Waterbacks : Le livre de Charles Mazarguil

J’avais eu ce roman grâce au challenge des Imaginales de l’année dernière qui était organisé par @celine.huchard. Je ne le connaissais pas avant mais j’étais curieuse de découvrir cette histoire post-apocalyptique. En plus, c’est très d’actualité avec tout ce qui se passe. Ce futur ne donne pas du tout envie. Les gens sont assoiffés, beaucoup meurent dans des conditions horribles et ça c’est sans compter ce qu’ils vivent quand ils sont en vie. C’est un combat de tout instant contre le désert, contre la chaleur et contre ceux qui veulent l’eau des autres. J’ai eu beaucoup de compassion pour nos héros. Ils ont chacun vécu des choses difficiles même pour Le Bourge qui a vécu quelques années à l’abri, cela ne l’a pas épargné. J’ai beaucoup aimé la relation qu’ont nos quatre compères. C’est touchant de voir l’amitié qu’ils ont lié à travers les épreuves et à quel point ils se protègent les uns les autres. Il fallait bien ça pour survivre à cette histoire et tous les évènements bien dangereux qui se profilaient à l’horizon. Ce monde est bien cruel et surtout le boss pour lequel ils travaillent. L’eau est comme la nouvelle drogue de ce futur même si elle est essentielle à la survie et la Water Corp l’a bien compris. C’est dangereux de la transporter, les gens sont prêts à tout pour quelques centilitres. Je n’aurai pas du tout aimé vivre dans cet univers mais c’était très intéressant à lire.

Que feriez-vous si l’eau venait à manquer ? Plus qu’une question, c’est le quotidien de Pitbull, Larbin, Le Bourge et Sprite, orphelins de la Seconde Guerre de l’Eau, embauchés par la Water Corp, organisation au pouvoir dans l’Union Franco-Germanique depuis le Grand Réchauffement Climatique. Ce sont des Waterbacks. Leur job : transporter de l’eau aux plus riches. Mais le jour où Larbin perd sa livraison, ils sont contraints de fuir Paris pour espérer survivre. Bien que je l’ai lu avec une perspective plus "scientifique", j’ai adoré ma lecture et j’ai dévoré ce roman en très peu de temps. Ce qui m’a permis d’être autant immergée, c’est sans aucun doute le rythme de ce récit. Il y a énormément d’actions, des rebondissements à n’en plus finir, et surtout, des retournements de situation auxquels on ne s’attend absolument pas ! Contrairement à certaines histoires où tout semble prévisible, Waterbacks offre des surprises à chaque chapitre, nous tenant en haleine ! C’est même peut-être un petit peu trop rapide parce qu’on accroche tellement qu’on ne peut pas s’arrêter et que la fin nous semble arriver trop vite ! Ce qui est génial aussi, c’est que le roman est complètement déjanté, donc en plus de ne pas pouvoir le lâcher, on ne peut pas s’empêcher de rire du comique de certaines situations qui sont pourtant assez peu drôles du point de vue de nos personnages ! Je me suis également énormément attachée à cette petite équipe qui se connaît maintenant depuis longtemps et où chacun des membres est prêt à tout pour aider les autres. Si vous aimez la trope found family, vous serez ici servi.e.s ! Enfin, comme c’est ce que j’analyse dans le cadre de mon mémoire, je peux vous dire que le système dystopique est très bien pensé avec des éléments que Charles Mazarguil nous dévoile au fur et à mesure. Il y a aussi quelques extraits de journaux ou de compte-rendus qui ancrent le lecteur encore davantage. Un one-shot surprenant et captivant !