Résister à la culpabilisation - Sur quelques empêchements d'exister : Le livre de Mona Chollet

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La Découverte

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Harcèlement, humiliations, insultes : nous sommes bien averti.es de ces fléaux de la vie en société et nous nous efforçons de lutter contre eux. Mais il y a un cas de figure que nous négligeons : celui où l'agresseur, c'est... nous-même. Bien souvent résonne dans notre tête une voix malveillante qui nous attaque, qui nous sermonne, qui nous rabaisse ; qui nous dit que, quoi que nous fassions, nous avons tort ; que nous ne méritons rien de bon, que nous présentons un défaut fondamental. Cette voix parle particulièrement fort quand nous appartenons à une catégorie dominée : femmes, enfants, minorités sexuelles ou raciales...
Ce livre se propose de braquer le projecteur, pour une fois, sur l'ennemi intérieur. Quels sont ces pouvoirs qui s'insinuent jusque dans l'intimité de nos consciences ? Comment se sont-ils forgés ?
Nous étudierons quelques-unes de leurs manifestations : la disqualification millénaire des femmes et, notamment, aujourd'hui, des victimes de violences sexuelles ; la diabolisation des enfants, qui persiste bien plus qu'on ne le croit ; la culpabilisation des mères, qui lui est symétrique ; le culte du travail, qui indexe notre valeur sur notre productivité ; et enfin la résurgence de logiques punitives jusque dans nos combats contre l'oppression et nos désirs de changer le monde.

De (auteur) : Mona Chollet

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Expérience de lecture

Avis des libraires

Un livre incontournable en cette rentrée.|Faustine Kopiejwski et Julia Tissier
Cheek

Mona Chollet invite à "retrouver la force inarrêtable que seule peut donner la conviction de notre légitimité, de notre valeur, de notre innocence fondamentale face à tous les pouvoirs'. Rien à expier, rien à prouver, tenir à soi : c'est une révolution politique autant qu'intime qui se dessine dans ce texte qui plaide non coupable et vise à réinventer l'amour de soi.|Jean-Marie Durand
Les Inrockuptibles
Dans cet essai, écrit à la première personne, Mona Chollet puise aux origines de cette culpabilité, ce "noyau de haine" dont nous avons hérité de la religion chrétienne et de la culture patriarcale, et qui contamine notre existence. Et nous offre une prise de conscience salvatrice pour que nous réinventions l'amour de soi.|Catherine Durand
Marie-Claire
Après ses essais à succès sur la beauté et l'amour, l'autrice féministe interroge, dans un nouvel ouvrage, ce sentiment imposé par une culture millénaire. Et dont les femmes sont les premières victimes.|Alice Augustin
ELLE
Dans un nouvel essai, l'autrice connue pour " Beauté fatale " et " Sorcières " s'attaque au sentiment de culpabilité, cette petite voix intérieure qui nous pousse à nous dénigrer et nous empêche d'exister pleinement. Une tyrannie que l'on croit intime, mais qui est en fait largement partagée, façonnée par des siècles de religion et d'injonctions sociales. Elle appelle à en prendre conscience, pour mieux s'en délivrer. Un plaidoyer universel pour plus de plaisir et moins d'" empêchements d'exister ".|Nolwenn Le Blevennec et Amandine Schmitt
Le Nouvel OBS
Une enquête solide qui apporte des réponses neuves à une question éminemment psychique.|Hélène Fresnel
Psychologies
Comme à son habitude, Mona Chollet tire donc le fil de sa propre expérience et de ses questionnements, les tissant avec ses multiples lectures pour terrasser la pieuvre culpabilisatrice dont les tentacules se déploient sur toutes les dimensions de nos vies – éducation, maternité, monde professionnel ou militant.|Weronika Zarachowicz
Télérama

Avis Babelio

Parlonspeu_Lisonsbeaucoup

4.50 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

« Tu ne vaut rien ! », « Secoues-toi ! », « Bonne à rien ! », « Incapable ! » Voici ce qu’une petite voix chuchote août hurle dans la t^te de Mona Chollet… et dans la notre. Ce livre braque un regard sociologique dessus : décortiquant et analysant cette voix-bourreau et le sentiment de culpabilité qu’elle introduit. Un livre captivant et qui amène à relativiser et dé-culpabiliser ; qui nous propose de nous questionner sur nous-même et notre regard sur les autres, sur nos comportements et à être un peu plus indulgent avec soi ! Une belle claque signée Mona Chollet.

ambreloe2206

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 2 semaines

Ce texte m’a énormément touchée. Mona Chollet met des mots d’une justesse rare sur quelque chose que beaucoup vivent en silence : cette culpabilité permanente qu’on traîne comme un sac à dos invisible. Elle réussit à lier des ressentis intimes à des enjeux collectifs, en montrant comment la société pousse surtout les femmes à s’effacer, à s’excuser d’exister, à culpabiliser pour tout même pour leurs besoins, leur colère, leur indépendance. À lire, relire, et offrir. C’est un petit bijou de lucidité et de bienveillance, qui donne envie d’avancer avec plus de respect pour soi-même et pour les autres.

