES DU XXe SIÈCLE
Voici près d'un siècle, dans d'étourdissantes visions, Aldous Huxley imagine une civilisation future jusque dans ses rouages les plus surprenants : un État Mondial, parfaitement hiérarchisé, a cantonné les derniers humains " sauvages " dans des réserves. La culture in vitro des fœtus a engendré le règne des " Alphas ", génétiquement déterminés à être l'élite dirigeante. Les castes inférieures, elles, sont conditionnées pour se satisfaire pleinement de leur sort. Dans cette société où le bonheur est loi, famille, monogamie, sentiments sont bannis. Le meilleur des mondes est possible. Aujourd'hui, il nous paraît même familier...
De (auteur) : Aldous Huxley
Traduit par : Jules Castier
Expérience de lecture
Avis Babelio
Steph_K
• Il y a 6 jours
Un roman d'anticipation publié en 1932 qui présente une civilisation basée sur la quête du plaisir et de la consommation. Une réflexion quasiment philosophique sur la notion de famille, la société et ses classes, l'intégration de la différence et de la vieillesse, le droit au bonheur et au libre arbitre. En tant que roman cependant, ce récit a pris quelques rides...
wonderlandex
• Il y a 1 semaine
Le meilleur des mondes, un titre évocateur et pourtant antithétique. Un monde futuriste dans lequel l'individualisme a été éradiqué, où le mot "famille" est d'une grossièreté prêtant à rire, où les Hommes sont crées en laboratoire, où chacun appartient à tous, où la population est conditionnée dès son plus jeune âge à sa mort, un monde qui ne nous semble pas être le meilleur des mondes. La question que je me suis posée tout au long de ce roman est "Comment Aldous Huxley a-t-il pu imaginer une telle société avec une telle précision ? Et comment ce livre peut-il dater de 1931 ?" La précision avec laquelle sont décrites le développement des embryons en laboratoire, toutes les machines de cette société dystopique, les "cinémas sentants", tout me paraissait surréaliste et innovateur. Quel génie je me disais ! Comment peut-on imaginer cela ? Au travers de ce monde à la fois utopique et dystopique, Aldous Huxley parvient à nous questionner et à nous faire réfléchir sur le conditionnement des populations, la liberté, mais aussi le bonheur. Car oui, dans ce monde, la douleur n'existe pas, la solitude non plus, la mort n'est pas effrayante. Mais alors, sans tout cela, que nous reste-t-il ? Enlever les maux de l'humanité, n'est pas l'effacer après tout ? C'est au travers du personnage de John, un "sauvage" ayant grandi loin de la société que nous nous posons toutes ces questions. J'ai particulièrement apprécié le dialogue entre John et l'administrateur Mustapha Menier à la fin du livre. C'est durant cet échange que nous pouvons saisir toute la subtilité entre les points de vue des personnages, et que nous pouvons mesurer l'écart entre le bonheur artificiel et capitaliste du monde "civilisée" et la souffrance qui nous rend pourtant humains. Bien que les messages soient très pertinents, j'ai tout de même trouvé le roman long, et j'ai eu du mal à le finir. L'écriture est assez lourde, les descriptions longues et fastidieuses à lire. Je peinais à avancer ma lecture et à ne pas décrocher. Mais après tout, ce roman aura bientôt 100 ans. Il n'a pourtant pas pris une ride quant à son sens et aux réflexions qu'il pose.
Carpeengalere
• Il y a 2 semaines
Passionné des dystopies, et ayant adoré 1984, c’est avec grand intérêt que je me suis (enfin) lancé dans la lecture du meilleur des mondes. Écrit en 1931(!), cet ouvrage propose un regard cynique sur un futur potentiel. A la différence de 1984 et de beaucoup d’œuvres dystopiques, il y’a un côté comique/moqueur assez intéressant, avec du recul sur le monde proposé. Non, notre société actuelle n’a rien à voir avec celle dépeinte dans le livre. On trouve des similitudes, mais aussi de grandes divergences. Si j’ai beaucoup aimé l’univers et la proposition du futur de l’auteur, j’ai eu du mal avec le style. Les chapitres sont inégaux, et il est parfois dur de suivre l’intrigue (de comprendre qui parle, qui agit). Certains personnages manquent selon moi de profondeur, d’introduction. Je peux, en conclusion, tout à fait comprendre le caractère culte de l’ouvrage. Le parti pris narratif, les différentes histoires liées et le côté cynique du récit m’ont cependant bien moins accrochées que la tension permanente et l’inquiétude dans les dystopies chez Orwell, Atwood, ou Bradbury, ou plus récemment d’œuvres comme le silo.
croquemiette
• Il y a 2 semaines
Dans un état mondial strictement hiérarchisé, en l’an 632 après Ford, la reproduction s'effectue de manière artificielle et les fœtus sont préparés pour être adaptés à leur milieu social, prédéfini en amont. Nous avons les Alpha qui dominent le monde et occupent les postes à responsabilité jusqu’au Epsilon semi-débiles, qui triment aux fonctions les plus basses. Mais comme le conditionnement est efficace, grâce notamment à « l’hypnopédie » qui permet de répéter inlassablement des mantras pendant le sommeil des enfants, tout le monde est heureux dans sa classe. Et en cas de débordement, le soma, un psychotrope sans aucun effet secondaire distribué à la sortie du travail, endort les esprits. Chacun est à sa place dans la société, à la tâche qu’il doit effectuer. Le but est de consommer, d’acheter des objets et de ne surtout pas réparer ou repriser. Les loisirs et le sport sont fortement recommandés, la solitude n’a pas sa place. La sexualité est ouverte, chacun appartenant à tout le monde. Les femmes contrôlent leur fertilité grâce à des « exercices malthusiens ». La notion de famille, de procréation naturelle et de parentalité représentent des tabous ultimes, le seul mot de "mère" est abominable. Alors, quand John, «le sauvage», né de manière naturelle dans une réserve loin de la civilisation se retrouve confronté à ce monde, les certitudes sont ébranlées des deux côtés. Avec ce roman d’anticipation dystopique, Aldous Huxley, dès 1932, questionnait les notions du contrôle des consciences, de liberté et du bonheur, nous en offrant une forme affadie, factice et abrutissante, un monde dans lequel le divertissement est roi et l’art inexistant, au nom de la stabilité et du rendement. Après de multiples tentatives de lecture, j’ai finalement accédé à ce texte dans sa version audio. La lecture de Christophe Brault est vraiment singulière. Les voix sont presque poussées jusqu’au ridicule, créant un effet grand guignol et comique. Ça ne m’a pas dérangée. Si le début m’a fasciné et passionnée, j’ai moins accroché au voyage dans la réserve puis au retour du sauvage. Ceci dit, le texte reste actuel. Je pense que sa retraduction en 2023 était nécessaire pour redonner vie au texte à notre époque. Rien ne vieillit plus que le futur vu du passé. Josée Kamoun, la traductrice, nous explique sa démarche dans la postface. C’est très intéressant ! Attention ! Spoiler en préface. C’est un peu dommage même si c’est un classique que tout le monde est supposé avoir lu. Je suis contente d’avoir enfin découvert ce classique de Science-Fiction. Je pense que j’en garderai trace longtemps.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Science-Fiction Dystopie
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- EAN
- 9782266283038
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- Collection ou Série
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 320
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- Dimensions
- 179 x 109 mm
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6,00 € Poche 320 pages