Poules, renards, vipères - T1 Albin : Le livre de Paul Ivoire

Sous le signe de l’amitié découle une trame où la stratégie est de mise ; l’auteur initie en effet les jeunes lecteurs aux notions de territoire, d’appartenance et de guerre. Ce qui peut sembler complexe se révèle accessible puisque porté par de jeunes protagonistes auxquels peut s’identifier le liseur. Ces enfants dont la force et le courage sont accrus par leur camaraderie osent accomplir ce qui effraie les adultes à savoir s’allier dans un même but au lieu de se battre les uns contre les autres. Naïfs, ils croient possible une paix, une cohabitation et de l’entraide là où les grands ne jurent que par la guerre. Il faut dire que cette dernière en arrange certains. Ceux-ci, méchants et manipulateurs, usent de mensonges pour arriver à leur fin. Le vent de fraîcheur insufflé par Albin et ses amis est ainsi le bienvenu. La bande répand l’espoir dans un pays où les gens sont enfermés pour leurs idées. L’écriture est agréable et compréhensible malgré certains termes employés plus pointus. L’intrigue initie un sentiment de peur chez le lectorat. L’auteur joue sur les rebondissements et les traîtrises. Une lecture fluide qui manque cependant d’un rien de variation et d’un brin d’humour. Ce premier tome d’une trilogie ne laisse toutefois pas le temps de s’ennuyer malgré son rôle de « mise en place ». Il déborde de péripéties, d’action et de révélations. Pour permettre un tel condensé, certains éléments de la trame sont narrés en accéléré comme, par exemple, la rencontre des trois personnages principaux. La fin de ce volume annonce une suite prometteuse qui donne envie de poursuivre la route avec les trois compères et les autres protagonistes rencontrés au fil des pages. Une amorce sympathique pour une série à suivre !