Les charmes discrets de la vie conjugale : Le livre de Douglas Kennedy

Les Charmes discrets de la vie conjugale de Douglas Kennedy m’a laissé une impression de déjà-vu. Un roman bien ficelé, oui, mais terriblement prévisible. Tout semble couler trop facilement, comme si l’auteur déroulait un scénario dont on devinait chaque tournant, chaque chute, chaque faux suspense. L’héroïne, Hannah, femme discrète au parcours apparemment lisse, voit son passé ressurgir et sa vie bien rangée se fissurer. Le décor est classique#8239;: une petite ville américaine, une famille en apparence ordinaire, des secrets enfouis. Rien de tout cela ne dérange vraiment, rien ne surprend. Kennedy connaît son métier, sait raconter, mais il le fait ici sans aspérités, sans vertige. L’écriture est efficace, oui, mais un peu trop lisse, un peu trop formatée. Le roman semble s’inscrire dans une tradition de la fiction psychologique américaine, mais sans jamais creuser assez. À mesure que les révélations s’enchaînent, j’ai eu l’impression de lire une variation sur des thèmes déjà mille fois explorés. Adultère, frustration, mensonge familial, faux-semblants... tout est là, mais sans souffle nouveau. Comme une série télé bien produite, mais sans audace. Ce n’est pas mauvais. Mais ce n’est pas marquant non plus. Une lecture qui passe, sans laisser de trace durable.

Le synopsis donne presque à voir un roman de gare. Mais heureusement nous avons à faire avec Douglas Kennedy. Ce livre se découpe en deux parties, celle du passé qui se découle en douceur presque en lenteur. Alors que la deuxième partie est presque dans l'urgence, presque bâclé, des explications en une page. On a presque l'impression que l'auteur voulait finir au plus vite son livre ce qui enlève à la qualité et surtout au potentiel de ce livre.

quelle chance que de lire plusieurs bons romans d'affilé. Celui-ci trouvé dans une boite à livre, fait suite à un Paul AUSTER. J'ai avalé les deux, emporté par leurs auteurs. Dans " les charmes discrets de la vie conjugale" s'égrennent toutes les questions fondamentales de la vie jusqu'à la mort, de la fraiche naïveté des débuts de l'âge adulte, à une approche moins utopique au fur et à mesure des cicatrices qui s'ajoutent. Il y aurait tant à dire sur ce roman, ... peut-être simplement rajouter qu'il n'est pas exclu qu'un passé lointain, bien enfoui, resurgisse avec les conséquences improbables, lourdes de conséquences. Peut-on excuser, pardonner? Peut-on s'excuser, se pardonner?

N’en déplaise à ma fille#128536; j’aime beaucoup lire les romans de Douglas Kennedy et les 600 pages de celui ci en font partie. Cet auteur decortique l’âme humaine comme personne et dans chaque personnage on retrouve une partie de nous plus ou moins importante parfois ça rassure parfois non...J’ai aimé suivre Hannah dans sa vie de jeune femme entièrement vouée à sa famille jusqu’à celle d’une épouse et mère dévastée par le remord la peur et le chagrin...