Les Guerriers de l'hiver : Le livre de Olivier Norek, Thierry Blanc

Un livre très différent de cet auteur qui signe habituellement des polars à succès, mais avec un score de 4,3 sur Babelio, ça vaut le coup d’essayer. Ce n’est pas du tout un polar, mais un roman basé sur une histoire vraie, celle de la guerre de la Finlande attaquée par l’Union soviétique en 1939. Contre toute attente, la Finlande a résisté et n’a pas été envahie, même si elle a dû céder plus tard des territoires dans le processus de paix. Comment ce petit pays a-t-il pu résister au géant soviétique #8201;? C’est là le propos du roman. Il y a « la mort blanche », un sniper très efficace, le « sisu », l’âme de la Finlande et de ses habitants mobilisés pour sauver leur pays malgré la pluie de bombes qui devaient saper leur moral. Bien sûr aussi, l’inefficacité du régime de Staline, qui envoyait des hommes au combat sans vêtements appropriés et sans nourriture suffisante. Un roman humain aussi, qui présente les effets psychologiques de la guerre, ce qui peut se passer dans la tête d’un jeune homme qui doit soudain tuer ses semblables. Un livre qui rappelle des moments moins connus de la Seconde Guerre mondiale. L’ouvrage est palpitant et bien documenté, avec des cartes à la fin pour situer les frontières et les lieux d’affrontement. Il y a même les photos de certains protagonistes. Un lecture très intéressante !

Une belle découverte ! Jamais je n'aurais été vers ce genre de livres mais le prix des lecteurs de ma ville m'y a emmené. Une narration avec beaucoup de détails qui permet de se projeter et de vivre l'histoire au fil des pages. L'histoire est prenante et riche d'informations, j'ai personnellement réussi à me projeter dans l'histoire assez facilement. Découvrant cette guerre, on ne peut y trouver que des similitudes avec le contexte actuel, c'est assez triste de revivre les mêmes événements qu'importe les époques.

Olivier Norek a choisi de nous raconter un épisode méconnu de l’histoire : la guerre entre la Finlande et la Russie de novembre 1939 à mars 1940. Sa plume est toujours aussi agréable à lire même si ce registre est bien différent de ses romans noirs. La Finlande, tout petit pays, envoie ses soldats la défendre face au monstre soviétique. Contre toute attente, ils vont résister vaillamment et une légende va naître : celle de Simo, un tireur d’élite hors pair. L’enfer blanc (il fait parfois jusqu’à moins 50°) est parfaitement décrit ainsi que le combat de ces héros qui ont tout donné. Une histoire très intéressante qui nous ramène à l’actualité avec l’Ukraine : certains hommes n’apprennent décidément jamais de leur passé…

J’ai lu tous les polars d’Olivier Norek, beaucoup aimé ses romans et pourtant, lorsque Les guerriers de l’hiver est sorti et que j’ai constaté que ce n’était pas un polar, je n’ai pas eu envie de le lire. Après coup, je trouve mon comportement très étrange à ce moment là. Heureusement que j’ai évolué car je serais passé à côté d’un grand roman. Ça commence avec une base historique bien peu connue, une base si incroyable qu’elle semble fausse. Il est facile de créer un héros avec la guerre mais celui dont Olivier Norek nous raconte l’histoire, Simo, existe réellement. Avec un style élégant et synthétique, Olivier Norek condense le récit pour en extraire l’essentiel, l’essence des morts, l’essence des hommes pour un conflit âpre, une bataille perdue d’avance. Ce n’est pas de l’histoire, c’est une légende que l’auteur de la série Victor Coste nous dépeint. Tout est extraordinaire et tragique dans Les guerriers de l’hiver. C’est beau comme c’est horrible. C’est émouvant à en pleurer. Je suis glacé par ce que ces hommes et femmes ont vécu. Cela semble inimaginable et pourtant, c’est arrivé. Avec les mots d’Olivier Norek, c’est fabuleux.