Les Chemins creux de Saint-Fiacre : Le livre de Daniel Cario

Auguste, gamin élevé par sa mère et sa grand-mère à Saint Fiacre petite commune de bretagne nous raconte son enfance. " Ma mère est revenue au pays avec son mari en 1936. Entre-temps, un petit frère était né, un enfant légitime celui-là. Elle ne manquerait jamais une occasion de me le faire remarquer, alors que c'était quand même de sa faute si j'étais de ce monde. Pas de la mienne en tout cas, je n'avais pas demandé à être un bâtard. Comble de malchance, elle allait se retrouver veuve à peine quatre ans après avoir convolé." S'il reçoit peu, pour ne pas dire pas du tout d'amour de sa mère et sa grand-mère, je suis convaincue qu'il en reçoit de tous les lecteurs, à commencer par moi ! Et puis, de sa rencontre avec Daoudal, celui que tout le monde rejette car considéré comme un sorcier, va naître une grande et belle amitié. Daniel Cario nous offre ici l'histoire de ce petit Auguste ayant réellement existé. Il précise en préambule qu' " avec son accord, ses souvenirs ont été adaptés à l'ambiance et à la logique du récit, modifiés, exacerbés parfois, complétés ou résumés." Il s'agit donc bien d'un roman mais tout n'est pas inventé et il me plaît de croire en l'existence de Daoudal même s'il est précisé que les protagonistes sont fictifs. Ce roman est un mélange de "la guerre des boutons", de "poil de carotte" et aussi on y retrouve un peu de la plume de Bernard Clavel. C'est le troisième roman que je lis de Daniel Cario et bien que dans des styles toujours très différents, j'y ai retrouvé, ce qui est peut-être sa marque de fabrique, son goût pour créer une atmosphère envoûtante. Je vais poursuivre encore un peu mon chemin auprès de Daniel Cario, je suis sûre que d'autres personnages tout aussi attachants m'attendent.