Résister à la culpabilisation - Sur quelques empêchements d'exister : Le livre de Mona Chollet

Après avoir lu les précédents, il fallait que je m'attaque à celui ci, aussi ! Mona, Mona, un grand merci de nous offrir encore et toujours un essai passionnant qui nous parle à toutes. J'ai l'intention de dévorer tous les autres. et de les relire dans quelques années. Bravo ! A lire et offrir !

Comme d'habitude avec Mona Chollet, une oeuvre qui fait réfléchir et qui se lit comme un roman. Ici, il est question des injonctions que l'on s'impose, plus ou moins consciemment. Et aussi des messages que l'on fait par conséquent passer, notamment à nos enfants. Une invitation à se dire que, oui, peut-être que vivre, c'est suffisant, sans devoir se justifier pour autant. Une étude poussée, ancrée dans l'histoire et dans l'actualité, qui fait du bien.

J'écris à l'instant dans mon journal que j'ai passé la journée à lire à la terrasse d'un café et que ça n'a rien d'exceptionnel. En quoi ? Et pourquoi minimiserais-je le plaisir que m'ont procuré ces heures de curiosité et de créativité ? D'apprentissage ? On a beau croire qu'on sait, on ne sait jamais vraiment. et c'est tellement chouette d'avoir la possibilité et la capacité d'apprendre, au soleil, avec un bon livre et un café.

Dans Résister à la culpabilisation, Mona Chollet propose une réflexion aussi lucide que percutante sur un mécanisme profondément ancré dans nos sociétés : celui de la culpabilisation. À travers une analyse fine, elle explore comment ce levier insidieux s’est glissé partout – dans l’éducation, la politique, les relations, la consommation… jusqu’à devenir presque un pilier de notre fonctionnement social. La version audio, lue par Cristelle Ledroit, accompagne parfaitement le propos : la voix est posée, calme, et permet de s’imprégner pleinement des idées sans être happé par un rythme trop rapide. C’est un texte qui fait réfléchir, qui bouscule, et qui – pour ma part – m’a ouvert les yeux sur de nombreuses choses. Je ne soupçonnais pas à quel point ce sentiment de culpabilité pouvait être omniprésent et destructeur. C’est une lecture (ou écoute) salutaire, essentielle même. Un véritable antidote pour reprendre possession de soi-même et regarder différemment les injonctions qui nous entourent. À écouter et à méditer !