Le pays au-delà des mers : Le livre de Christina Baker Kline

Grand format

Belfond

0 personnes ont réagi

Dans la lignée du Train des orphelins, Christina Baker Kline nous entraîne dans la Tasmanie coloniale de l'ère victorienne, sur les traces de ces " femmes de mauvaise vie " exilées par la Couronne britannique. Inspirée de faits réels, une fresque inoubliable.

Pour avoir naïvement cru aux promesses d'amour de son employeur, Evangeline, jeune gouvernante anglaise, a été accusée de vol et condamnée à la déportation. Sur le navire qui l'emmène en terre australe, elle pense à ce que sera sa vie dans le " pays au-delà des mers ", qu'on dit si inhospitalier, peuplé d'indigènes et de renégats. Elle pense aussi à l'enfant qu'elle porte : saura-t-elle le protéger ? Pourra-t-elle s'appuyer sur la débrouillarde Hazel avec qui elle a noué une forte amitié lors de la traversée ?

Au même moment, sur l'île Flinders, au large de l'Australie, Mathinna, une orpheline aborigène, est elle aussi retenue prisonnière. Arrachée à sa tribu, la petite a été adoptée par le gouverneur et son épouse, qui entendent bien la civiliser à tout prix.

Ces trois femmes l'ignorent encore, mais leur sort est inextricablement lié. Sur ces terres soumises à la folie des hommes, elles auront besoin de toutes leurs forces, de tout leur courage pour survivre et se frayer un chemin vers la liberté.

De (auteur) : Christina Baker Kline
Traduit par : Marie Kempf

Fermer
 

Expérience de lecture

Avis des libraires

"Un roman sur la construction de l'Australie, la mémoire de la colonisation, et aussi sur l'amitié, qui rend hommage au courage et à la force des femmes."|Marie-Christine Luton
+ de Pep's
"Trois destinées pour raconter un pan d'histoire de la Tasmanie coloniale, où la folie des hommes croise le courage des femmes."
Historia
Difficile de s'arracher à cette histoire passionnante, voyage hors du temps dans un univers où se mêlent sans raison, héroïsme et cruauté, résignation et espérance. Un roman bouleversant..."|Florence Dalmas
Le Dauphiné libéré
"Ce roman intense et captivant met en lumière le sort que réservait la Couronne britannique aux " femmes de mauvaise vie ", contraintes à l'exil pour coloniser l'Australie. Porté par un souffle épique, il célèbre le courage d'héroïnes prêtes à se battre pour reconquérir l'humanité dont on veut les priver et à se frayer un chemin vers la liberté."

Bien dans ma vie

Avis Babelio

Arimbo

3.50 sur 5 étoiles

• Il y a 1 semaine

Une fiction, fondée sur des faits réels, qui raconte, une fois de plus, comment des sociétés, des humains peuvent maltraiter d'autres humains. Il s'agit ici de l'Empire Britannique qui, dans la première moitié du 19ème siècle, à la fois pour se débarrasser de ses condamnés, et pour peupler ses colonies, envoya une partie de ses « bagnards », femmes et hommes, en Australie, et plus particulièrement dans le cas de ce roman, dans une de ses îles, la Tasmanie. Une colonisation qui aboutira aussi à la disparition de la population aborigène de ce territoire austral. Et dans cette maltraitance institutionnelle, ce sont, bien entendu, les pauvres et les femmes qui sont les principales victimes du système mis en place. L'histoire met en scène d'une part Evangeline Stokes, fille éduquée par son père qui était pasteur; à la mort de celui-ci, elle devient préceptrice de deux enfants d'une famille riche de Londres, les Whistone. Son niveau d'éducation et sa fonction de gouvernante vont lui valoir la jalousie des autres domestiques. Un fils plus âgé, Cecil, né d'un premier mariage de Mr Whistone, va être attiré par elle et entamer avec elle une liaison secrète. Liaison qui sera connue des autres employées; et l'une d'elles, Angel, va découvrir un collier de rubis que Cecil, parti pour une année en Italie, avait offert à Evangeline. Suite à cela, Evangeline est accusée de vol par Mme Whistone, et son altercation avec la domestique qui l'a accusée est qualifiée de tentative de meurtre. Les conséquences pour la jeune fille sont terribles (d'autant qu'elle découvre qu'elle est enceinte) : emprisonnement puis embarquement à destination de la Tasmanie. Sur le bateau elle rencontre différentes femmes avec lesquelles une solidarité s'installe, dont Hazel, fille d'une sage-femme qui l'a abandonnée, et qui a été condamnée pour le vol d'une cuiller en argent! Suite à des circonstances tragiques que je ne dévoile pas, c'est Hazel qui deviendra le personnage essentiel de l'histoire. Parallèlement, l'auteure nous fait suivre le destin de Mathinna, jeune aborigène, dont le père était un chef de la communauté de l'Ile Finders, proche de la Tasmanie. Au décès de son père, elle est mise au service du gouverneur de l'Ile, et de son épouse, les Franklin, qui se sont fait le challenge de voir s'ils sont capables de civiliser une « sauvage ». Et l'auteure nous fait saisir à quel point les colons anglais considèrent comme des sous-humains les aborigènes, un comportement tellement répandu alors. Rappelons nous les expositions coloniales qui, en France, montraient comme des animaux de foire, les représentants de différents peuples indigènes. Et en ce qui concerne la population aborigène de Tasmanie, celle-ci, de l'ordre de 50 000 à l'arrivée des premiers colons, sera totalement décimée par les guerres et les maladies. Les deux histoires évoluent indépendamment jusqu'à se rejoindre de façon éphémère. J'ai trouvé que si le récit de l'histoire dramatique d'Evangeline, puis d'Hazel, est tout à fait bien construit et captivant, celui de la vie de Mathinna n'est pas assez développé et plutôt inabouti. C'est dommage, d'autant que ces portraits de femmes sont faits avec justesse et sensibilité Personnellement, je pense que l'auteure aurait dû se limiter au sort de ces femmes pauvres accusées injustement ou pour des prétextes, et déportées à l'autre bout du monde (avec un objectif assumé de peuplement de colonies). Certes, je peux comprendre que l'auteure ait ainsi voulu se faire rejoindre deux situations de maltraitance des femmes, mais un tel objectif nuit, je trouve, à la cohérence du roman. Néanmoins, c'est un roman plein d'humanité et d'empathie qui illustre une fois de plus, à quel point les sociétés humaines ont été dures avec les femmes, et que ça n'est pas fini. Afghanistan, Iran, Arabie Séoudite, en sont les exemples les plus démonstratifs, mais un peu partout dans nos sociétés dites civilisées, le machisme est toujours là, et le « masculinisme » a fait son apparition!

