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Les âmes et les enfants d'abord
Collection : Belfond Pointillés
Date de parution : 14/01/2016
Éditeurs :
Belfond

Les âmes et les enfants d'abord

Collection : Belfond Pointillés
Date de parution : 14/01/2016
La misère est partout. Mais apprendre à nos enfants à vivre avec, n’est-ce pas là le crime originel ?  
A Venise, une femme rencontre celle qui n’a plus de corps, plus de face : la mendiante. Son âme engloutie par quelque chose de plus noir encore que les eaux... A Venise, une femme rencontre celle qui n’a plus de corps, plus de face : la mendiante. Son âme engloutie par quelque chose de plus noir encore que les eaux de la Sérénissime : l’indifférence. L’une tient la main d’un enfant, l’autre tend la sienne vers un ciel aveugle. Il... A Venise, une femme rencontre celle qui n’a plus de corps, plus de face : la mendiante. Son âme engloutie par quelque chose de plus noir encore que les eaux de la Sérénissime : l’indifférence. L’une tient la main d’un enfant, l’autre tend la sienne vers un ciel aveugle. Il y a celle debout ; il y a celle à genoux. Immobiles toutes deux.
La misère est à exacte hauteur des enfants. On vit avec. Avant même qu’ils ne sachent lire et écrire, ce que nous offrons à ceux que nous élevons, c’est la pauvreté à hauteur de leurs yeux. A bonne hauteur... elle ne le sera jamais.
Le chemin de l’école redevient une cour des miracles que pas un enfant ne devrait traverser. Pour grandir, il lui faudra d’abord regarder le malheur dans les yeux. Tout comme ses parents, il s’y habituera vite, et arrivera le moment où la misère le dépassera.
Elle est où l’humanité ?

L’inhumanité est sous nos fenêtres, on peut ne pas la regarder en face, elle vous saute à la gueule. La vérité que contiennent ces 110 pages, vous la croisez à chaque coin de rue. 
Un récit que l’on lit d’une traite, un bijou qui brille de feux sombres. Il vous happe et c’est une force qui nous entoure.
Elle est là l’humanité.

 
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EAN : 9782714471031
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe
EAN : 9782714471031
Façonnage normé : EPUB2
DRM : DRM Adobe

Ce qu'en pensent nos lecteurs sur Babelio

  • diablotin0 09/06/2024
    J'ai lu il y a peu "la manche" de Max de Paz et le hasard, si le hasard il y a, j'ai eu entre les mains "les âmes et les enfants d'abord". Ces deux romans ont pour objet central, la misère. Si j'ai été déçue par le roman de Max de Paz, celui de Isabelle Desesquelles m'a enchantée. Le sujet est traité avec profondeur, poésie et dureté. Chaque phrase fait méditer et remue notre âme, chaque phrase nous fait dire qu'il faut préserver l'âme des enfants afin qu'elle ne se transforme pas et qu'elle ne soit pas dépouillée de l'altruisme, qu'elle ne soit pas entachée par le calcul. "Mon garçon ne se souviendra pas d'avoir déclaré un jour : « je pourrais mettre plein de pièces dans un canon et tirer sur les pauvres, comme ça ils seraient très riches. Il y en aurait partout, des pauvres riches, parce que mes pièces, elles iraient loin avec le canon.» Les enfants ne devraient pas devenir des adultes, les canons seraient leur parole, pas une machine de guerre." Ce petit livre par la taille est d'une très grande qualité et m'a beaucoup touchée. Le livre en tant qu'objet est par lui-même un petit bijou. Beaucoup de sensibilité rien que dans la couverture. C'est un coup de coeur. Je termine par un extrait que je trouve particulièrement dure ." Autant j'ai du mal à croire à votre rire, autant je crois à vos larmes, même si on ne voit jamais un mendiant pleurer. Apostropher, quémander, parfois menacer, ou ce silence qui accuse, oui, pleurer, non. Vous nous épargnez cette violence, on ne vous la pardonnerait pas. Vos larmes seraient trop humaines, elles seraient dérangeantes, on risquerait de vous en vouloir pour de bon, on vous donnerait moins encore. Alors que vos moignons c'est le folklore, on n'aura jamais de moignon, nous autres, c'est sans risque; vos larmes, elles, ressembleraient aux nôtres, cela ne se peut." J'ai lu il y a peu "la manche" de