Orgueil et préjugés : Le livre de Jane Austen

La dernière fois que j'ai lu un classique de la littérature anglaise, c'était "Jane Eyre" et ça ne s'est pas bien passé du tout. Alors quand on me choisit "Orgueil et Préjugés" dans un challenge, je frémis. Et pourtant, je me laisse vite charmer par la légèreté de la plume de Jane Austen. Dans ce roman, l'autrice tire un portrait assez sévère de la société de son temps, dénonçant la pression que subissent hommes et femmes pour se marier selon des codes très précis (fortune, milieu social, famille, fréquentation, âge...). Il apparait assez insensé à la lectrice moderne que je suis que, dans un temps pas si lointain, il était tout à fait acceptable de marier des cousins germains ou de marier une ado de 16 ans. Les temps ont bien changé... heureusement ! En lisant "Orgueil et Préjugés", j'ai passé un très bon moment. Jane Austen m'a fait sourire et même rire parfois. J'ai adoré les personnages. Et je comprends toute la symbolique que porte ce roman. C'est une belle histoire d'amour, un peu à la "Roméo et Juliette", sauf qu'on a un très bel happy ending. Ce n'est pas devenu mon livre préféré, mais je suis certaine de sortir les autres livres de Jane Austen qui traînent dans ma PAL. Pour ça, je ne remercierai jamais assez la personne qui m'a choisi "Orgueil et Préjugés".

Un chef-d’œuvre intemporel ! L’évolution de la relation entre Elizabeth et Mr. Darcy, passant de l’orgueil, l’antipathie, à l’amour est absolument fascinante, et elle m’avait déjà marquée dans le film de 2005 (un de mes préférés). Mais dans le roman, elle prend encore plus de profondeur. J’ai également beaucoup aimé la richesse des descriptions de la société de l’époque, avec ses attentes, ses codes et ses règles. La plume de Jane Austen, que j’admire dans plusieurs de ses ouvrages, me plaît toujours énormément : élégante, subtile, presque poétique, portée par le charme de l’époque que j’affectionne tant. Un roman incontournable que je recommande vivement !

Un roman d'une intelligence sociale redoutable, mais qui me laisse un sentiment de frustration. Austen est une chirurgienne des rapports de classe et de genre. Elle dissèque avec une précision glaciale la seule réalité qui compte pour les femmes de son époque : le marché du mariage. Ce n'est pas une histoire d'amour, c'est une transaction économique. La survie des sœurs Bennet dépend de leur capacité à conclure un "bon" mariage. C'est une critique brillante de la prison patriarcale et de la dépendance économique des femmes. Mais la solution d'Austen reste individuelle. La révolte d'Elizabeth Bennet est de pouvoir choisir son mari, pas de détruire le système qui la force à en avoir un. Elle ne remet jamais en cause la structure de classe, elle cherche seulement à y trouver la meilleure place possible. C'est un livre qui décrit la cage avec une perfection inégalée, mais qui ne donne aucune clé pour en sortir.

Bon, vraiment, c’était quand même un peu long à démarrer, un vieux diesel si je peux me permettre. J’ai quand même bien aimé l’histoire, Elizabeth Bennet et Mr Darcy m’ont bien servi le thé. Jusqu’au dernier moment, je me disais : « Mais quand est-ce qu’ils vont se rendre compte qu’ils s’aiment, purée !! » La manière dont Elizabeth a un tempérament de feu pour l’époque, j’adore. Sa manière de remballer Catherine, bête de meuf bravo. #x1f525 Par contre, la manière dont son père parle de sa mère, c’est vraiment horrible. Finalement, sous les allures hautaines et orgueilleuses de Darcy se cache un homme timide et de bonne grâce et les dernières pages nous tiennent en haleine#x1f979 Netflix va bientôt sortir une série d’adaptation sur ce roman, j’ai bien hâte de voir tout ça !