Mystère rue des Saints-Pères : Le livre de Claude Izner

Paris, juin 1889, une femme emmène ses trois neveux à l'Exposition Universelle pour visiter la Tour Eiffel, elle meurt d'une étrange piqûre, d'abeille, dit-on, exactement comme une victime à l'arrivée de Buffalo Bill à Paris quelques semaines auparavant. Victor Legris, libraire rue des Saints-Pères, lui aussi au premier étage de la Tour Eiffel en compagnie de son associé Kenji Mori et de son ami le journaliste Marius Bonnet, prend connaissance de ce qu'il vient d'arriver quasiment sous ses yeux. Il va s'ensuivre une série de meurtres dans Paris, avec le même modus operandi : des piqûres d'abeille : l'assassin a une logique inquiétante... Des événements vont contraindre Victor Legris à s'y intéresser de près, ce qui va entrainer et marquer ses débuts d'enquêteur. Ce roman trainait dans ma pile à lire depuis un petit moment, et j'ai bien fait de l'avoir choisi. J'ai beaucoup aimé ce roman policier très érudit, vivant, élégamment écrit, dont l'atmosphère de la fin du 19e siècle parisien et de l'Exposition Universelle de 1889 est particulièrement bien retranscrite, réaliste et réussie. On déambule dans Paris où l'on peut suivre les personnages au fil du mystère, comme un voyage dans le temps, car c'est fort bien décrit. Un suspense modéré, un déroulé un peu lent, mais vivant, tiennent tout de même en haleine jusqu'à la toute fin du roman, même si c'est le hasard qui mène notre libraire à devenir enquêteur. Certes, par moments l'intrigue égare un peu le lecteur, mais tout est néanmoins cohérent. Le nom de l'auteur, Claude Izner, cache en réalité deux autrices, deux soeurs dont l'autre métier est bouquiniste, d'où cet intérêt pour l'histoire, ces connaissances sur le Paris ancien, pour le plus grand plaisir du lecteur. Il y a des romans comme des friandises cachées dans les bibliothèques, qui se révèlent d'excellentes lectures le jour où on décide de les découvrir, et j'ai prévu de lire la série complète des enquêtes de Victor Legris.

On en apprend de belles sur l'exposition universelle de 1889 à Paris ! Bien sûr, il y a la création de Gustave Eiffel avec sa magnifique tour, beaucoup de visiteurs du monde entier, une première naissance d'un bébé nommée Gustavine Eiffeline...pour cette dernière je ne suis pas sure si c'est une réalité ou dans le roman des soeurs Korb alias Claude Izner. Ce roman policier se passe en 1889 à Paris. Le jour de l'inauguration à lieu un meurtre ou accident d'une femme par une piqûre d'abeille. Puis un deuxième...mort de la même façon. Victor Legris, notre héros libraire rue des Saints-Pères mène l'enquête assidûment. Le déroulé de l'enquête n'est pas très passionnant, par contre la description des quartiers de Paris à cette époque m'a vraiment beaucoup plu. Le Paris des impressionnistes, des quartiers décrits comme des villages, les costumes et le rythme de vie sont bien croqués. Une lecture agréable comme un voyage dans le temps à la fin du 19ème siècle à Paris.

Nous sommes en 1889 à Paris, année de l'exposition universelle où la tour Eiffel fut érigée. Victor Legris, libraire rue des Saints-Pères, fait partie des visiteurs qui découvrent cette attraction. Une belle jeune femme attire aussi l'attention de Victor. Elle est caricaturiste dans un journal pour vivre et peintre de passion. Cependant dans la foule dense, un drame se joue. Une femme, peut être piquée par une abeille, trouve la mort. C'est le début d'une histoire qui va pousser le libraire à mener l'enquête à la fois pour les beaux yeux de la belle et parce que celui qu'il considère comme son père semble impliqué dans l'affaire. Les auteures, car en effet sous le pseudonyme de Claude Izner se cachent deux sœurs, nous dépeingnent un Paris fascinant à découvrir. L'importance de l'Exposition Universelle pour le rayonnement de la ville et du pays n'est pas sans rappeler les récents Jeux Olympiques et Paralympiques 2024. L'engouement pour la tour Eiffel et la vue sur Paris parait immédiat et on le sait durable. Les personnages de l'histoire sont hauts en couleur et cosmopolites. La jeune peinte, originaire d'Europe de l'Est, s'avère une personne indépendante qui tente de tracer sa route dans un monde artistique dominé par la gente masculine. Kenji Mori, le père adoptif d'origine japonaise, amateur d'art, grand voyageur, évoque une Asie raffinée. Le Sénégalais qui débarque de sa colonie natale porte un regard très noble sur la frénésie de la grande ville. Sa sagesse simple nous renvoie une image presque dérangeante de notre mode de vie. Marius Bonnel, qui vient de lancer son tout nouveau journal, me fait penser aux personnages de Pagnol. Le commis de la librairie, rat de bibliothèque, qui nous fait sourire par ses histoires banales et sa bonne humeur. Enfin Victor, digne représentant de son époque, a une vie amoureuse compliquée entre une maîtresse et un amour naissant. Sa réussite dans l'enquête apparait plus fortuite que franchement due à ses qualités. Petit avertissement pour le lecteur qui ne recherche qu'une enquête. Même si les faits sont en place depuis le début, les personnages ne prennent les choses en main et n'avancent dans la recherche de la vérité qu'après de nombreuses circonvolutions. Pour ma part, cela ne m'a pas dérangée. J'ai trouvé de l'intérêt à découvrir le tableau d'époque. Ce premier tome d'une série me donne envie de lire la suite.

Mystère rue des Saints-Pères par Claude Izner, lu par Olivier Chauvel, Éditions Lizzie 1889, l'exposition universelle bat son plein. Il y a foule pour monter dans cette tour de Gustave Eiffel. De nombreuses personnes se bousculent également dans les différents pavillons de l'empire colonial du pays. Mais une série de morts trouble ce moment festif. Victor Legris, simple libraire de la rue des Saints-Pères, est troublé par l'attitude de son associé et père adoptif. Il décide donc d'enquêter... Un petit roman historique facile et rapide à lire mais qui hélas n'aura pas su me convaincre. Je n'ai pas réussi à me transporter dans ce Paris du 19ème siècle et à me plonger dans l'enquête aux côtés de Victor Legris. Ce dernier m'a paru bien sympathique pourtant et ses conclusions étaient à chaque fois cohérentes. Mais il m'a manqué un petit quelque chose. Dommage ! Je n'ai pas eu d'attaches pour ce personnage ou les autres. Le lecteur Olivier Chauvel a su me faire tenir jusqu'au bout du récit. Ce n'est que partie remise . Je tenterai un autre roman de cet auteur ( ou plutôt devrais-je dire ce duo d'auteures) une prochaine fois en espérant que ça marchera mieux.