Les Guerriers de l'hiver : Le livre de Olivier Norek

Simo Häyhä, vit dans un village retiré de Finlande, Rautja#776;rvi. Depuis son enfance, il manie le fusil, participe à de nombreux concours, rivalise avec des militaires professionnels et se fait remarquer pour ses tirs d’une précision incroyable. Alors quand il est réquisitionné comme la plupart des hommes de son pays lorsque Staline déclare la guerre à la Finlande, il va là aussi se faire remarquer. Il devient LE snipper de la compagnie. Si, bien sûr, il prend pour cible des hommes avec dégoût et culpabilité au début de la guerre, la haine le gagne lorsqu’il assiste à la mort de ses camarades. De ses cachettes bien choisies, protectrices, il vise, tire sans fléchir et atteint à tous coups les soldats russes. Mu par le SISU, incroyable état d’esprit finlandais, déterminé et courageux, il devient un héros, surnommé La mort blanche… Cette Guerre d'Hiver menée par l'URSS de Staline contre la Finlande, d'octobre 1939 à mars 1940, est une guerre dont je n’avais jamais entendu parler. Si je suis peu encline aux romans historiques, ce roman m’a bouleversée car Olivier Norek nous fait entrer dans les tranchées, on vit cette guerre avec Simo et ses amis du village, tous ensemble, soudés contre l’armée ogresse. On passe du front aux arrières où sont soignés les blessés avec peu de moyens mais tellement d’énergie. On rejoint aussi les troupes russes où plane l’esprit et les exigences de Moscou qui sont tournées en ridicule. Staline qui pensait vaincre en quelques jours, ordonne de loin des attaques qui font des soldats de la chair à canon obéissante… Une tuerie déshumanisée, insensée qui bien évidemment nous fait penser à l’actualité du conflit en Ukraine. Des chapitres courts scandent les événements militaires, à travers lesquels s’articulent des histoires d’amitiés, des souvenirs, des ressentis extrêmement bien rendu par les mots d’Olivier Norek, du froid dans cet écrin de neige et de forêts tellement bien décrit ! De nombreux prix couronnent ce récit, hommage aux petits belligérants d’une grande loyauté envers leur patrie.

Un coup de cœur pour ce roman totalement différent des polars qu’il a ecrit précédemment. Celui-ci est un roman historique sur une guerre entre la Finlande et l’Union Soviétique qui m’était complètement inconnue. Il est extrêmement bien écrit et documenté. J’au particulièrement apprécié que l’auteur se mette à hauteur des hommes soldats pour nous expliquer cette guerre et nous fasse vivre leurs émotions Mr Norek était déjà un très bon auteur de polars. Maintenant, je suis convaincue de son talent d’écrivain sur n’importe quel sujet.

Je m’étais promis de découvrir ce roman après toutes les louanges unanimes. Et c’est au moment où des drones sillonnent le ciel danois que j’ai tourné ses pages. La Finlande d’Olivier Norek, l’Ukraine d’aujourd’hui... Les frontières entre fiction et réalité s’estompent. Son écriture, à la fois historique et d’une vérité crue, m’a bouleversée. Ce livre ne se contente pas de raconter une histoire : il réveille des peurs, des questions, et une inquiétude tenace. Succès très mérité.

En 1939, Simo, tireur d’élite, entraîné par son père depuis son plus jeune âge à chasser dans la nature rude et froide, doit partir en hiver avec ses amis du village pour défendre son petit pays, la Finlande, contre l’ours soviétique. Celui-ci sur ordre de Staline a décidé de l’envahir avant de l’annexer, pour servir ses ambitions. Dans ce magnifique livre où la rudesse de la nature est omniprésente (la neige, le froid, la glace, le gel, la forêt, les lacs, les plaines…), l’auteur analyse le bouleversement progressif d’ un homme tenant un fusil, reconnaissant son double au bout de son fusil, obligé de tuer ou d’être tué, de protéger les siens ou d’épargner à l’occasion ses ennemis… On mesure aussi le peu de respect de l’URSS pour ses propres soldats, n’hésitant pas à les envoyer au feu au pire moment, les chefs craignant d’être fusillés pour incapacité à vaincre, n’hésitant pas à tirer sur leurs propres soldats. La température glaciale produit des scènes difficilement supportables mais rend bien compte des conditions réelles. La grande Histoire est omniprésente insufflant un rythme puissant à l’histoire… Le tout est animé par une profonde humanité et une grande poésie… Un grand livre...