spenmarine

4.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

Une lecture stimulante, malgré mes a priori. Je dois l’avouer : je partais avec un a priori plutôt négatif. Je n’avais pas du tout accroché à "Sorcières", que j’avais trouvé confus, extrême dans certaines analyses et peu convaincant. Mais "Résister à la culpabilisation" m’a agréablement surprise. Cet essai m’a semblé bien mieux construit. Mona Chollet y analyse les mécanismes sociaux, politiques et intimes par lesquels la culpabilité s’impose (notamment aux femmes) comme outil de contrôle et d’auto-censure. Son propos est clair, accessible, et touche juste à plusieurs reprises. Elle interroge la manière dont certaines injonctions sociales (par exemple : être une bonne mère, une citoyenne irréprochable, une militante parfaite, une consommatrice responsable) se transforment en pièges mentaux qui paralysent plus qu’ils n’émancipent. J’ai trouvé particulièrement frappante sa critique de la morale de la "bonne action permanente", qui pousse les individus à l’épuisement. Elle parle aussi du poids du regard des autres, du besoin d’approbation sociale, et de la difficulté à s’autoriser des choix non conformes (dans la parentalité, la carrière, ou même dans les engagements politiques par exemple). C’est une réflexion fine sur les limites de la "bonne conscience" et les effets pervers de l’auto-culpabilisation comme outil de conformité. Sans être toujours d’accord avec elle, je me suis retrouvée dans certaines de ses analyses, et j’ai apprécié le ton plus nuancé, plus posé que dans ses précédents écrits. L'autrice elle-meme reconnaît d'ailleurs que certains propos de ses essais antérieurs pouvaient être nuancés. J'ai trouvé pertinente sa capacité à prendre du recul sur ses propres analyses et à les remettre en question. Une lecture enrichissante donc, qui donne à réfléchir.

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lafilledepassage

5.00 sur 5 étoiles

• Il y a 1 mois

« Le service total exigé des mères implique leur effacement comme individus, la négation de toutes leurs autres dimensions de leur propre bien-être, de leurs besoins. Un jour où Marie Darrieussecq, au téléphone avec sa mère, lui annonce qu'elle n'a pas fermé l'oeil de la nuit parce que son bébé était malade, sa mère s'écrie : le pauvre petit !». Résister à la culpabilité, et non résistez à la culpabilité, ce qui serait une injonction, une de plus, une de trop, dans un monde où chacun et chacune (surtout chacune d'ailleurs) en reçoivent déjà plus qu'il n'en faut. Résister à la culpabilité, ce n'est donc pas un livre de développement personnel (ouf), mais plutôt un panorama de la culpabilité, en partant de l'histoire. Et ça commence bien sûr très tôt pour la civilisation chrétienne avec la Faute Originelle. Voire même plutôt , avec les Grecs n'étaient pas en reste avec la première femme, la pauvre Pandore. Un éclairage sur le désamour pour les femmes, qui réapparait au Moyen-Âge, au moment où l'Eglise veut s'accaparer le monopole de l'éducation et du Savoir. Les femmes, les laïcs et les Juifs seront alors discrédités, et pour les femmes, une mise à l'écart du savoir qui dure encore jusqu'à aujourd'hui (il suffit de voir le nombre de filles dans les filières les plus exigeantes à l'université, et ensuite dans les labo de recherche…). Et c'est d'ailleurs pas fini quand on voit le succès de masculinistes sur les réseaux sociaux et les coups d'éclat de monsieur Tambour. Mais Mona Chollet ne s'occupe pas que des femmes (pour une fois) : elle s'attaque aussi au domaine social, au sens large, et explique comment on éduque les masses à la frustration pour culpabiliser la résistance aux conditions de vie et de travail inhumaines (en taxant les activistes d'enfants gâtés, d'immatures, de doux rêveurs ou de fainéants). Ce sentiment de culpabilité nous anime jusque dans notre comportement vis-à-vis de la planète, par un judicieux tour de passe-passe des plus grands pollueurs. Et c'est tout simplement éclairant et ahurissant. Bref une fois de plus une lecture brillante, salutaire, indispensable à mettre dans toutes les mains. Et une longue liste de références pour approfondir le sujet. Mon libraire remercie Mona Chollet, mon banquier beaucoup moins !

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Fiche technique du livre

  • Genres
    Classiques et Littérature , Essais
  • EAN
    9782355222146
  • Collection ou Série
    ZONES
  • Format
    Grand format
  • Nombre de pages
    272
  • Dimensions
    206 x 142 mm

L'auteur

Mona Chollet

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20,00 € Grand format 272 pages