Persuasion : Le livre de Jane Austen

J'ai récemment lu le roman Persuasion, réédité par Gallimard avec une jolie cover pleine de Pep's ! Contrairement à Orgueil et préjugés je n'avais aucune idée de l'histoire donc ce fut une totale découverte pour moi ! Mais surtout une belle surprise car j'ai adoré ! Nous suivons Anne Elliott, une jeune aristocrate de 27 ans. Huit ans plus tôt, elle a vécu une relation passionnée avec Frederick Wentworth, alors officier de la marine. Ils se sont engagés mais Anne a rompu leurs fillancailles sous la pression de son entourage qui l'en a persuadée, Wentworth n'étant pas un bon parti. Ce dernier a repris la mer et Anne a poursuivi son quotidien, le cœur brisé. Huit ans ont donc passé avant que leur route se croise à nouveau. Wentworth est devenu capitaine et riche par la même occasion. Mais les sentiments d'Anne ne l'ont jamais quitté. Malgré leur passé, les malentendus et les non dits, vont-ils laisser une seconde chance à leur amour ? J'avais une certaine appréhension en commençant ce classique. Je m'attendais à un style pompeux qui manquerait de fluidité. Mais j'ai été agréablement surprise par la plume, bien plus accessible que ce que j'avais imaginé. Un style élégant et d'une grande modernité pour l'époque ! J'ai été charmée par cette histoire et ses personnages. Il est très plaisant d'avoir une protagoniste aussi douce et mature, à la fois sensible et intelligente. J'ai adoré Wentworth. Sous ses airs fiers et assurés, on ressent sa peine et sa sensibilité. J'ai aimé la complexité de leur relation et voir leur évolution. Persuasion n'est pas un simple roman d'amour, c'est également une critique de la haute société et des conventions sociales. J'ai passé un très bon moment lecture et je vais évidemment continuer sur ma lancée pour découvrir les autres œuvres de Jane Austen !

Persuasion, persuasion… C’est un 5 étoiles sans hésitation.#8232; Nous découvrons la famille Elliot aux valeurs oppressantes où règnent principalement l’égocentrisme, l’obsession des apparences, le qu’en-dira-t-on, le mépris des autres… Au milieu, Anne, notre héroïne, qu’on aurait presque du mal à croire issue de cette famille tant elle s’en distingue.#8232; Douce et empathique mais littéralement effacée, ignorée. Qu’importe son avis et ses sentiments, elle est là, c’est tout. Pourtant, c’est autour d’elle que le roman gravite. Le contexte, en quelques mots :#8232; Huit ans et demi plus tôt, Anne a rompu avec l’homme qu’elle aimait profondément, Mr Wentworth, sur les conseils (ou plutôt sous l’influence) de ses proches. Pourquoi ? À cause de son statut social jugé insuffisant.#8232; Anne, malheureuse, croyait bien faire. Elle pensait agir selon les « bonnes » valeurs, en sacrifiant son bonheur personnel.#8232; Mais voilà : huit ans plus tard, Wentworth revient. Il a fait fortune. Il est désormais capitaine, admiré et respecté.#8232; Leur première rencontre est froide, cordiale, mais l’on sent immédiatement que les émotions n’ont pas disparu. On sait (du moins, on espère) qu’il y aura retrouvailles… L’évolution d’Anne est intéressante.#8232; La jeune fille influençable et effacée prend petit à petit confiance, s’émancipe tout doucement de sa famille. C’est la chrysalide qui devient papillon. Elle reste douce, tournée vers les autres, mais comprend qu’elle a le droit de penser par elle-même, d’être en désaccord, de s’affirmer.#8232; Exemple marquant : sa famille rêve d’une union avec son cousin Elliot, homme apparaissant bien sous tous rapports : poli, charmant, respectable, etc. Mais Anne, lucide, perçoit ce qui se cache derrière les apparences. Son refus clair d'un projet d’union avec lui témoigne de son indépendance nouvelle. Le roman aborde le poids de l’influence familiale et sociale.#8232; Anne, persuadée d’abandonner l’homme qu’elle aimait par loyauté et par conformisme, comprend bien plus tard que cette influence l’a menée à renoncer à elle-même et à son bonheur. Huit ans de gâchés ? Peut-être pas. Était-ce le temps dont Anne avait besoin pour s’émanciper et devenir pleinement elle-même ? Le temps nécessaire pour poser les fondations solides d’un amour véritable ? Peut-être que, mariés plus jeunes, leur histoire n’aurait pas eu la même force, la même profondeur, ni les mêmes armes pour affronter les obstacles. Une touche de féminisme traverse ce roman avec élégance et subtilité. L’auteure n’en fait pas tout un plat en mode « girl boss » mais glisse discrètement des remarques, des dialogues qui viennent bousculer délicatement les normes. En bref, Jane Austen nous présente Anne, un personnage que j’ai adoré voir évoluer. Elle nous raconte l’histoire d’une femme qui apprend à se choisir en dépit des convenances et des idées de ses proches, avec une histoire d’amour et de renaissance pour nous rappeler que, d’une certaine manière, il n’est jamais trop tard.

