L'Epée, la famine et la peste - Volume 1 : Le livre de Aurélie Wellenstein

Un roman terminé les larmes aux yeux est forcément un bon roman, non ? Je me suis très peu renseignée sur ce livre avant de le commencer, je voulais découvrir cet univers sans idées préconçues. Et je n'ai pas été déçue ! Dans un univers progressivement ravagé par la "peste grise", cette problématique causée par des araignées tissant dans l'esprit des humains et anéantissant des villages entiers, l'inquisition au service du roi tente d'exterminer ces araignées et les rares humains qu'elles dotent parfois de pouvoirs. Entre l'apparition de Miracles et de Malédictions, on y suit... - Un adolescent, orphelin et bègue, dont l'esprit et le ventre sont possédés par l'esprit d'un loup qui mène à sa perte. Solidement attaché à sa tête, un heaume à la forme d'une tête de loup, qu'il ne peut retirer. - Un ancien inquisiteur persuadé que son fils vit piégé dans l'œil d'un cerf maudit aux bois en lames d'acier, - Une adolescente, accusée à tort d'être touchée par ces pouvoirs arachnéens, prisonnière des geôles, subissant la torture de l'inquisition... La première moitié du livre est plutôt contemplative et la plume très immersive. On apprend à connaître l'environnement, cette fameuse peste grise, et nous suivons chacun de nos personnages dans une succession d'événements plus violents, tristes et difficiles les uns que les autres. On nous balance pleinement la noirceur, stupidité et bestialité humaine. Aurélie Wellenstein n'essaie pas d'adoucir ou alléger les actes les plus barbares : ils sont là, bruts et sans fioritures. Certaines scènes des premiers chapitres ont été difficiles à lire et j'ai hésité à les passer. C'est la première fois que ça m'arrive tant ça m'a paru trop réel. J'ai dévoré la seconde moitié. Ce côté found family et quête, c'est ce que je préfère en Fantasy, j'ai été ravie. Il n'y a pas de grandes batailles épiques, juste un petit groupe d'individus pointés du doigt qui se donne corps et âme pour survivre. Le développement des personnages est incroyable et les derniers chapitres m'ont mis les larmes aux yeux. Notamment lorsqu'on comprend pourquoi le garçon-loup porte son casque. Cette scène m'a émue aux larmes tant elle est humaine et bien écrite. Concernant la fin, je m'attendais à voir le plot twist final venir gros comme une maison et j'ai été plutôt surprise par l'enchaînement des événements, bien que je sois passée par toutes les émotions. C'est un livre qui soulève pas mal de réflexions sur la part d'ombre de l'humanité, ce qui nous divise, ce qu'on met en place pour se protéger, les traumatismes, la condition de la femme, l'attrait du pouvoir... Foncez !

L’épée, la famine et la peste d’Aurélie Wellenstein Ils sont trois que le hasard va mettre en relation. Il y a Cillian, un jeune garçon bègue, maltraité, humilié, poussé un soir de fêtes à entrer dans une maison couverte de toiles d’araignées dans laquelle il va découvrir un loup gigantesque, mort comme fossilisé. Il y a Sulyvan, un ancien mercenaire de l’inquisition, qui a perdu sa femme, hanté par le souvenir des massacres d’Abirah, accompagné d’un cerf à la tête monstrueuse, couronnée de seize andouillers avec dans son œil un enfant endormi, Aalis, son fils. Et puis il y a Erin, dont la mère a été brûlée comme sorcière, que les gens du village considèrent comme une Tarenta, avec des pouvoirs comme la grande Tisseuse. Tous les trois vont devoir affronter leur passé pour l’un, leurs pouvoirs dont ils ne veulent pas pour les deux autres, car face à eux se dresse l’Inquisition, le Moine Rouge, Conrad et l’archère qui l’accompagne. Et ils vont devoir se battre avec leurs armes respectives car leurs adversaires sont déterminés à les exterminer, voyant en eux des monstres. Ils vont chercher à se réfugier dans l’ancienne capitale du royaume désormais ensevelie sous les toiles d’araignée et entourée de marécages. Agréablement surpris par cette auteure de Fantaisy qui crée un monde en décomposition dont les héros sont peut-être aussi inquiétants que leurs poursuivants bien sûr plus sympathiques et dont Cillian le jeune garçon n’est pas sans rappeler le Tom Blaireau de Robin Hobb dans l’assassin Royal. Un très bon premier opus.

L’histoire, l’ambiance et le mood général avait tout pour me plaire. Finalement je suis déçue de ne pas du tout avoir accroché plus que ça aux personnages. Pourtant j’ai persisté et j’ai essayé mais finalement, ni Cillian, ni Erin et ni Sullivahn n’ont su me captiver. La plume reste tout de même très agréable à lire et les descriptions nous plonge dans l’univers dark médiéval comme on peut les aimer.

Un premier tome dans une ambiance sombre et peuplé d’araignées ! La première partie ne m’a pas plus emportée que ça, bien que la plume soit très fluide, permettant une lecture agréable (enfin, agréable si on est pas phobique des araignée #x1f602) Par contre j’ai bien plus apprécié la seconde partie, où nos 3 protagonistes se réunissent et forme un trio singulier ! J’ai trouvé l’univers et l’intrigue assez simple mais très prenants. Les personnages sont bien travaillés et bien écrits même si j’ai eu un peu de mal à m’attacher à eux (ce qui est tout à fait personnel). J’ai hâte de découvrir le tome 2 !