L'encre et le sang : Le livre de Franck Thilliez, Laurent Scalese

Une nouvelle écrite à quatre mains qui nous plonge dans le surnaturel avec un écrivain William Sagnier qui s’est fait voler son manuscrit par son éditrice. Celle -ci l’a manipulé afin que cela soit son amant, Jack -écrivain sans imagination - qui en profite et appose son nom sur le roman. Détruit, William découvre une machine à écrire ; il suffit de taper quelque chose et la machine le réalise. William voit là , une façon de se venger. Et quelle vengeance ! Nous sommes plongés dans un court roman qui oscille entre le fantastique et l’horreur car oui, certaines scènes font froid dans le dos. Même si c’est un peu convenu, j’ai passé un très bon moment de lecture et avec un fin comme je les aime .

S’il n’y avait pas eu ce retournement final, ce livre aurait clairement fait partie de ceux que je n’ai pas aimés. Le point de départ est pourtant intéressant#8239;: un homme a la possibilité de changer les choses simplement en tapant quelques mots… et que décide-t-il#8239;? [masquer] De dérégler des feux de signalisation et de faire exploser des panneaux publicitaires#8239;! [/masquer] Vraiment#8239;!? Autant dire que ce choix m’a laissée perplexe et que l’histoire, dans son ensemble, ne m’a pas emballée. Mais je dois reconnaître que la fin m’a complètement scotchée et a relevé un peu mon avis général sur le roman.

Si l'on retrouve la patte de Franck Thilliez avec quelques passages un peu trash, l'histoire est cependant assez fantaisiste et m'a un peu rappelé le Horla... C'est pas mal surréaliste mais le livre se lit tout de même facilement et vite... Je l'ai lu en quelques heures seulement, d'une traite.

Certaines nouvelles ont une valeur et une originalité supérieures à celles des romans. C'est ici le cas pour cette longue histoire de thriller fantastique, dont le twist final se révèle savoureux et pourrait avoir pour morale pourrait être "bien est pris qui croyait prendre".