Mers mortes : Le livre de Aurélie Wellenstein

J’ai eu un peu de mal à entrer dans Mers mortes au tout début. J’ai cru, à tort, qu’il s’agissait d’une histoire empreinte de romance – et ce n’était pas ce que je cherchais. Mais une fois le cadre posé, Aurélie Wellenstein nous embarque dans un récit captivant. Dès qu’Oural rejoint l’équipage du capitaine Bengale, le roman prend toute sa profondeur (sans jeu de mots #x1f30a). Certaines scènes m’ont bouleversée. Elles sont parfois dures, mais elles sonnent juste, nécessaires. En amoureuse des animaux et de la nature, j’ai été profondément désarmée par la tristesse (et la véracité) de ce que ce livre raconte. Le thème écologique, la disparition des océans et des espèces marines résonnent puissamment avec notre monde actuel. L’autrice crée un univers à part entière, entre réalité et fiction, où l’océan devient un personnage vivant, presque sacré. Le capitaine Bengale m’a particulièrement marquée : loin d’être manichéen, il assume sa part d’ombre et permet à Oural – comme à nous lecteurs – d’entrevoir autrement notre lien à la nature. #x1f30a Mers mortes est un roman fort, poétique et nécessaire, qui nous fait ressentir la beauté et la fragilité du monde marin.

Dès les premières pages, Mers mortes m’a happée dans un univers post-apocalyptique d’une puissance visuelle et émotionnelle rare. Aurélie Wellenstein imagine un monde où les océans se sont évaporés, laissant derrière eux des marées fantômes peuplées de spectres marins dévorant les âmes humaines. Ce n’est pas seulement un roman d’anticipation : c’est un cri d’alarme écologique, un miroir terrifiant de nos dérives modernes. Oural, jeune exorciste, tente de protéger un des derniers bastions humains avant d’être capturé par Bengale, un capitaine pirate nécromancien. Ce duo improbable forme le cœur du récit : deux hommes que tout oppose mais que le destin lie à travers un voyage initiatique. Leur relation, très problématique à mon sens, est l’un des grands piliers du roman. Wellenstein aborde avec subtilité la dépendance émotionnelle, la manipulation et la frontière floue entre admiration et obsession. L’univers, quant à lui, est fascinant : la science-fiction se mêle au fantastique le plus noir. Les descriptions des marées fantômes sont saisissantes, les scènes d’action haletantes, et le bestiaire spectral très inventif, dans une ambiance de désespoir poétique et de beauté morbide. Sur le fond, le message écologique est glaçant : nous payons ici le prix de notre inconscience collective. L’autrice ne ménage ni ses personnages ni ses lecteurs. La violence est omniprésente, parfois difficile à lire, mais elle fait sens, elle décrit la brutalité du monde, la souffrance des mers et la culpabilité humaine. Mon seul regret est que le ton young adult et certains dialogues un peu simples voire caricaturaux viennent parfois atténuer la force du propos. Avec une écriture plus dense, ce roman aurait pu être un chef-d’œuvre absolu. Reste une lecture marquante, intense, et surtout nécessaire.

Les excès des hommes ont entraînés la disparition des mers et des océans, ainsi que des créatures qui les peuplaient. La Terre est devenue un désert mortel, sur lequel déferlent régulièrement des marées peuplées de créatures fantômes, appelant à la vengeance. Oural, jeune exorciste, tente de protéger les siens.

Ce roman de science-fiction postapocalyptique met en scène Oural, exorciste, et des pirates menaient par Bengale afin de capturer les âmes des exorcistes pour le Léviathan. La terre n’est plus celle que nous connaissons mais une terre presque sans mers et océans où des marées fantômes font surface régulièrement. Durant ces marées, les fantômes des animaux marins prennent les âmes des habitants encore en vie. Seuls les exorcistes peuvent lever une barrière et les détruire. L’autrice a donc beaucoup d’imagination et il faut lire quelques pages pour s’immerger dans son univers. L’écologique est le thème central et l’autrice démontre les conséquences des actions humaines actuelles envers le monde marin. J’ai apprécié cette lecture mais il m’a manqué plus d’émotions entre les personnages. J’en ai ressenti beaucoup plus pour les épisodes montrant le calvaire des animaux marins. Premier contact avec l’univers de l’autrice intéressante et je vais poursuivre ma découverte de ces œuvres car elle a le don d’imaginer un univers qui m’a complètement déconnecté de mon quotidien.