Signaler

rezkilarras

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 3 semaines

Gros coup de coeur pour ce roman éblouissant, riche en histoire, en émotions. Avec une plume captivante et immersive, Christina Baker Kline raconte l'histoire de 3 filles, que la vie et la cruauté des hommes n'ont pas gâtées. Elle raconte aussi l'histoire de l'Australie, le pays au-delà des mers. Un pays qui a servi de décharge au rebut de la société britannique. Un pays bâti sur le sang des populations autochtones décimées, qui se peuplera et s'épanouira, en partie grâce à la main-d'oeuvre gratuite des convicts -condamnés-de la justice britannique. Londres 1840. Evangeline, une jeune fille de 21 ans, est arrêtée à tort pour tentative de meurtre et vol d'un bijou. Hazel, une adolescente de 16 ans, est arrêtée pour un larcin, elle avait faim. Grace à leur histoire émouvante, j'ai appris un fait historique que j'ignorais : la terrible infamie de la transportation en Australie. C'était le sort que la justice britannique réservait aux convicts -condamnées – il y a moins de deux siècles. Terre de van DIEMEN (future Tasmanie), Australie,1840. MATHINNA, une orpheline aborigène de 8 ans, est arrachée à sa famille pour satisfaire le caprice de la femme du gouverneur. Sauver une sauvage, l'instruire, lui permettre d'apprécier l'art et la culture, pour ensuite l'exhiber et s'attribuer le mérite, voilà une formidable expérience !!! Ces filles affaiblies par le sort, arrachées à leurs familles, exilées, mais admirables de volonté, vont tenter de recommencer leurs vies à zéro. Une histoire passionnante qui ferait un excellent scénario pour le cinéma, si ce n'est déjà fait.

Signaler

babeth1952

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Que voilà un livre absolument cauchemardesque !!!! Des femmes ( convicts ) envoyées en esclavage au bout du monde , avec une parodie de justice , et la police qui ferme les yeux ..........oui , nous sommes en 1840 , les hommes font la loi , surtout les riches !!!!!!!!! Que d'injustices..... L' on ne peut s'empêcher de s'y comparer !!! C B Kline s'est remarquablement documentée ,et la traduction est fort bonne... Une série d'évènements historiques à ne pas oublier......

Livres du même auteur

Les livres de la même maison

Fiche technique du livre

  • Genres
    Romans , Roman Étranger
  • EAN
    9782714494672
  • Collection ou Série
    Littérature étrangère
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    336
  • Dimensions
    226 x 142 mm

L'auteur

Christina Baker Kline

Découvrir l'auteur

Nous sommes ravis de vous accueillir dans notre univers où les mots s'animent et où les histoires prennent vie. Que vous soyez à la recherche d'un roman poignant, d'une intrigue palpitante ou d'un voyage littéraire inoubliable, vous trouverez ici une vaste sélection de livres qui combleront toutes vos envies de lecture.

21,00 € Grand format 336 pages