Max de Paz et le hasard, si le hasard il y a, j'ai eu entre les mains "les âmes et les enfants d'abord". Ces deux romans ont pour objet central, la misère. Si j'ai été déçue par le roman de Max de Paz, celui de Isabelle Desesquelles m'a enchantée. Le sujet est traité avec profondeur, poésie et dureté. Chaque phrase fait méditer et remue notre âme, chaque phrase nous fait dire qu'il faut préserver l'âme des enfants afin qu'elle ne se transforme pas et qu'elle ne soit pas dépouillée de l'altruisme, qu'elle ne soit pas entachée par le calcul. "Mon garçon ne se souviendra pas d'avoir déclaré un jour : « je pourrais mettre plein de pièces dans un canon et tirer sur les pauvres, comme ça ils seraient très riches. Il y en aurait partout, des pauvres riches, parce que mes pièces, elles iraient loin avec le canon.» Les enfants ne devraient pas devenir des adultes, les canons seraient leur parole, pas une machine de guerre." Ce petit livre par la taille est d'une très grande qualité et m'a beaucoup touchée. Le livre en tant qu'objet est par lui-même un...
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  • LillyMaya 28/04/2021
    J'ai lu ce livre, parce que je l'ai confondu avec un autre roman que je voulais lire et dans lequel il y a le mot "enfants" ! Au final, quelle claque que ce très court texte. Je ne sais même pas si je peux le qualifier de roman ! C'est autre chose ! C'est violent, brut et il frappe au coeur. L'écriture est abrupte, courte, percutante et le sujet ne peut nous laisser indifférent. Ce court texte nous parle d'une femme en vacance à Venise avec son fils. Elle se trouve brusquement confrontée à la misère à l'état brute, en découvrant, sur le sol de l'entrée de la basilique Saint-Marc, un tas de haillons duquel n'émerge qu'une main. En temps normal, elle n'y aurait pas prêté attention, l'ignorance ordinaire de cette misère que l'on ne voit plus. Mais, ce qui change cette fois, c'est la présence de son fils. De cette "rencontre", la narratrice éprouve le besoin de s'adresser à celle qu'elle appellera Madame. C'est l'occasion de parler de son (notre) rapport à la pauvreté, au mendiant. Cette Madame est universelle, elle est le mendiant du métro, du coin de la rue, celui qui a froid, faim, celui qui est agressif, et celui qui ne demande plus rien etc... Elle est indifférente (parfois), gênée (souvent), généreuse (rarement), épuisée par toute cette misère qui ne semble pas diminuer, bien au contraire et son fils, qui pose sur tout cela le regard encore innocent de l'enfance. L'incompréhension devant le prix de certains articles de luxe aussi cher qu'un mois de loyer...etc... Ce fossé infranchissable entre les très très riche et les pauvres. Ce texte, ne donne pas de solution, pas de conseils. Ce sont simplement les pensées de la narratrice face à cette rencontre. Et j'ai refermé ce livre en me demandant comment réagir lorsque ma route croisera à nouveau la détresse humaine... Et je n'ai pas de bonne solution...J'ai lu ce livre, parce que je l'ai confondu avec un autre roman que je voulais lire et dans lequel il y a le mot "enfants" ! Au final, quelle claque que ce très court texte. Je ne sais même pas si je peux le qualifier de roman ! C'est autre chose ! C'est violent, brut et il frappe au coeur. L'écriture est abrupte, courte, percutante et le sujet ne peut nous laisser indifférent. Ce court texte nous parle d'une femme en vacance à Venise avec son fils. Elle se trouve brusquement confrontée à la misère à l'état brute, en découvrant, sur le sol de l'entrée de la basilique Saint-Marc, un tas de haillons duquel n'émerge qu'une main. En temps normal, elle n'y aurait pas prêté attention, l'ignorance ordinaire de cette misère que l'on ne voit plus. Mais, ce qui change cette fois, c'est la présence de son fils. De cette "rencontre", la narratrice éprouve le besoin de s'adresser à celle qu'elle appellera Madame. C'est l'occasion de parler de son (notre) rapport à la pauvreté, au mendiant. Cette Madame est universelle, elle est le mendiant du métro, du coin de la rue, celui qui a froid, faim, celui qui est agressif, et celui qui...