#119923;#119942; #119957;#119942;#119950;#119953;#119956; #119953;#119938;#119956;#119956;#119942;, #119949;#119942;#119956; #119956;#119942;#119951;#119957;#119946;#119950;#119942;#119951;#119957;#119956; #119955;#119942;#119956;#119957;#119942;#119951;#119957;. Dernier roman achevé par Jane Austen, Persuasion a le parfum doux-amer des regrets et des secondes chances. Ce roman, moins pétillant qu’Orgueil et Préjugés, mais plus mélancolique, explore avec finesse les ravages du temps, le poids des conventions et la constance des sentiments. Mais je dois avouer qu’il ne m’a pas tout de suite embarquée. J’ai eu un peu de mal à entrer dans l’histoire. Ce petit monde engoncé dans ses convenances, ses manigances et ses préoccupations futiles a failli me lasser. Si je ne me suis pas ennuyée, je n’étais pas non plus complètement convaincue au départ. Et pourtant. Peu à peu, quelque chose s’installe. Une émotion, une attente silencieuse. Au cœur de cette histoire, il y a Anne Elliot. Une héroïne d’abord si discrète, presque effacée. Elle m’a d’abord agacée par sa docilité, sa tendance à s’effacer derrière les volontés des autres. Et au fil des pages, elle gagne en épaisseur. Sa constance, sa résilience, son regard lucide sur le monde et sur elle-même finissent par toucher droit au cœur. Fidèle à ses sentiments, elle finit par s’imposer, en douceur mais avec force. On s’y attache sans même s’en rendre compte. Persuasion est une romance de maturité, celle du regret, de la constance, de l’amour silencieux qui traverse les années. Jane Austen excelle ici dans l’art du non-dit : les silences, les regards, les maladresses verbales tracent le portrait d’un amour suspendu, retenu, mais jamais éteint. Et s’il fallait une seule raison de lire ce roman, ce serait sans hésiter la lettre du capitaine Wentworth, sublime. Elle condense à elle seule toute la tension retenue, tout l’amour contenu, avec des mots d’une rare intensité. Mais ce que j’aime par-dessus tout dans les romans de Jane Austen, c’est sa manière de décortiquer la société dans laquelle elle évolue. Derrière les histoires d’amour se cache une satire redoutable de la bourgeoisie anglaise, de ses codes absurdes, de ses mariages d’intérêt, de ses ambitions minuscules. Elle observe avec une précision presque chirurgicale, mais sans jamais perdre cette élégance propre à son style. Et c’est sans doute là, dans ce regard acéré, que se cache toute la puissance de son œuvre. Derrière l’élégance de la langue et la précision des observations sociales, Jane Austen glisse une profonde mélancolie — mais aussi une forme d’espoir. Car si le bonheur est tardif, il n’en est que plus mérité. Alors non, ce ne sera pas mon roman préféré de l’autrice. Mais comme toujours avec elle, j’ai fini par me laisser prendre au jeu. Et, au final, j’ai pris un immense plaisir à cette lecture. #128293; À lire si vous aimez : Les amours contrariées. L’ironie délicate à l’anglaise. Les héroïnes discrètes mais tenaces. #9888;#65039; À éviter si : Vous attendez un rythme haletant. Vous êtes allergique aux mœurs et manières du XIXe siècle.

Excellent petit roman très sérieux par cette autrice que j'adore ! Nous suivons quelques jours de la vie d'Anne Elliot qui se retrouve face à son amour de jeunesse qu'elle avait éconduit car mal conseillée, mal persuadée à l'époque. La galerie des personnages anglais est toujours haute en couleurs chez Jane Austen. La soeur prétentieuse, la soeur perpétuellement malade, l'homme manipulateur, la grande figure tutélaire, tout y est pour faire des petites journées habituelles de vraies scènes dramatiques. Une simple lettre peut faire basculer votre vie et vous remettre sur le droit chemin, même après 8 ans. Le roman renferme également de nombreuses comparaisons entre le masculin et le féminin, très moderne !