L'Invention de Morel : Le livre de Adolfo Bioy Casares
Parfois, on pense trouver refuge, alors que le cauchemar ne fait que commencer.
C'est ce dont Luis a fait l'expérience, le jour où il a débarqué sur une plage en apparence déserte, après avoir échappé à la police à coups de rame désespérés. Alors qu'il pensait avoir trouvé refuge sur une île inhabitée, ses explorations lui dévoilent en réalité un lieu étrange, dominé par une villa à la fois somptueuse et inquiétante. Il y découvre d'autres hommes et femmes, avec lesquels aucune communication n'est possible, tant ils sont plongés dans les scènes du quotidien qu'ils répètent inlassablement, chaque semaine, sans lui prêter attention. Sont-ils fous ou bien le dénommé Morel, qui les a réunis, a-t-il quelque chose à voir avec ces étranges comportements ?
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" Situé au Paraguay, ce fruit d'une imagination fantastique est une œuvre réaliste aux accents curieusement surréalistes. Je ne pense pas que ce soit imprécis ou hyperbolique de le qualifier de parfait. " Jorge Luis Borges
De (auteur) : Adolfo Bioy Casares
Traduit par : Armand Pierhal
Expérience de lecture
Avis Babelio
isakaede
• Il y a 4 mois
Il est difficile de s’attaquer à un chef d’œuvre aussi court soit-il. Dans sa préface dithyrambique, Jorge Luis Borges nous enjoint à lire et relire cette nouvelle fantastique et affirme qu’il s’agit d’un des grands écrits du 20eme siècle. Le protagoniste, condamné pour un crime au Venezuela dont on ne saura rien, échoue dans une île qu’il pense inhabitée. C’est avec stupeur qu’il se rend compte que la seule construction de l’île est envahie régulièrement par un groupe de personnes qui lui inspirent tour à tour peur, curiosité et même amour. L’atmosphère du livre est étouffante à l’image de la moiteur de l’île et de l’incompréhension première du narrateur. L’ amour y est décrit comme un « hors de soi » proche de la folie . Enfin, le choix radical du héros à la fin de la nouvelle est dans la lignée d’une narration dense, entre tension et réflexion.
Vavatitine
• Il y a 7 mois
Un homme fuit et se réfugie sur une île maudite. Obligé de se cacher quand il entend d'autres personnes, il les observe de loin et vit dans les marécages. Intrigué autant que terrifié par ces habitants qui ne semblent pas le voir, ce qu'il va découvrir de la vérité de cette île déterminera son destin. Un roman d'anticipation franchement avant-gardiste quand on sait qu'il a été écrit dans les années 1940. Bien écrit, on suit le narrateur et l'on comprend petit à petit la réalité de cette île en même temps que lui.
valoup
• Il y a 1 an
J’ai eu tant de mal à m’approprier ce récit. Je n’arrivais pas à en saisir le sens ,la construction interne. Je me sentais dans un état d’étrangeté mais j’ai continué à lire car j’ai pour habitude de ne jamais arrêter une lecture en cours. Je sais, mon opinion est loin d’être partagée, mais depuis une expérience et la rencontre avec le livre « Tigre en papier » d’Olivier Rolin, c’est pour moi un principe auquel je n’aime pas déroger. A la fin du livre, j’étais perplexe, indécise puis j’ai lu vos critiques sur Babelio. Elles étaient très partagées mais j’ai ainsi saisi au vol la fin de la critique de gerardmuller conseillant d’en faire une seconde lecture. Et. Et…. Je ne regrette absolument pas. Tout c’est mis en place, dégagée de l’effort de comprendre où je mettais les pieds, ce texte m’apparait clairement maintenant. j’ai été envoûtée par l’écriture et les descriptions saisissantes. Ce flou savamment entretenu entre la réalité perçue et la peut-être folie, ce glissement vers un sentiment d’amour fou irraisonné pour une femme inconnue. Dans un premier temps en effet, il ne décrit pas celle qui contemple silencieusement le coucher du soleil de façon très flatteuse : «des soleils antérieurs à sa naissance ont dû dorer sa peau; par les yeux, le cheveu noir, le buste, elle ressemble à l'une de ces bohémiennes ou de ces Espagnoles des plus détestables peintures.» Je garde en mémoire cette scène de pique-nique, comme si de rien n’était, sous un orage dévastateur ou la description de la pièce cachée dans les souterrains qui «avait cette diaphanéité céleste et profonde que l'on trouve dans l'écume des cataractes» cette seconde lecture m’a plongée, sans crier gare, dans un monde de sensations et de visions, étrange et irréel accompagné par la musique entêtante de «Valencia» et de «Tea For Two» sans oublier les questions métaphysiques qui traversent ce récit, les actions, pensées et réactions du personnage principal et les motivations de ce fameux monsieur Morel. Merci Lise pour cette magnifique découverte.
haroldfrenkel
• Il y a 1 an
Un homme se retrouve sur une île où tout semble étrange, une ambiance de mystère s’impose. Il observe une femme Faustine à laquelle il s’attache sans lui parler, puis un certain Morel dont il semble jaloux. L’homme observe les gens sur l’île mais a peur d’être attrapé, cependant avec le temps il observe un curieux phénomène qui se répète et se décide à faire face à ses peurs. L’homme est comme nous dans le brouillard qu'il essaie de dissiper en faisant face à la machine de Morel.
Avis des membres
Fiche technique du livre
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- Genres
- Romans , Roman Étranger
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- EAN
- 9782221280737
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- Collection ou Série
- Pavillons Poche
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- Format
- Poche
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- Nombre de pages
- 160
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- Dimensions
- 184 x 126 mm
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9,50 € Poche 160 pages