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  • Patrijob 09/12/2020
    Aujourd'hui, la température flirte avec 0°... Peu de monde sur le marché, il fait trop froid et les conditions sanitaires n'encouragent pas à se risquer dehors pour quelques légumes frais que l'on se procurera plus confortablement dans une grande surface. J'y tiens moi, à mon marché hebdomadaire ! J'aime aller à la rencontre de ces hommes et de ces femmes qui se lèvent à 4h du matin par n'importe quel temps pour vendre leur production. La leur acheter, c'est respecter leur travail, tout simplement. Entre deux étals, par ce froid de canard, un homme est assis par terre, emmitouflé et encapuchonné dans une vieille parka, masqué comme il se doit, un gobelet entre les jambes. Impossible de l'ignorer après ce que je viens de lire...c'est comme si j'avais reçu une gifle. Ce livre est la confession d'une femme comme les autres, l'aveu d'une culpabilité, celle de l'indifférence humaine face à la misère. Un livre "coup de poing" qui nous oblige à écarquiller les yeux et à voir. Voir ce qu'on ne voit plus, ce que nous avons fondu au décors par tranquillité d'esprit, ces pauvres hères qui feraient presque partie du patrimoine de la ville. Une misère à l'exacte hauteure de nos enfants, qui rase les trottoirs, rampe dans les caniveaux, humains dans leur inhumanité. Comment dire la misère à l'enfant qui vous tire par la main parce qu'il ne comprend pas, ne conçoit pas ce qu'il voit ? Vous avez facilement passé votre chemin, pas lui, il n'en est pas encore là... Mais c'est trop tard pour vous, il a déclenché la prise de conscience, le malaise, la culpabilité et ça vous accompagnera longtemps, même au coeur de la beauté. Isabelle Desesquelles a mis dans le mille avec ce récit qui ne se raconte pas d'histoires. Il est le miroir de l'humanité entière, celui dont le reflet coince, gêne, celui qu'on préfère ignorer. Il fallait nous prendre par la peau du cou et nous forcer à ouvrir les yeux, elle l'a fait sans concession, sans hypocrisie afin de nous mettre face à la nôtre. En une centaine de pages, elle nous secoue plus sûrement qu'un long discours moralisateur.Aujourd'hui, la température flirte avec 0°... Peu de monde sur le marché, il fait trop froid et les conditions sanitaires n'encouragent pas à se risquer dehors pour quelques légumes frais que l'on se procurera plus confortablement dans une grande surface. J'y tiens moi, à mon marché hebdomadaire ! J'aime aller à la rencontre de ces hommes et de ces femmes qui se lèvent à 4h du matin par n'importe quel temps pour vendre leur production. La leur acheter, c'est respecter leur travail, tout simplement. Entre deux étals, par ce froid de canard, un homme est assis par terre, emmitouflé et encapuchonné dans une vieille parka, masqué comme il se doit, un gobelet entre les jambes. Impossible de l'ignorer après ce que je viens de lire...c'est comme si j'avais reçu une gifle. Ce livre est la confession d'une femme comme les autres, l'aveu d'une culpabilité, celle de l'indifférence humaine face à la misère. Un livre "coup de poing" qui nous oblige à écarquiller les yeux et à voir. Voir ce qu'on ne voit plus, ce que nous avons fondu au décors par tranquillité d'esprit, ces pauvres hères qui feraient presque partie du patrimoine de la ville. Une misère à l'exacte hauteure de nos enfants, qui rase les trottoirs, rampe dans les...
