Pandemia : Le livre de Franck Thilliez

A la poursuite de l'homme en noir On peut reprocher à Frank Thilliez de reposer ses intrigues sur les mêmes thématiques : une histoire très sombre, des policiers minés par leur métier et une ambiance assez désespérée mais après avoir lu en quelques jours cette nouvelle œuvre, je trouve que ce style narratif marche toujours autant. La poursuite de l'homme en noir commencée il y a quelques tomes se poursuit dans ce nouvel opus mais cette fois-ci, l'auteur a choisi d'explorer le déchaînement du mal via des attaques bactériologiques. On retrouve dans Pandemia tout ce qui fait le sel et l'attrait de Frank Thilliez, des descriptions complètes et parfois difficiles à supporter et une importante documentation sur le thème et les lieux qu'il a choisis d'explorer (l'institut Pasteur, la baie de Somme...) Comme dans le précédent ouvrage, je regrette certains raccourcis employés par l'auteur surtout la fin du livre qui m'a laissé un peu sur ma faim. Cependant, l'écriture de l'auteur hachée et incisive m'a fait passer un excellent moment.

Un scénario parfait, plusieurs intrigues qui s'entremêlent et le plaisir de retrouver Sharko et toute sa bande : tout est là pour nous kidnapper. J'ai aimé à nouveau la pédagogie de Thilliez, ici sur les procédures liées à une épidémie (étonnant de lire ce polar écrit bien avant le covid !), les éléments médicaux décrits avec précision ainsi que la plongée dans le Darknet qui fait froid dans le dos. Un léger bémol : l'identification d'un des "méchants" par l'un des protagonistes est un peu... "un coup de chance", j'ai trouvé ça un peu facile.