Les soeurs Brontë - La force d'exister : Le livre de Laura El Makki

223 pages de bonheur. Un très bon résumé du peu de savoir que nous connaissons aujourd'hui des sœurs Brontë. J'ai apprécié que l'on remette en avant le caractère ou les œuvres d'Anne, que l'on spécule sur le manuscrit du second roman d'Emily. En tout cas, je ne verrai plus Charlotte pareil. Elle a du talent mais... Je vous laisse découvrir ! Les sources sont nombreuses et toutes sont référencées. On comprend mieux leurs vies et donc on lit autrement leurs œuvres cultes. Un livre à garder précieusement, car, il fait partie des références actuelles.

Plusieurs connaissent leurs romans, leurs poésies, ou au moins leur nom ! Brontë, Charlotte, Emily et Anne. Ces trois sœurs, filles du pasteur Patrick Brontë, ont écrit de grands classiques de la littérature britannique: “Jane Eyre” , “ Les Hauts de Hurlevent” , “La Locataire de Wildfell Hall” , “Villette”, etc. Dans cette biographie, qui se lit comme un roman, Laura El Makki nous raconte la vie de ces femmes du XIX siècle, leurs joies et leurs peines qui influencèrent chacune de leurs œuvres. Bien aimé !

Charlotte, Emily et Anne Les sœurs Brontë m’ont toujours fascinée. Surtout Emily avec son unique roman #119819;#119838;#119852; #119841;#119834;#119854;#119853;#119852; #119837;#119838; #119815;#119854;#119851;#119845;#119838;#119855;#119838;#119847;#119853; que je relis régulièrement. Incroyable livre lorsqu’on sait qu’elle n’est jamais sortie de son village. Tant de talents, en vivant dans leur microcosme, très protégées, filles d’un pasteur de Haworth, un village du Yorkshire, elles ont révolutionné la littérature, en publiant, sous pseudonymes masculins d’abord, décédées très jeunes et devenues des monuments littéraires.Où écrire commence comme un jeu…. Cette biographie est très érudite, l’auteure nous renvoie à des sources très fournies en fin d’ouvrage. C’est aussi une description de l’Angleterre de cette époque, de la place des femmes, de la vie dans les campagnes, de religion, autant qu’un roman initiatique. Il est aussi question de sororité, pugnacité, résilience, force de vivre et création. J’ai découvert Charlotte, femme aigrie, méprisante envers sa petite sœur Anne, mais aussi une femme amoureuse de monsieur Héger son professeur de français à Bruxelles, non payée de retour. Cette expérience lui a inspiré ses histoires d’amour dans #119817;#119834;#119847;#119838; #119812;#119858;#119851;#119838; ou #119923;#119942; #119953;#119955;#119952;#119943;#119942;#119956;#119956;#119942;#119958;#119955;. J’ai apprécié sa ténacité à se faire éditer grâce à un subterfuge, et qu’elle découvre Londres et ses plaisirs. La vie qu’elles ont menée ne fut pas des plus douces. Le pasteur Patrick Brontë est admirable dans sa façon d’élever ses filles dans la culture et non en les cantonnant aux tâches ménagères ; c’est innovant. J’ai eu de la compassion pour lui qui est mort à 80 ans après avoir perdu tous les siens. J’ai aussi apprécié Anne, jeune fille pieuse et discrète. Branwell est tel que je l’avais imaginé : ratant sa vie à cause de l’alcool, la drogue, sa paresse, sa fourberie. Surtout que son père le considérant comme un génie, dépensa une fortune à tenter de faire reconnaitre son soi-disant talent de peintre ! J’en avais eu l’aperçu dans #119824;#119854;#119842;#119853;#119853;#119838;#119851; #119815;#119854;#119851;#119845;#119838;#119855;#119838;#119847;#119853; de Laurence Werner-David J’ai terminé ce livre un peu triste : des vies fauchées trop vite. Je me suis demandé ce qu’aurait été leur vie si leur maman avait vécu… Imaginons ce que le monde de la littérature aurait gagné sans leur décès prématuré ! L’écriture est assez universitaire. La couverture très girly est très belle mais ne pas reflète pas le sujet. J’ai aimé les extraits de leurs livres qui parsèment les chapitres. Je vais me lancer dans #119912;#119944;#119951;è#119956; #119918;#119955;#119942;#119962; #119941;’#119912;#119951;#119951;#119942; #119913;#119955;#119952;#119951;#119957;ë que je n’ai jamais lue.

Contrairement à la version de Ohlj'ai enfin sentie la lande, la bruyère et j'ai été réchauffée par le feu des B. Le style est plus littéraire, la passion et les sentiments découlent des mots. Au contraire de Ohl l'autrice s'appuie plus sur des lettres et différents ouvrages concernant CHAQUE Brontë ce qui évite l'hégémonie de Charlotte avec la version biaisée de Gaskell qui est à mon sens le gros point faible de Ohl. Les âges sont présents ce qui est une grande aide temporelle, on découvre l'ambivalence de Charlotte qui déifie Émile mais semble détester Anne sans autre raison que sa relation privilégiée avec Émilie qu'elle jalouse. Ses jugements sur ses écrits donne la nausée tant ils sont condescendants et donnent corps à l'idée qu'elle a tout simplement détruit les écrits de sa sœur après sa mort. Anne qui est ENFIN mise en lumière dans cette bio. La discrète et oubliée Anne devient un être de chair et de sang qui est la seule à réussir à faire son chemin sereinement en dehors du presbytère avant d'être broyée par les caractères ombrageux de Charlotte et Branwell. Son Agnès Grey jugé en comparaison de Jane Eyre et taxé d'être une pâle copie par exemple alors qu'elle l'a écrit en premier et que si quelqu'un a copié la thématique ce n'est pas elle. La perte de sa place dans une famille respectueuse et honnête car son frère est un incapable chronique. L'injustice envers cette pauvre Anne et qui semble continuer encore aujourd'hui tant elle reste la 3ème B apparaît alors d'autant plus injuste et cruelle. Finalement sa sépulture loin d'eux n'est peut-être pas un mal. En bref, une bio plus fluide et moins froide mais qui a une fin trop précipitée. Les morts des B sont rapides et anecdotiques alors qu'elles ont contribué à leur légende. L'autrice donne l'impression de vouloir en finir au plus vite et c'est bien dommage car le livre était passionnant jusque là.