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  • DavidG75 01/11/2020
    Venise, Place Saint-Marc. Une femme déambule. Ses yeux se posent sur la mendiante… Electrochoc. Coup de poing. A travers cette indigente sans visage, c'est toute l'insignifiance et la transparence de ces moins-que-rien qui l'éclabousseront, toute cette gueuserie puante qui refluera à travers ses pores, la misère de tous les suppliants du Monde qui fera intrusion dans sa vie qui ne connait pas la médiocrité. A même le sol, devant ces loques fangeuses et cette main tendue, pauvre mais digne, c'est toute l'inhumanité d'un monde de nantis aseptisés qui saute à la gueule, pour quelques pièces que l'on n'accordera pas. Parce que l'ignorance ne doit pas mettre de distance entre le paupérisme et notre âme. Parce que la dèche, ce n'est pas que Bangkok, Lampedusa ou Beyrouth. Parce que la misère rampe aussi dans nos villes, au coin de nos rues… Parce que, au lieu de feindre son absence, on pourrait préférer rendre à ce Monde un peu plus de décence. Il n'est pas trop tard pour agir. Mais pour grandir le Monde, il faut savoir s'abaisser, voir cette misère à hauteur de nos yeux d'enfants, au lieu de l'effacer de nos yeux d'adultes. « Ce que j'ai compris, grâce à vous, Madame, c'est qu'aujourd'hui la misère est à hauteur des enfants. On vit avec. Avec tout ce que cela veut dire. Avant même qu'ils ne sachent lire et écrire, ce que nous offrons à ceux que nous élevons, c'est la misère à hauteur de leurs yeux, je ne sais pas si elle est à bonne hauteur. [...] Pour grandir, il lui faudra d'abord regarder le malheur dans les yeux. Tout comme ses parents, il s'y habituera vite, sauf que cela aura commencé trop tôt pour lui, avant même d'avoir compris ce que déjà il ne verra plus. Ne reste que le désespoir. On fait comment avec l'espoir sans l'espoir ? » Elle est passée où, l'humanité ? - - Quelle claque ! En cent pages à peine, Isabelle Desesquelles livre un roman époustouflant, un coup de poing dans nos estomacs de privilégiés, une remarquable réflexion sur cette inhumanité qui nous entoure ! Avec un style direct, moins imagé qu'à son habitude, parce que la misère ne se pare pas de fioritures, Isabelle Desesquelles dépeint une nouvelle fois un thème difficile, la pauvreté, avec pudeur et force d'impact. Elle nous incite à garder nos yeux grands ouverts et à oeuvrer avec et pour nos enfants pour nous élever tous vers plus d'humanité. J'avais adoré Je voudrais que la nuit me prenne et Unpur. Avec ce troisième roman, Isabelle Desesquelles fait définitivement partie de mes auteurs préférés !Venise, Place Saint-Marc. Une femme déambule. Ses yeux se posent sur la mendiante… Electrochoc. Coup de poing. A travers cette indigente sans visage, c'est toute l'insignifiance et la transparence de ces moins-que-rien qui l'éclabousseront, toute cette gueuserie puante qui refluera à travers ses pores, la misère de tous les suppliants du Monde qui fera intrusion dans sa vie qui ne connait pas la médiocrité. A même le sol, devant ces loques fangeuses et cette main tendue, pauvre mais digne, c'est toute l'inhumanité d'un monde de nantis aseptisés qui saute à la gueule, pour quelques pièces que l'on n'accordera pas. Parce que l'ignorance ne doit pas mettre de distance entre le paupérisme et notre âme. Parce que la dèche, ce n'est pas que Bangkok, Lampedusa ou Beyrouth. Parce que la misère rampe aussi dans nos villes, au coin de nos rues… Parce que, au lieu de feindre son absence, on pourrait préférer rendre à ce Monde un peu plus de décence. Il n'est pas trop tard pour agir. Mais pour grandir le Monde, il faut savoir s'abaisser, voir cette misère à hauteur de nos yeux d'enfants, au lieu de l'effacer de nos yeux d'adultes. « Ce que j'ai compris, grâce à vous, Madame, c'est qu'aujourd'hui la misère est à...
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  • latitestella 23/12/2019
    Un court récit qui nous fait réfléchir sur notre habitude de croiser la misère sans plus nous apercevoir. La narratrice en comme hantée, non pas par la première personne sans-abri qu'elle a croisée, mais par cette femme croisée sur le parvis d'une église lors d'un séjour touristique à Venise. Notre vision de ces personnes dans le besoin, mais aussi ce qu'en comprennent les enfants fait réfléchir...
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